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Carporal Avery Arsenault a surement trouvé sa place avec les Forces armées canadiennes, plus précisément avec l’organisation des Snowbirds.

Avery Arsenault est technicienne en systèmes aéronautiques au sein des Forces armées canadiennes, où elle est responsable de l’entretien, de la réparation et de la maintenance de leur flotte de turboréacteurs CT-114 Tutor utilisés par le 431e Escadron de démonstration aérienne, aussi connu sous le nom de Snowbirds.

Elle a récemment pris la parole lors de la conférence Sea to Sky 2023 de l’Association aérospatiale et défense du Canada atlantique (ACADA) à Summerside. 

Elle a parlé de son parcours professionnel, encouragé ceux qui se lancent dans l’industrie aérospatiale à envisager des emplois dans l’armée et donné des conseils aux jeunes qui commencent à explorer leurs options de carrière. «J’espère aider les gens à adopter une nouvelle perspective de cette industrie», dit-elle. «L’aérospatiale est un secteur énorme, et si quelqu’un s’y intéresse, il est vraiment important qu’il connaisse toutes les options possibles afin de trouver celle qui lui convient le mieux.»

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Avery Arsenault (à droite) avec ses collègues de travail Cheryl Abernethy et Karla Olivares-Meza, avant de venir pour le spectacle des Snowbirds à Charlottetown au mois de juillet dernier.  (Photo : Page Facebook de Canadian Forces Snowbirds)

Un cours au lycée a éveillé son intérêt pour la carrière

Avery a commencé à s’intéresser aux avions alors qu’elle était jeune élève, lorsqu’elle a vu les Snowbirds lors d’un spectacle aérien. Plus tard, en tant qu’élève à Three Oaks, elle a été ravie d’apprendre qu’il existait un cours d’aviation. «J’ai vu la salle de classe d’aérospatiale et j’ai pensé que c’était très bien qu’il y ait un cours dans ce domaine. J’ai décidé de suivre ce cours lorsque j’ai commencé ma 10e année.»

Le cours lui a enseigné l’aspect technique de l’aviation, mais c’est l’enseignant qui l’a incitée à envisager une carrière dans ce domaine, dit-elle. «Il expliquait tout si bien et parlait beaucoup de ses propres expériences.  J’ai tellement aimé le cours que je l’ai repris l’année suivante. Lorsque j’étais en 12e année, j’ai su que je voulais faire quelque chose dans ce secteur.

Après avoir rencontré un conseiller scolaire pour discuter de la façon dont ses cours pourraient déboucher sur une carrière et pris en compte les conseils de son professeur, elle s’est tournée vers les Forces armées canadiennes. «J’ai appris qu’elles n’exigeaient pas de formation ou d’expérience préalable et qu’elles étaient prêtes à me payer pendant que je suivais ma formation, alors j’ai su que c’était ma meilleure option parce que je n’avais pas beaucoup d’argent de côté pour l’école.»

La vie dans l’armée

Elle s’est enrôlée immédiatement et l’entraînement de base a commencé en septembre 2017 à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec. «Cela m’a permis d’acquérir beaucoup de compétences techniques et de savoir-être. La formation comprenait une partie en salle de classe, des exercices, un entraînement sur le terrain, un entraînement physique, un entraînement au maniement des armes, des premiers secours, et plus encore.»

De là, elle s’est inscrite à l’École de technologie et du génie aérospatial des Forces canadiennes à Borden, en Ontario, ce qui l’a aidée à développer ses compétences en mécanique aéronautique. Lorsqu’elle a obtenu son diplôme en 2019, elle a immédiatement commencé son service avec les Snowbirds, d’abord comme apprentie, puis comme compagnon.

Cette année, elle est devenue technicienne de niveau A. «Notre équipe compte 80 militaires dans des rôles tels que la maintenance de soutien, l’approvisionnement, la logistique et la gestion. Ils font preuve d’un haut niveau de compétence, de professionnalisme, de travail d’équipe, de discipline et de dévouement. Ils inspirent la recherche de l’excellence partout où ils vont en Amérique du Nord.»

«Ce qui fait de ce travail celui qui me convient le mieux, c’est la variété. Nous nous occupons des avions, nous voyageons avec l’équipe et nous volons dans les avions. J’ai l’occasion d’expérimenter beaucoup de choses différentes, et c’est très excitant».

Se rapprocher des jeunes

Selon Avery, les entreprises doivent entrer en contact avec les étudiants pour les informer des possibilités qu’offre leur secteur d’activité. «Il est important que les jeunes connaissent leurs options. Si les entreprises s’adressent à eux dès le collège et le lycée, ou même plus tôt, les étudiants auront des idées en tête et pourront en apprendre davantage sur les carrières qui les intéressent et sur les domaines dans lesquels ils pourraient s’insérer».

Le conseil qu’elle donne aux étudiants qui réfléchissent à leur choix de carrière est de se renseigner sur les industries de l’Île-du-Prince-Édouard et d’établir des contacts dès le début. «Si vous vous intéressez à quelque chose, il est très important d’examiner toutes les options qui s’offrent à vous et de voir où vous pourriez trouver votre place. N’hésitez pas à contacter des personnes et à poser des questions pour trouver vos réponses. Cela pourrait dicter vos choix d’école secondaire, de collège ou d’université.»

Traduction d’un texte d’Ethan Paquet avec permission par Marcia Enman

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