Coco, c’est un film de Disney, mais c’est aussi, depuis la semaine dernière, une expérience inoubliable pour un groupe d’élèves de l’École-sur-Mer, à Summerside, et tous les élèves qui ont vu la production dont la préparation dure depuis … 2019!
Lorsque la pandémie a forcé la fermeture des écoles, en mars 2020, elle a aussi marqué l’arrêt des répétitions pour la production musicale de l’École-sur-Mer, qui était à à peine deux mois des représentations.
«On avait fait les auditions en juin 2019, et on avait commencé les répétitions en septembre-octobre. On était vraiment très avancés lorsque la pandémie a frappé. Ça nous a pris presque quatre ans, mais on y est arrivés», ont dit les deux metteuses en scène et directrices musicales de la pièce, Mylène Duguay et Eva Collins, après la dernière représentation scolaire de l’année, le vendredi 2 juin, en avant-midi. Pour cette occasion, la salle Entre-deux-Mers du Centre Belle-Alliance était remplie d’élèves captivés. Leurs réactions ont été vives à plusieurs reprises, en particulier lorsque la grand-mère de Miguel, en colère contre son petit-fils, a abattu la guitare de carton sur le sol, pour lui interdire de jouer de la musique.
L’histoire de Coco est simple, mais compliquée, car elle s’étend sur plusieurs générations, incluant les ancêtres décédés depuis longtemps. Miguel est passionné de musique et aime sa famille, mais il ne veut pas travailler à l’usine de souliers familiale. Il veut jouer de la musique. Or, la musique a été bannie de sa famille depuis que son ancêtre, un musicien renommé, a fait souffrir les siens.
Lors de la fête des ancêtres, qui correspond à Halloween et à la Toussaint, Miguel défie sa famille et emprunte la guitare sacrée du plus grand musicien de tous les temps : Ernesto de la Cruz, décédé depuis très longtemps.
En touchant la guitare sacrée, Miguel est transporté dans la dimension des morts, où se côtoient ses ancêtres sur plusieurs générations. S’ils existent encore dans cette dimension, c’est grâce au souvenir des vivants. Ils attendent et espèrent que les vivants mettent leurs photos en évidence, ce qui leur permet de traverser les dimensions et de visiter leurs êtres chers, une fois par année. Si plus personne ne pense à eux, ils tombent dans l’oubli et disparaissent.
Miguel est coincé et, dans ses démarches pour trouver quelqu’un pour l’aider à retourner chez lui, il découvre que la mémoire peut jouer des tours.
Les comédiens et l’équipe
Sophie Gallant, qui est en 10e année cette année, a joué le rôle pour lequel elle a auditionné lorsqu’elle était à la fin de sa 6e année. Dans ce rôle, sa belle voix est mise en valeur.
Dans le monde des morts, Miguel rencontre Hector, joué avec brio par Daphnée Farrell. Hector est un homme dont Miguel n’avait jamais entendu parler. Il est menacé de l’oubli parce que sa seule fille, Coco, l’arrière-grand-mère de Miguel, est atteinte de démence. Coco était jouée par Isabelle Bellaire.
Mama Imelda, la femme de Hector, elle aussi décédée depuis longtemps, était incarnée par Ava-Marie J.-Shaw. L’infâme Ernesto de la Cruz était joué avec beaucoup de conviction par Emma McInnis. Les autres rôles principaux étaient joués par Ayelen Baka (Mama Abuelita); Véronique Vienneau (Tia Rosita), Victoria Mathieu (Tia Victoria), David Gallant (Papa Julio) et Katie Marchbank (Tio Philipe).
Les autres comédiens étaient Brookelyn Gallant, Kenny DesRoches, Landon Bernard, Hailey Bernard, Annabelle Arsenault, Dominique Turner et Jahnaya Goddard, Molly Arsenaultet Madison Reed.
La production pouvait compter sur les compétences d’une équipe technique composée de Samuel Collins, Xavier F. Gallant, Julie Anne Freire et Aidan Arsenault, en plus de Brent Chaisson à la technique, Thelma Gallant à la couture, Robbie Gallant et Owen Jones à la charpenterie (décors), Alexandre Roy au graphisme et Jessica Rousselle, coach vocale.
En plus des deux directrices artistiques, Eva Collins et Mylène Duguay, Kenny DesRoches était co-directeur, Christopher Daigle était le directeur musical et Mario LeBlanc, le directeur technique.
La troupe a donné cinq représentations : une représentation privée pour l’ÉSM, une représentation pour le public et les parents (le vendredi 2 juin en soirée), et trois représentations scolaires auxquelles les élèves des écoles de la CSLF (sauf La-Belle-Cloche), ainsi que les élèves des écoles d’immersion de Greenfield et Elm Street de Summerside. «On a toujours plus de demandes qu’on a de places pour les représentations. On pourrait donner bien plus de représentations», disent les directrices.
La plupart des comédiens de Coco espèrent obtenir des rôles dans la pièce musicale de 2024, et les auditions sont prévues avant la fin du mois de juin.
«Il y a beaucoup de talent à l’ÉSM. Sans ce talent, on ne pourrait rien faire», dit Eva Collins.