Culture
12 septembre 2017
Le 12 septembre 2017

La directrice de la CIF, Jacinthe Lemire, est entourée de l'ensemble AfroVibes.  De gauche à droite, Davy Patrice, Torsten Lihra, Josué Élisé, Pierre-Hérode Mondesir, André Larue, Pierre Tessier, Juan Cruz et Emmanuel Delly.


Le Franco Festival, une collaboration de la Coopérative d’intégration francophone (CIF) et du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean (CISJ), a apporté dans la capitale une belle occasion de danser, et de s’amuser en français. 

Ce festival multiculturel de deux jours s’inscrivait dans le Festival de la rentrée du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean, qui célèbre la rentrée saisonnière en même temps que l’école qui lui est associée, l’école François-Buote. 

Le dimanche 10 septembre, sous un soleil finalement très présent, la rue piétonnière Victoria Row s’est animée des sons distinctifs et des couleurs brillantes de la francophonie acadienne, canadienne et mondiale. 

Sur les terrasses environnantes, les gens profitaient de l’occasion pour célébrer les cultures.  Partout, on entendait des gens parler français. 

Des kiosques de maquillage, de tatouage au henné et de sculptures de ballons étaient sur les lieux, et permettaient aux gens de circuler.  Les restaurants et les boutiques étaient ouverts, en ce dimanche après-midi, il était possible de faire une pause pour s’asseoir en terrasse ou à l’intérieur devant un café ou une bière.  La formule se prêtait aux échanges. 

«Un festival comme cela, au centre-ville, une fois par année, c’est vraiment bien», a insisté Jacques Haché, qui a profité pleinement des spectacles.  Il a particulièrement apprécié l’ensemble AfroVibes, qui a clos le spectacle avec ses rythmes métissés et hybrides, alimentés par des musiciens en provenance de nombreux pays. 

«Le groupe existe depuis trois ans.  Nous sommes encore en consolidation, après la parution de notre premier album», a confié Pierre Tessier, au saxophone baryton, un des deux seuls Canadiens de l’ensemble. 

«Notre musique est difficile à catégoriser.  Les musiciens viennent de l’Allemagne, de l’Argentine, et d’Haïti, en plus de plusieurs pays d’Afrique.  On joue un peu partout: à Montréal, à Québec, et on se fait connaître aussi dans la francophonie canadienne, comme avec notre présence ici à Charlottetown», a poursuivi Pierre Tessier. 

Durant tout l’après-midi, la musique «d’ici» a alterné avec la musique «d’ailleurs».  Au final cependant, tout finit par être d’ici ET d’ailleurs, car l’ici est toujours l’ailleurs de quelqu’un. 

La Coopérative d’intégration francophone avait tenu un festival semblable l’an dernier.  «L’an dernier, notre formule était un peu différente.  Nous avions moins d’artistes, mais les spectacles étaient plus longs.  Cette année, nous avons opté pour des spectacles plus courts, séparés par des capsules de magie offertes par Jérémie Buote.  Il est excellent», a insisté Jacinthe Lemire, à propos du jeune magicien qui était aussi animateur. 

Le Carrefour de l’Isle-Saint-Jean avait son propre kiosque, et distribuait les programmes du Festival de la rentrée, qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois de septembre.  Nathalie Arsenault, directrice générale du Carrefour, portait un t-shirt qui invitait la conversation en français.  «Nous avons fait faire ces articles pour nous, les employés du Carrefour, mais les gens nous en demandent, alors ça se pourrait qu’on en fasse faire d’autres.  C’est bien que les gens veuillent s’afficher en français», a insisté Nathalie Arsenault. 

Parmi les autres artistes en vedette durant le Franco Festival, mentionnons Les Steppettes, une troupe de danse de la région Évangéline, les musiciens Jonathan Arsenault, Louise Arsenault et Hélène Bergeron, Marie-Ève Lapierre et plus encore. 


Emmauelle Billaux et Nathalie Arsenault, du CISJ, portaient un t-shirt qui invitait la conversation en français.


Le public a aimé les démonstrations de danses africaines sur la rue Victoria Row.


Les Steppettes ont fait une prestation lors du Franco Festival.


- ParJacinthe Laforest

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