Le gouvernement de la Nation Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard (Mi’kmawey Kapmnt Ta’n Nikana’tu’tij Epekwitnewaq Mi’kmaw-Saqmaq) et le gouvernement du Canada ont conclu une entente pour établir une nouvelle réserve de parc national sur la rive nord-ouest d’Epekwitk (Île-du-Prince-Édouard), réserve qui deviendra le 48e parc national au Canada.
La chef Darlene Bernard de la Première Nation de Lennox Island et le chef Junior Gould de la Première Nation d’Abegweit, ainsi que Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, ont annoncé, le 4 juillet sur le front de mer à Lennox Island, la conclusion d’une entente qui permet de poursuivre la planification du nouveau parc national Pituamkek (bee-DOO-um-gek).
Composées d’une chaîne d’îles barrières dans le nord-ouest de l’Î.-P.-É., les terres de Pituamkek (bee-DOO-um-gek) forment l’un des écosystèmes de dunes côtières les plus importants sur le plan écologique dans l’est du Canada et revêtent une grande importance culturelle et historique pour les Mi’kmaq d’Epekwitnewaq, les Mi’kmaq d’Epekwitk, et les résidents de l’Île-du-Prince-Édouard.
Pituamkek, qui signifie «À la longue dune de sable», abrite des traditions d’utilisation des terres anciennes et continues des Mi’kmaw, d’importants sites culturels et archéologiques, des écosystèmes rares et sensibles et des formations géologiques uniques. Pituamkek est un endroit d’une beauté naturelle remarquable en raison de ses systèmes de dunes côtières, de ses forêts anciennes et de la seule incursion rocheuse ignée de l’Î.-P.-É.
«Il faudra encore plusieurs années de travail avant que le public ait accès à ce nouvel espace naturel préservé. Entre autres, on devra établir un comité de cogestion Parc Canada/Mi’kmaq qui à son tour formulera la vision de conservation et d’expérience du visiteur. Il faudra encore beaucoup de travail pour déterminer comment ça va fonctionner», précise Jesse Francis, qui est le gestionnaire de la mise en œuvre affecté à ce projet.
Le ministre responsable de Parc Canada, Steven Guilbeault, parle lui aussi d’un échéancier sur plusieurs années, pour un projet qui nécessite qu’on fasse les choses bien, en prenant le temps qu’elles prennent, dans le respect des traditions autochtones locales et ancestrales.
«C’est la nouvelle façon de travailler de Parc Canada. C’est de cette façon que nous atteindrons notre objectif de protéger la biodiversité et à conserver 30 pour cent des terres et des eaux intérieures et 30 pour cent des zones marines et côtières d’ici 2030», a-t-il insisté. Il note par ailleurs que cette nouvelle réserve est la première des 10 nouvelles réserves que le gouvernement du Canada s’est engagé à créer d’ici 2026.
«L’annonce que nous faisons crée l’entité légale vers laquelle les terres visées, l’île Hog et l’île Bird, et tout le réseau de dunes seront éventuellement transférés. Pour la moitié des terres visées, le transfert se fera rapidement. Pour le reste, ça se fera plus lentement», a de nouveau expliqué Jesse Francis de Parc Canada.