Les organisateurs du Salon du livre de l’Île-du-Prince-Édouard 2022 ont dévoilé récemment l’identité des deux auteurs qui se partageront la présidence d’honneur de l’événement. Du Québec, Francine Ruel, et de France, Michaël Escoffier. À eux deux, ils couvrent un territoire littéraire très vaste, des plus jeunes aux lecteurs adultes. Le Salon du livre de l’Île aura lieu au tout début du mois de juin à Summerside et dans toute la province.
L’auteur jeunesse français, Michaël Escoffier, a plus de 100 albums à son actif et c’est sans compter les éditions en plus de 20 langues. Son travail, celui d’écrire, lui prend 12 heures par jour. Il a une routine, mais pas de recette miracle. Fin mai, début juin, il effectuera son tout premier séjour à l’Île-du-Prince-Édouard.
«J’ai fait un peu de recherche, mais j’essaie de ne pas me fixer des attentes. Je veux garder mon esprit libre pour tout saisir. Et pour la coprésidence d’honneur, j’ai accepté avec plaisir, mais encore là, je ne sais pas exactement ce qu’on attend de moi. Je suis certain que ce sera très riche», dit l’auteur, rejoint par ZOOM, en France, le mercredi 27 avril.
Diane Ouellette, membre du comité de programmation du Salon, confirme qu’à ce moment-là, les coprésidents ne savaient pas encore exactement quel serait leur rôle. «Lorsque vient le temps de choisir nos présidences d’honneur, nous avons toujours des discussions profondes, en comité, sur le type de personnes qu’on recherche. Pour Francine Ruel, le choix était évident. C’est une communicatrice extraordinaire, elle donne des conférences. De plus, son roman paru en 2019, Anna et l’enfant vieillard, sera transformé en série pour la télévision. Nous savons que sa présence va toucher la clientèle adulte», dit Diane Ouellette.
Alors que Francine Ruel a déjà été présidente d’honneur d’autres salons de littérature, c’est une première pour Michaël Escoffier. «Nous recherchons des personnes qui aiment les livres, qui sont capables de promouvoir notre salon, et les salons du livre en général, comme des événements qui valent la peine d’être mis en priorité sur d’autres activités, pendant quelques heures ou quelques jours. Michaël est un auteur drôle, et bien que ses albums soient destinés à des enfants, les parents y trouvent aussi leur compte, à cause des “double entendre“ et de son sens de l’humour.»
Les livres de Michaël Escoffier sont dans les bibliothèques scolaires et publiques francophones à l’Île depuis une dizaine d’années, estime Diane Ouellette. Elle-même a rencontré l’auteur au cours d’un congrès de l’organisme «De Mots et de Craies» à Sherbrooke (QC), un incontournable pour les enseignants.
«En effet, je suis intervenu sur ce congrès en 2016 et j’y avais rencontré Diane», confirme l’auteur. Ce qu’il ne dit pas c’est que lors de ce congrès, il a été ovationné par les enseignants et toutes les personnes présentes. «Il sait parler aux jeunes lecteurs, mais il sait aussi parler aux enseignants et aux parents. Et il a un sens de l’humour très fin», dit Diane Ouellette.
Des livres marrants et plaisants à lire
Michaël Escoffier écrit et, à l’évidence, il veut que ses livres soient lus. «Je me dis que si j’ai du plaisir à inventer et à écrire mes histoires, il y a des chances pour que les lecteurs soient au rendez-vous. Je fournis aux enseignants et aux parents des supports pour développer chez les jeunes le plaisir de lire et peut-être déclencher chez un jeune lecteur le goût de lire.»
Pendant son séjour à l’Île, il visitera environ 15 classes autant dans les programmes d’immersion que dans les écoles de la Commission scolaire de langue française. «Je parle surtout de mon travail, de comment je trouve et je développe les idées et aussi, sur l’importance de l’équipe. Je ne sais jamais si un éditeur sera intéressé par mon histoire et même lorsque le livre paraît, il n’y a pas de garantie que les lecteurs seront là. Il n’y a pas de miracle», dit l’auteur.
Francine Ruel est une auteure-comédienne-animatrice-conférencière, etc. Le Salon du livre de l’Île-du-Prince-Édouard sera son sixième salon de la saison. «C’est toujours formidable de rencontrer les lecteurs. Pendant deux ans, on a été privés de ce contact. C’est le temps que ça reprenne», dit la dame, lors d’un entretien téléphonique le jeudi 28 avril.
En plus d’avoir publié 17 ouvrages, Francine Ruel a écrit des chansons, et elle a participé à l’écriture d’émissions jeunesse comme Minute Moumoute et Du soleil à 5 cennes. Elle a aussi fait un passage en littérature jeunesse pour finalement opter pour la littérature pour adulte. «Pas XXX, mais, X et demi, tout de même», se plaît-elle à dire.
En plus de son livre Anna et l’enfant-vieillard, paru en 2019, Francine Ruel arrivera avec son plus récent livre : Le promeneur de chèvres. «Pendant la pandémie, j’ai été perturbée par l’idée que de nombreuses personnes mouraient en emportant leur savoir. Ça m’a donné envie d’écrire une histoire où un vieil homme qui vit de la terre entreprend de transmettre son savoir à son petit-fils. Ça me réjouit d’aller à l’Î.-P.-É. J’ai été au Nouveau-Brunswick, aux Îles-de-la-Madeleine, mais pas chez vous. Je suis certaine que ce sera très riche.»
La programmation complète du Salon du livre sera dévoilée sous peu, si ce n’est déjà fait.