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Par Jacinthe Laforest 
Alors qu’elle craignait être incapable de retourner au travail, en raison des séquelles laissées par le lymphome non-hodgkinien dont elle espère être guérie, après deux années de traitement et de récupération, Tracy Arsenault a retrouvé son siège de conductrice d’autobus. 

En juin 2020, la pandémie faisait rage, mais Tracy Arsenault avait d’autres préoccupations : elle venait d’apprendre qu’elle était atteinte d’un type de cancer appelé le lymphome non hodgkinien (LNH).  Plusieurs mois de traitement à l’hôpital ont été suivis par plusieurs mois de mobilité réduite.  Puis, elle a pris la décision de ne plus utiliser le fauteuil roulant pour retrouver ses forces plus rapidement.  Cela l’a ramenée sur le marché du travail, dans son poste de conductrice d’autobus qu’elle adore.  

«J’adore ce travail.  J’ai commencé lorsque mon plus jeune a commencé l’école.  Ça fait plus de 20 ans.  C’est d’autant plus agréable que je transporte mes deux petites-filles, et l’an prochain, mon petit-fils va commencer l’école et il sera sur ma route, de Saint-Timothée à Abram-Village.  J’aime ça, accueillir les enfants quand ils arrivent le matin et à la fin de la journée», dit celle qui n’était pas certaine de pouvoir un jour retourner au travail.  

«Je veux rassurer tous les parents.  J’ai passé tous les tests qu’il fallait, en particulier, le test de la vue.  J’ai tout réussi.  C’est certain que mon œil me cause des soucis, mais avec le prisme que je porte, ma vision est très bonne.  Si j’avais le moindre doute sur ma capacité à conduire un autobus, avec la responsabilité que ça implique, je ne serais pas ici», dit Tracy Arsenault.  

Le travail de conductrice ou conducteur d’autobus prend environ 25 heures par semaine, en comptant les matins et les après-midis et les heures de nettoyage et d’entretien.  «C’est un travail idéal pour moi.  Ça laisse du temps pour autre chose, des passe-temps, de l’exercice, visiter du monde, etc.  Pour moi, c’est l’idéal.  Et j’étais aussi contente de retrouver mes collègues.  On s’entend bien et on aime travailler ensemble», dit Tracy Arsenault. 

Ses collègues semblent effectivement heureux de la retrouver.  «Si vous voulez savoir quelque chose sur Tracy, venez me voir», dit Eldon Arsenault, pour la taquiner un peu.  

Les collègues de Tracy Arsenault sont Eldon Arsenault, Vincent Gallant, Monique Barriault et Kenny Noonan, nouveau venu.  

Tracy2De gauche à droite, Vincent Gallant, Tracy Arsenault, Eldon Arsenault et Kenny Noonan.  Absente de la photo : Monique Barriault.  Ce sont les chauffeurs d’autobus des élèves de l’École Évangéline.  (Photos : J.L.) 

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