Dès le premier jour de la campagne électorale, le 23 mars dernier, le Parti conservateur a promis de rétablir la chasse aux phoques. Une semaine plus tard, le 1er avril, Pierre Poilievre, a annoncé qu’il doublerait le financement du programme des ports pour petits bateaux. Des annonces qui, certainement, concernent l’ÎPÉ.
Dès le 23 mars, premier jour de la campagne électorale, un candidat conservateur en lice à Terre-Neuve-et-Labrador, Clifford Small, a annoncé qu’un gouvernement conservateur mené par Pierre Poilievre rétablirait la chasse aux phoques pour «protéger les emplois des pêcheurs et reprendre le contrôle de la population de phoques et d’otaries qui détruit nos stocks de poissons».
Une semaine plus tard, le 1er avril, jour du «poisson d’avril», Pierre Poilievre a de nouveau fait une promesse qui concerne les pêcheurs, cette fois en affirmant que son gouvernement allait doubler le financement du programme des ports pour petits bateaux et accorder aux administrations portuaires un meilleur accès au financement commercial fédéral.
«Le programme des ports pour petits bateaux soutient 950 quais à travers le Canada, ce qui en fait l’épine dorsale de notre industrie de la pêche. Mais sous la décennie perdue des libéraux, il n’y a pas eu d’augmentation du financement permanent depuis des années», a-t-il déclaré, selon le communiqué de presse distribué au public.
Pour le pêcheur de homard Robert Gallant, responsable du petit port de pêche de Cap-Egmont depuis 20 ans, la promesse concernant le programme du financement des petits ports de pêche est encourageante d’autant plus que l’intallation a subi des dommages cet hiver.
«La glace n’est pas encore toute fondue, mais on peut voir que le quai a été brisé, surtout l’électricité pour l’éclairage et les caméras de sécurité. On a déjà commencé à parler à Pêches et Océans. Ça bouge pas vite», dit Robert Gallant.
Plus tôt cet hiver, les vents et les marées avaient poussé les glaces contre la structure, exerçant une pression considérable, d’autant plus que l’enrochement qui protégeait autrefois la structure s’est effondré il y a longtemps. «Ça fait longtemps qu’on demande au gouvernement de refaire le mur de roches. Ça protège vraiment. On est juste sept pêcheurs ici au Cap, mais le quai est important pour toute la communauté, pas juste pour les sept pêcheurs», dit-il.
Il verrait d’un bon œil le retour d’une chasse aux phoques pour diminuer la pression sur la ressource, le homard, mais aussi le hareng et le maquereau, deux poissons dont les stocks sont très bas.
«C’est malaisé de croire toutes les promesses, comme les coupures d’impôts. Je me demande où ils vont prendre l’argent pour faire tout ça. On dirait qu’ils fabriquent de l’argent.»
Sur la question des tarifs, les pêcheurs ne savent trop que penser. «On s’en parle entre nous. La pêche au crabe commence demain (le samedi 5 avril), et la pêche au homard sur la côte nord commencera le 25 avril. À date, il semble queles prix soient bons. On ne sait pas encore ce que les tarifs vont faire sur les ventes aux États-Unis», reconnaît Robert Gallant.