Éducation
Par Jacinthe Laforest
Vêtu de son polo de l’École Pierre-Chiasson, Ghislain Bernard montre la boutique en ligne de son école au https://allstarcresting.ca/epc_apparel/shop/home.  (Photo : J.L.)

En moins de cinq ans, l’École Pierre-Chiasson (ÉPC) est passée de 65 élèves à 115 élèves, une croissance quasi exponentielle.  Le directeur, Ghislain Bernard, attribue ce succès aux efforts de rétention qui se poursuivent.  

Vêtu de son polo ÉPC qu’il a acheté sur la boutique en ligne de l’École Pierre-Chiasson, Ghislain Bernard aime circuler dans son école pour saluer et prendre des nouvelles des élèves et du personnel.  

«On est en croissance.  En trois ou quatre ans, on est passé d’une moyenne de 65 à 70 élèves à 115 cette année, et plus l’an prochain.  J’attribue cela aux efforts de rétention qui sont faits par l’école, par la CSLF et même au niveau de la petite enfance, avec nos activités Voir Grand», dit le directeur de l’ÉPC.  

Pour lui, le programme de sensibilisation Voir Grand qui se poursuit depuis de nombreuses années a été crucial pour l’avenir de l’enseignement en français dans la région Prince-Ouest.  «Ce n’est pas le seul facteur, mais à de nombreuses reprises, Diane Ouellette, la spécialiste de la littératie, est venue rencontrer les parents, à l’occasion des Voir Grand, pour leur expliquer la différence entre l’immersion et l’école française, surtout à l’intermédiaire et au secondaire.  Autrefois, on perdait plusieurs élèves en 6e année, et on en perdait d’autres en 10e année, au profit des plus grandes écoles du voisinage.  Ça fait deux ans qu’on n’a pas perdu d’élèves entre la 6e et la 7e année.  Ça paraît.»

Traditionnellement, les classes au primaire comptaient de 10 à 15 élèves, alors qu’elles diminuaient à deux ou trois élèves au secondaire.  Cette année, les classes de l’intermédiaire comptent plus d’élèves que jamais auparavant.  

Outre Voir Grand, Ghislain Bernard attribue le succès du programme de rétention aux efforts de la CSLF et au Village des Sources l’Étoile Filante, entre autres.  

Pour le moment, les efforts de rétention donnent des résultats alors que le recrutement stagne.  Au primaire, les classes dépassent rarement les 10 ou 12 élèves.  Le recrutement des ressources humaines est également un souci avec trois congés de maternité à pourvoir.  «Notre suppléante itinérante est devenue enseignante à temps plein», précise le directeur.  

Les sports sont une clé 

Avec 65 élèves, et de très petites classes au secondaire, former des équipes de sport interscolaire était quasi impossible.  C’est l’histoire de l’œuf et de la poule : on perd des élèves parce qu’on n’a pas de sports et on n’a pas de sports parce que nos élèves nous quittent.  

Ghislain Bernard a toujours fait en sorte que ses élèves sportifs aient des occasions de pratiquer des sports au sein d’équipes interscolaires, en collaborant, par exemple, avec des écoles anglophones du voisinage.  Avec plus d’élèves au secondaire, l’ÉPC a réussi à monter son propre programme de sports interscolaires.  «La grande nouveauté cette année, c’est la collaboration entre les écoles françaises de l’ouest de l’Île.  Les élèves commencent à se connaître et même si les distances sont encore là, on hésite moins à les franchir.  On a fait des équipes de hockey, de soccer intermédiaire.  Ce soir (le mardi 9 mai) on a du flag football avec l’École Évangéline», se réjouit le directeur de l’École Pierre-Chiasson.

L’établissement d’un programme de sports viable fait une grande différence dans la motivation des élèves et dans la construction de leur appartenance à leur école.  La boutique en ligne (Allstar Cresting et Regal Cresting) qui vend des produits portant des logos, et diverses représentations de l’ÉPC, du simple sigle au mot PANTHÈRES (avec l’accent SVP) sur des chandails et autres vêtements est aussi valable pour les étudiants.. «Notre boutique est pas mal toujours ouverte. Je dirais que 75 % des élèves ont au moins un produit. Il y a toutes sortes de vêtements. C’est très populaire et ça cultive la fierté d’appartenance à l’école», dit Ghislain Bernard.

EPC2Une salle de conditionnement physique a été aménagée à l’École Pierre-Chiasson au cours des récentes années.  Cela plaît aux élèves, même s’ils sont trop timides pour le montrer.  (Photo : J.L.)

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