Invité à prendre la parole, le 10 mars, à Abram-Village, le ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de l’Action climatique, Gilles Arsenault, a affirmé sans aucune ambiguïté que l’Île-du-Prince-Édouard avait amplement d’électricité pour répondre à la demande, contrairement aux rumeurs qui ont pris naissance après une série de plusieurs pannes plus tôt cet hiver.
«Au cours des dernières semaines, j’ai dû affirmer au moins 50 fois que l’Île-du-Prince-Édouard ne manquait pas d’électricité. Toutes les pannes qui sont survenues récemment ont été causées par des bris ou des contrats d’approvisionnement mal coordonnés. Notre réseau a une capacité de 400 mégawatts qui est suffisante pour fournir la province en électricité. Dans nos journées de demande extrême, qui se produisent à quelques reprises seulement durant l’année, nous avons des pointes à 380 mégawatts et c’est le maximum.»
À la fois ministre de l’énergie et de l’action climatique, deux portfolios qui pourraient être vus comme des opposés, Gilles Arsenault maintient plutôt que l’équilibre climatique est lié aux choix que nous faisons en matière d’énergie pour chauffer nos maisons et pour propulser nos véhicules.
«Nous avons installé 11 000 thermopompes dans des domiciles jusqu’à présent, afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles pour le chauffage. Nous offrons aussi des incitatifs à l’achat de véhicules électriques. Le transport est de loin le plus gros producteur de gaz à effet de serre dans la province.»
Le gouvernement provincial vise l’horizon 2040 pour atteindre la carboneutralité. «C’est un objectif ambitieux. La carboneutralité est atteinte lorsque notre capacité à absorber les gaz à effet de serre est égale aux émissions de GES que nous produisons», a rappelé le ministre Arsenault, au cas où le concept serait encore mal connu.
Parmi les initiatives qui pourraient aider la province à atteindre cet objectif, Gilles Arsenault fonde beaucoup d’espoir sur le centre d’écotechnologies (Cleantech Park) qui est présentement en construction à Georgetown et qui devrait ouvrir à la fin de 2025.
Il cite aussi la meilleure gestion des forêts, l’augmentation de la capacité des parcs éoliens, les efforts en agriculture, etc.
«Pour maintenir un environnement sain à l’Île et accroître notre développement, c’est nécessaire de faire la transition vers une économie durable et pour faire cela, on a besoin de tout le monde», a précisé le ministre.
À l’invitation du RDÉE ÎPÉ, le ministre Gilles Arsenault s’est adressé aux participants à la soirée des «quatre E» au Village musical acadien à Abram -Village. Il est entouré d’Alicia Arsenault, gestionnaire de projets et de Stéphane Blanchard, directeur général de RDÉE ÎPÉ. (Photo : Jacinthe Laforest, La Voix acadienne)
Une bonne participation à la soirée des «quatre E» de RDÉE ÎPÉ et de la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’ÎPÉ, à Abram-Village. (Photo : Jacinthe Laforest, La Voix acadienne)