Culture
Par Jacinthe Laforest
Au cours des récentes semaines, Théodore Thériault a conçu un recueil pour réunir toutes les toiles peintes en 2019, en prévision du CMA. On y rend hommage aux artistes ainsi qu’aux citoyens qui ont accueilli les toiles sur leur terrain. (Photos : J.L.)

Le jeudi 25 mars, Théo Thériault revient de Summerside avec une centaine d’exemplaires d’un petit livre réunissant les photos de chacune des peintures réalisées par les artistes de la coopérative d’artistes La Palette, en prévision du CMA 2019. Ce petit livre, à la préparation duquel il a consacré plusieurs semaines, n’est qu’une pièce dans un projet plus grand, qui inclut une exposition des œuvres lors de la Semaine acadienne 2021 à Courseulle-sur-Mer.

Mais comment, en pleine pandémie, sera-t-il possible d’envoyer ainsi une exposition en France et surtout, à quel prix? Théo Thériault explique la situation. «Ça coûte très cher d’envoyer une exposition de cette grosseur en France, avec les risques qu’elle soit perdue ou endommagée. Arnaud Blin, qui est le principal organisateur de la Semaine acadienne, depuis 2006, a suggéré que je leur envoie les fichiers informatiques et qu’ils les feraient imprimer de leur côté de l’océan. Alors c’est ce qu’on a fait», explique Théo Thériault.

 

Les quelque 35 dessins réalisés par quelque 15 artistes membres de la coopérative d’artistes La Palette seront imprimés sur des supports durables, un peu moins grands que les originaux, et ils seront placés le long de la jetée de Courseulle-sur-Mer, où a lieu la Semaine acadienne depuis des années.

 

Outre la débrouillardise de Théo Thériault et de ses «complices», le projet est rendu possible par un investissement de la Coopérative d’intégration francophone dans une initiative visant à faire connaître l’Île-du-Prince-Édouard.

 

Sur chaque panneau, il y aura une légende, un titre ainsi que les mentions des deux organismes principaux : La Palette et la CIF. Théo Thériault a mis à profit la technologie des codes QR (aussi appelés QR code de l’anglais : quick response code). Les codes QR de la CIF et de La Palette seront imprimés sur chaque panneau et les gens pourront alors utiliser leur téléphone (muni d’un décodeur de code QR) pour se renseigner autant sur La Palette que sur la CIF qui seront leurs portes d’entrée vers la communauté acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard.

 

«Je pense qu’ainsi, il y aura un afflux d’intérêt. Arnaud Blin, qui a des contacts avec des gens bien placés en France, a laissé entendre que l’exposition pourrait être vue ailleurs qu’à Courseulle-sur-Mer, parce que les panneaux vont rester en France. Ce sera encore plus de visibilité», insiste Théo Thériault.

 theotheriault

Théodore Thériault se réjouit que le travail bénévole des membres de La Palette se retrouve en France du 1er au 16 août prochain, dans le cadre de la Semaine acadienne.  

Théodore Thériault se réjouit que le travail bénévole des membres de La Palette se retrouve en France du 1er au 16 août prochain, dans le cadre de la Semaine acadienne.

 

Ici même, à l’Île-du-Prince-Édouard, l’exposition de La Palette pourrait également être de nouveau en montre. «En 2020, on a essayé, mais à cause de la COVID et d’autres facteurs, on a préféré attendre. De mon côté, j’aimerais que nous puissions faire circuler notre exposition dans les écoles de l’Île-du-Prince-Édouard. Les écoles françaises, mais également les écoles d’immersion. Et j’aimerais que chaque école, ou bibliothèque reçoive quelques copies de notre petit livre. Pour moi, c’est clair que c’est une ressource d’appui au développement culturel et identitaire, sinon artistique», soutient Théo Thériault.

 

Le hasard fait bien les choses

 

En 2006, Rémi Thériault, le fils de Théo et de Claudette, était récipiendaire d’une bourse pour faire un stage en photographie en France. Le photographe avec lequel il devait travailler a eu des empêchements, mais il l’a référé à quelqu’un qui pourrait lui enseigner des trucs. C’est ainsi que Rémi a fait la connaissance d’Arnaud Blin qui, incidemment, organisait la toute première Semaine acadienne.

 

«Arnaud a demandé à Rémi s’il avait des photos. Il en avait et elles étaient chez nous. Nous voici en train d’empaqueter les photos de Rémi pour les mettre dans nos bagages et de partir pour la France. On ne savait rien du tout de la Semaine acadienne. C’était même avant qu’on aille vivre en France. C’était un pur hasard. Et c’est là, à Saint-Aubin-sur-Mer, que j’ai vu qu’il y avait des peintures sur les maisons. Ça m’a touché grandement, et ça me touche encore de voir que les gens en Normandie s’intéressent à l’Acadie d’une façon aussi particulière. Depuis ce temps-là, j’avais envie de faire quelque chose comme ça ici. Le CMA a été l’occasion parfaite. On a présenté l’idée aux gens et personne n’a refusé. C’est impressionnant de voir le nombre de personnes qui ont collaboré bénévolement de bon cœur», insiste Théo Thériault.

 

 

Le hasard fait bien les choses

 

En 2006, Rémi Thériault, le fils de Théo et de Claudette, était récipiendaire d’une bourse pour faire un stage en photographie en France. Le photographe avec lequel il devait travailler a eu des empêchements, mais il l’a référé à quelqu’un qui pourrait lui enseigner des trucs. C’est ainsi que Rémi a fait la connaissance d’Arnaud Blin qui, incidemment, organisait la toute première Semaine acadienne.

 

«Arnaud a demandé à Rémi s’il avait des photos. Il en avait et elles étaient chez nous. Nous voici en train d’empaqueter les photos de Rémi pour les mettre dans nos bagages et de partir pour la France. On ne savait rien du tout de la Semaine acadienne. C’était même avant qu’on aille vivre en France. C’était un pur hasard. Et c’est là, à Saint-Aubin-sur-Mer, que j’ai vu qu’il y avait des peintures sur les maisons. Ça m’a touché grandement, et ça me touche encore de voir que les gens en Normandie s’intéressent à l’Acadie d’une façon aussi particulière. Depuis ce temps-là, j’avais envie de faire quelque chose comme ça ici. Le CMA a été l’occasion parfaite. On a présenté l’idée aux gens et personne n’a refusé. C’est impressionnant de voir le nombre de personnes qui ont collaboré bénévolement de bon cœur», insiste Théo Thériault.

Abonnez-vous à La Voix acadienne pour recevoir votre copie électronique ou la version papier

Culture