Éducation
Par Marine Ernoult / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne
L’enseignante Yvonne Loumou donne des cours de français pour adultes débutants avec le CAFE à Rollo-Bay.  (Photo : Gracieuseté)

Le Comité acadien et francophone de l’Est à Rollo-Bay organise une nouvelle session de cours de français pour adultes débutants à partir du 6 février. L’occasion notamment pour les parents anglophones de l’École La-Belle-Cloche de se familiariser avec la langue d’Antonine Maillet et de pouvoir mieux accompagner leurs enfants. 

«Je veux être capable de discuter avec tous les francophones que je rencontre et si ça peut aussi faire avancer ma carrière, ce serait bénéfique», témoigne Lindee Gallant. 

L’Insulaire participe aux cours de français pour adultes débutants, organisés par le Comité acadien et francophone de l’Est (CAFE) à Rollo-Bay. 

Après la session de l’automne 2024, dont ont bénéficié trois étudiants, dont Lindee Gallant, une nouvelle série de dix séances commencera à partir du 6 février. 

Chaque jeudi de 17 h à 19 h, Yvonne Loumou travaillera avec ses élèves la communication orale et le vocabulaire de base lié à l’école, au travail et à la famille, avant de s’attaquer à l’écrit. 

Pouvoir suivre la scolarité

«C’est une manière de promouvoir le français à l’Île, d’aider les parents anglophones dont les enfants sont scolarisés en français à se familiariser avec la langue», observe Yvonne Loumou. 

L’enseignante à l’École La-Belle-Cloche constate régulièrement des problèmes de communication entre les parents anglophones et le personnel scolaire. 

«Ils ont du mal à appuyer leurs enfants, à faire le suivi à la maison, à corriger leur prononciation quand ils ramènent de la lecture, explique-t-elle. Quand ils reçoivent le bulletin, ils sont obligés de faire un double travail et de le traduire, ça doit être un peu pénible pour eux.»

Lindee Gallant fait partie de ces Insulaires anglophones qui ont choisi de scolariser leurs enfants dans une école francophone. 

«J’ai choisi de les mettre à La-Belle-Cloche, car l’un de leurs grands-parents parlait le français, je voulais garder la langue vivante dans la famille, raconte-t-elle. Il est aussi important qu’ils soient bilingues s’ils veulent vraiment être compétitifs sur le marché du travail. Ils auront plus d’opportunités.»

Mais aujourd’hui, elle s’inquiète de ne pas pouvoir suivre correctement leur scolarité : «L’autre jour, ma fille en deuxième année écrivait une histoire en français et je n’arrivais pas à corriger ses fautes d’orthographe.»

«En général, je peux lire un peu les instructions et comprendre ce qu’ils sont censés faire, mais j’ai du mal», reconnaît-elle.

Des cours «très amusants et motivants»

À cet égard, Lindee Gallant salue les leçons données par Yvonne Loumou. Elle parle de cours «très amusants et motivants» avec beaucoup de conversations. 

«Cela m’a fait du bien de me rappeler que je dois connaître plus de grammaire et de conjugaison pour pouvoir soutenir mes enfants, partage-t-elle. Pour l’instant, ma lecture n’est pas si mauvaise, mais je dois vraiment améliorer mon expression orale.»

«Quel que soit son objectif d’apprentissage, c’est une chance de pouvoir s’impliquer davantage dans l’éducation de ses enfants», insiste Yvonne Loumou, qui donne également des cours particuliers à celles et ceux qui voudraient profiter de suivis sur-mesure.

Les dix cours sont ouverts à un maximum de dix apprenants et coûtent 200 dollars. Afin d’inciter plus de parents à participer, la Fédération des parents de l’Île-du-Prince-Édouard offre des bourses qui couvrent la totalité de ce montant.  

2-Lindee_Gallant.jpgLindee Gallant, une anglophone dont les enfants sont scolarisés à l’École La-Belle-Cloche, assiste aux cours d’Yvonne Loumou depuis l’automne dernier. (Photo : Gracieuseté)

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