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26 août 2015
Le 26 août 2015


Herb Dickieson est le candidat néo-démocrate dans la circonscription d’Egmont.  Il a annoncé sa candidature en octobre 2014 à Abram-Village en présence de Thomas Mulcair, le chef du NPD.  

À Summerside le 15 août dernier, Herb Dickieson est venu participer à la fête acadienne, tout comme la candidate conservatrice Gail Shea, d’ailleurs.

«Nous sommes bien placés dans les sondages et nous visons un gouvernement majoritaire, pour ne pas être menacés par les deux autres partis.  En cas d’une minorité, nous savons que nous ne pourrons pas nous fier aux libéraux pour nous appuyer, car ils ont déjà montré leur appui à plusieurs mesures conservatrices comme la loi anti terroriste C-51», a indiqué le candidat qui est aussi médecin.  

Lors de ce court entretien le 15 août, M. Dickieson a rappelé que son parti visait la mise en place d’un service universel de garde d’enfants au Canada qui ne dépasserait pas 15 $ par jour.  «Il y a quelques jours, j’ai rencontré une mère de famille qui me disait que son service de garde lui coûtait 1 100 $ par mois.  C’est beaucoup trop.  Ça n’a pas de sens», soutient le candidat qui est aussi le seul député néo-démocrate à avoir siégé à l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard.  

Concernant la très longue campagne électorale qui a été lancée au tout début du mois d’août et qui ne prendra fin qu’en octobre, encore là, M. Dickieson indique que Stephen Harper a transgressé toutes les règles électorales au pays.  Il a voté une loi sur les élections à date fixe qu’il a oublié à la première occasion.  Il a prorogé le parlement après seulement deux ans au pouvoir, pour éviter des scandales.  Et cette fois-ci, il utilise la nouvelle loi électorale, appelée «Loi sur l’intégrité des élections» à son avantage.  

En anglais, cette loi, entrée en vigueur en 2014, est appelée «Fair Elections Act», mais le candidat NPD aime la surnommer «Unfair Elections Act, pour appuyer ses dires.  «Cette campagne électorale va coûter très cher aux contribuables, bien plus cher qu’une campagne de longueur normale», affirme M. Dickieson.  

Selon des analyses qui circulent sur le Web, entre autres une analyse signée Duncan Cameron, associé à l’Université Simon Fraser, les conservateurs de Harper ont changé la loi électorale pour se permettre de dépenser plus d’argent.   «Au lieu d’être limitée à une campagne de 25 millions de dollars, avec un montant additionnel de 100 000 $ limite sur les dépenses des candidats dans les circonscriptions, la nouvelle législation prévoit des dépenses supplémentaires pour chaque jour au cours des 37 jours minimum pour une campagne électorale.»

Donc, pour cette campagne, poursuit Duncan Cameron, selon les nouvelles règles d’Harper, la limite de dépenses sera un peu plus de 50 millions de dollars, et les circonscriptions seront limitées à un peu plus de 200 000 $, deux fois plus que les libéraux et les néo-démocrates s’attendaient à dépenser.

«Une partie des dépenses électorales est remboursable par l’État.  Les dépenses autorisées dans les circonscriptions sont remboursables à 60 % et les dépenses pour la campagne nationale sont remboursées à 50 %.

Toujours selon le professeur de Simon Fraser, les dépenses remboursables permettent au NPD et aux libéraux d’emprunter jusqu’à concurrence de la moitié de leurs budgets totaux, sachant que les coûts seront couverts par Élections Canada.   Les partis d’opposition essayent de réunir environ la moitié, de ce qu’ils dépensent, provenant des partisans, et prendront un prêt bancaire pour l’autre moitié.  À la fin d’une élection, après avoir remboursé les prêts bancaires, les partis d’opposition seront brisés, incapables de s’organiser pour une autre campagne électorale, jusqu’à ce qu’ils renforcent leurs comptes bancaires à nouveau.  Selon Duncan Cameron, c’est ce que Stephen Harper veut faire, et c’est pourquoi il a décidé de prendre l’initiative sans précédent d’un doublement de la durée de la campagne électorale.

Herb Dickieson, quant à lui, est très content de sa campagne électorale.  Il avoue cependant qu’il aimerait pouvoir parler en français et se promet de prendre des cours, dès son élection.  «La circonscription d’Egmont est celle où il y a le plus d’Acadiens.  Je veux être capable de bien les représenter», a-t-il affirmé.  

- Par Jacinthe Laforest

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