Santé
Par Jacinthe Laforest
Edmond Gallant, au piano, a été applaudi par les résidents du foyer de soins communautaires, Le Chez-Nous, tout de suite après la messe du jeudi 23 janvier au cours de laquelle il a accompagné Louis Arsenault, Florence Bernard et Zita Gallant pour la première fois depuis son AVC le 19 novembre 2024. (Photo : J.L.)

Un peu plus de deux mois après son accident vasculaire cérébral, Edmond Gallant de St-Timothée a récupéré la plupart de ses fonctions, à force de travail et de détermination.  Sa grande priorité : se remettre au piano.

«Avec ma femme Zita, nous venions de finir notre marche sur la piste à Credit Union Place et nous nous préparions à aller au restaurant pour manger avec Bernice et Louis, nos voisins.  J’étais dans l’auto, au volant, et j’attendais que Zita revienne de sa commission.  J’ai commencé à voir double.  Alors je suis allé m’asseoir du côté du passager.  On s’est rendus au restaurant, mais rendus là, on a décidé qu’il valait mieux que j’aille à l’hôpital», raconte Edmond Gallant à propos de cette journée du 19 novembre 2024. 

À l’hôpital du comté de Prince, il a été traité en urgence. On lui a fait subir de très nombreux tests pour localiser et surtout, confirmer l’AVC, sans succès.  On lui a alors recommandé de retourner à la maison.  «Je voyais encore double, mais je n’avais pas les signes habituels de l’AVC, qu’on voit dans les annonces à la télé.  C’est seulement plus tard que j’ai commencé à avoir de la difficulté à prononcer.  Le lendemain matin, le 20 novembre, on a appelé l’ambulance et j’ai été admis à l’hôpital», relate Edmond Gallant en cherchant ses mots de temps à autre. 

Après trois semaines d’hospitalisation, dont une semaine dans l’unité de réhabilitation à l’hôpital Queen Elizabeth, il est rentré à la maison pour poursuivre sa rééducation. 

«Je vais de mieux en mieux.  Je suis capable à nouveau de jouer des morceaux que je connais bien.  Au début, je n’étais pas capable de coordonner mes deux mains. L’AVC a affecté ma vue du côté gauche, et ma main du côté droit, ainsi que ma jambe droite, mais beaucoup moins.  Ma vision n’est pas encore rétablie.  Par exemple, je ne peux pas encore faire de la lecture à vue et jouer des airs directement des partitions si je ne les connais pas.  Mes yeux se fatiguent plus rapidement aussi.»

Tout au long de cette aventure, Edmond Gallant a gardé sa bonne humeur et son sens de l’humour.  «Je ne suis pasdifficile.  Je m’arrange facilement.  J’ai même trouvé que la nourriture à Charlottetown était très bonne.  Je mangeais toujours tout», raconte-t-il, conscient que peu de gens disent aimer la nourriture qu’on leur sert à l’hôpital. 

L’unité de rééducation consiste en un espace avec des aires de vie commune et des chambres, un centre d’éducation physique et des centres de réapprentissage de diverses tâches, incluant un piano.  «Je pense qu’il devait y avoir 20 ou 30 personnes.  En majorité des personnes âgées, mais pas seulement.  Ça peut arriver n’importe quand à n’importe qui.  Dans mon cas, on m’a dit que mon AVC a été causé par mon cœur qui avait des battements irréguliers.  Je prenais des médicaments pour mon cœur depuis ma crise cardiaque, il y a des années.  Les médecins ont changé tous mes médicaments», rassure Edmond Gallant.

Après deux mois de «pause», Edmond Gallant a repris, le jeudi 23 janvier.   La direction du petit groupe de bénévoles qui assurent le chant lors des messes du jeudi matin au centre coopératif de soins communautaires, Le Chez-Nous, à Wellington. 

avc2

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