L’année 2022-2023 a été chargée pour La Voix acadienne (LVA). C’est ce qu’ont conclu les participants de son assemblée générale annuelle qui s’est déroulée le 6 juin dernier, au Centre Belle-Alliance à Summerside, une occasion pour les membres, employés et abonnés de faire le survol de la situation financière, des projets réalisés, ainsi que de l’avenir du journal.
Globalement, la situation financière de LVA se porte bien. Le total des excédents des revenus sur les dépenses s’élève à 13 078 $, et ce, avec l’allocation du ServiceFinances pour une toute première année. Pourtant, on remarque une baisse particulière dans les revenus des annonces nationales dans les dernières années. Ils étaient autrefois les principaux contributeurs de LVA. «C’est pour ça que, comme direction, je vois qu’il faut que je trouve d’autres moyens. Donc, c’est pour ça que je vais aller piger dans tous les programmes que je peux », explique la directrice de La Voix acadienne, Marcia Enman, en faisant référence aux nombreux projets réalisés au cours de l’année.
Parmi ceux-ci, on retrouve l’abonnement des familles de chaque élève des six écoles francophones de l’Île à La Voix acadienne, en partenariat avec la Commission scolaire de langue française (CSLF). Cette initiative a, depuis son commencement, permis au journal d’acquérir de nombreux nouveaux abonnements. Il est d’ailleurs toujours possible pour ces familles de s’inscrire gratuitement en remplissant le formulaire préalablement envoyé aux parents par la CSLF.
Plusieurs autres projets ont été dignes de mentions tels que La Voie de l’emploi, le projet du 150e de l’entrée de l’ÎPÉ dans la Confédération, la signature d’un code de conduite avec Réseau.Presse, les initiatives de journalisme local, le projet de rebranding, une mission au Québec avec RDÉE ÎPÉ, une première année avec le ServiceFinances, les politiques de travail des employés reformulées pour en nommer quelques uns.
La Voix acadienne a également eu des félicitations des membres du Comité organisateur des Jeux du Canada incluant son président, Wayne Carew. Ils ont été particulièrement impressionnés par la couverture assurée par l’hebdo lors de ces Jeux qui se sont étendus du 18 février au 5 mars dernier, ici même à l’Île. Quelques participants à la soirée en ont aussi profité pour appuyer ces propos.
Cette année, le montant de 50 000 $ a été investi dans la Fondation Jean-H. Doiron, qui a été établie pour assurer la survie du journal. La Voix acadienne gère aussi une deuxième Fondation, la Fondation des œuvres acadiennes de l’Île-du-Prince-Édouard, qui offrira cette année des bourses à des élèves qui poursuivront leurs études en français.
Conseil d’administration
Christian Gallant et Francine Desmeules se sont joints au conseil d’administration. Les autres membres sont Lora Mazur, Béatrice Caillié, Robert Bullen, Yvonne Deagle et Mathilde Sinnasse. Un poste reste vacant au sein de l’organisation à la suite du décès de Jean Lavergne qui a beaucoup ébranlé et attristé la communauté. Il est possible de poser sa candidature en écrivant à Marcia Enman à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
À la fin de la réunion, le représentant de la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. (CCAFLIPE) et du Réseau de développement économique et de l’employabilité (RDÉE), Raymond J. Arsenault, a proposé qu’une étude soit menée afin de vérifier si les salaires des employés de La Voix acadienne sont compétitifs avec d’autres boîtes médiatiques d’envergures semblables. Le conseil d’administration se penchera sur la question.
La directrice de La Voix acadienne, Marcia Enman, a offert un tableau de l’Î.-P.-É. en guise de remerciements à la directrice de Réseau.Presse, Linda Lauzon. (Photo : Charlotte Dubois)
Conférencière invitée
La directrice générale de Réseau.Presse, l’association nationale des journaux communautaires à travers le Canada, Linda Lauzon, était la conférencière invitée pour l’assemblée générale. Elle a souligné tous les beaux projets que La Voix acadienne a créés durant les dernières années. En particulier, elle fait mention du projet d’abonnement aux familles de la Commission scolaire de langue française.
Linda Lauzon a expliqué la situation des journaux à travers le pays et a mentionné le fait que La Voix acadienne doit faire des démarches pour recevoir des fonds pour sa programmation comme le font d’autres organismes et journaux à but non lucratif qui se trouvent dans d’autres provinces. Elle s’est engagée à faire des pressions à ce sujet, mais a demandé que les dirigeants fassent des démarches également.
Elle a aussi voulu appuyer le projet «Assurer la relève» pour lequel La Voix acadienne a reçu des fonds de réalisation. Il a été créé dans le cadre d’un fonds stratégique qui est géré par Réseau.Presse. Elle a félicité le journal de ne pas attendre au dernier moment pour préparer la relève à deux postes clés de son équipe.
Ce projet consiste à créer un diagnostic organisationnel qui permettra de connaître la situation actuelle du journal et ce qui en adviendra, de manière à ajuster les aspects qui ont besoin de l’être. Le but est d’assurer une transition en douceur quand viendra le temps de trouver des successeurs pour les postes hauts placés du journal.
«C’est primordial de se doter d’un plan et procéder à des analyses organisationnelles, ce sont des choses qui doivent être faites pour être bien préparés. Vous le ferez par étapes et cela vous assurera une belle planification de la transition. C’est tellement important que le conseil ne soit pas mal pris quand arrivera le temps des retraites des personnes clés de l’équipe», souligne la conférencière invitée. «Il s’agit d’un projet avec des mesures structurantes qui va assurer l’avenir de votre seul journal francophone ici à l’Î.-P.-É.».
Les gens dans la salle pouvaient poser des questions et offrir des commentaires puisque la conférencière a voulu créer une belle ambiance de discussion sur le sujet.