Le programme d’échange Rotary pour les jeunes, en pause pendant la pandémie, a repris et l’Île-du-Prince-Édouard accueille trois élèves internationaux pour la durée de l’année scolaire. Un des élèves est accueilli par les clubs Rotary de Stratford et Charlottetown, tandis que le club Rotary de Summerside accueille deux élèves.
Membre du Club Rotary de Summerside depuis de nombreuses années, Léo-Paul Arsenault, maintenant d’Abram-Village, est le responsable pour l’ouest de l’Île du programme des échanges scolaires.
«C’est beaucoup de travail, mais ça vaut la peine, car tous les participants y gagnent beaucoup. C’est enrichissant pour les jeunes et, pour avoir accueilli des jeunes à quelques reprises, mon épouse Marcia et moi pouvons dire qu’on s’est fait des amis pour la vie», dit Léo-Paul Arsenault.
Dans la moitié ouest de l’Île, qui inclut les écoles secondaires de Kinkora, Kensington et toutes les autres jusqu’à Tignish, deux élèves voulaient absolument faire cet échange en 2023-2024. «On a fait les entrevues, et on a pris les deux», dit le responsable.
Les deux participantes sont Mia MacInnes de St-Timothée dans la région Évangéline et Lucie Mills de Summerside. Mia MacInnes est allée en Espagne et Lucie Mills en Italie.
En échange, le Rotaray de Summerside accueille deux élèves : Léon Deleuze, de la Belgique qui va à l’École Évangéline et Nicolas Waeber de la Suisse qui va à l’École Three Oaks.
Jusqu’à la fin du mois de décembre-début janvier, les élèves internationaux habitent dans les familles des élèves qui sont partis. «On aime que les jeunes changent de famille environ trois fois dans l’année, pour vivre des expériences différentes. Le plus souvent, la première famille est celle où des jeunes participent au programme. Présentement, on cherche des familles pour janvier jusqu’à la fin du mois de juin pour nos participants. Ceux qui sont partis vont eux aussi changer de famille trois fois», précise Léo-Paul Arsenault.
Sécurité avant tout
Pour assurer la sécurité des participants, aucun effort n’est épargné. Les vérifications judiciaires sont exigées. «On vérifie tout. On ne peut pas envoyer des jeunes partout dans le monde juste comme ça. On veut que ce soit positif et sécuritaire. On choisit des jeunes qui sont curieux, bien ajustés socialement, qui ont de bonnes notes à l’école, qui ont une belle attitude en général. On choisit aussi les familles avec soin. Chaque jeune a besoin de fournir un dossier avec ses certificats médicaux, ses notes à l’école, ses passe-temps. Il faut obtenir les visas de séjour. Certaines étapes prennent du temps. C’est pour ça qu’on commence à planifier en octobre, pour l’année suivante», dit Léo-Paul Arsenault.
Le respect des cinq règles d’or (en anglais «The Five Ds», par les jeunes et leurs familles d’accueil aide à assurer la sécurité et le bon déroulement du séjour. Les règles sont :
1- Pas de fréquentations (No Dating)
2- Pas de boisson (No Drinking)
3- Pas de drogues (No Drugs)
4- Pas de tatouage permanent (No Defacing)
5- Pas de conduite automobile (No Driving)
Des occasions de socialiser
À l’Île, il y a trois étudiants, mais ailleurs dans les Maritimes il y en a d’autres. Lorsqu’ils arrivent dans leur pays d’accueil, les jeunes ne se connaissent pas, mais cela change rapidement, car ils sont appelés à vivre des expériences de groupes à quelques reprises durant l’année. À titre d’exemple, un camp d’orientation avait lieu au Nouveau-Brunswick du 22 au 24 septembre.
«À la fin de l’année, les jeunes se connaissent vraiment bien et ils pleurent quand ils se quittent. C’est la même chose pour les familles d’accueil. C’est certain que les premières semaines peuvent être difficiles, avec l’adaptation, les jours qui raccourcissent et le froid qui s’installe, mais rendu à la fin de l’année, en juin, ils ne veulent plus partir», dit Léo-Paul Arsenault.
Les jeunes vivent dans leur famille d’accueil comme s’ils faisaient partie de la famille. Participer aux tâches ménagères, aller à l’église si la famille y va, participer aux sorties en familles, etc. Les jeunes reçoivent 150 $ par mois en argent de poche du Club Rotary. La famille d’accueil fournit la nourriture et le logement, et l’ambiance familiale. La plupart du temps, les jeunes reçoivent de l’argent de leurs parents pendant leur séjour.
Les jeunes vont à l’école, mais cette année d’étude ne leur est pas automatiquement créditée à leur retour. Chaque situation est évaluée au cas par cas.
En préparation pour 2024-2025
D’ici quelques semaines, les Club Rotary vont commencer à promouvoir le programme des échanges scolaires pour l’année 2024-2025. «On va faire circuler des dépliants dans les écoles secondaires et on fait une réunion publique pour que les personnes intéressées puissent venir poser des questions et se renseigner. D’habitude, vers le mois de novembre, on a choisi nos participants et on commence les demandes de passeport puis de visas, lorsque la destination est connue. C’est souvent en Europe, mais dans le passé, nous avons eu des participants du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie, entre autres. Ça peut être n’importe où», indique Léo-Paul Arsenault.
Les familles qui seraient intéressées à participer au programme ou à accueillir un élève pendant quelques mois peuvent communiquer directement avec Léo-Paul Arsenault, maintenant d’Abram-Village.