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Par Jacinthe Laforest / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne – ATL
Brad Samson, directeur des services administratifs et financiers de la CSLF, explique le processus qui sera suivi, jusqu’à la mise en oeuvre en septembre 2024. (Photo : J.L.)

La Commission scolaire de langue française a conclu, le 13 novembre, sa consultation provinciale sur les changements qu’elle prévoit apporter aux zones de chaque école.  La dernière rencontre en personne, le 7 novembre au Carrefour de l’Isle-Saint-Jean, concernait l’École François-Buote et l’École Saint-Augustin en priorité.  Le manque d’espace, notamment à l’École Saint-Augustin, a été au cœur de la discussion.  

Susan Shive, qui enseigne cette année à l’École François-Buote, habite à cinq minutes de l’École Saint-Augustin, où elle a enseigné de nombreuses années, jusqu’à l’an dernier.  «L’an dernier, j’enseignais la musique à toute l’école, l’éducation physique à toute l’école, l’anglais aux 4e, 5e et 6e années et j’étais aussi la bibliothécaire.  Je n’ai pas pu finir l’année.  Je ne dis pas ça pour être négative.  Au contraire, je suis contente de voir que la zone de l’École Saint-Augustin est agrandie.  Ce n’est qu’en ayant plus d’élèves qu’on pourra offrir des charges de travail réalistes aux enseignants.  Je suis donc très contente de l’agrandissement proposé pour la zone de l’ÉSA», a réitéré Susan Shive, qui reste très attachée à cette petite école, qui commence d’ailleurs à être trop petite. 

La présidente du comité de parents de l’ÉSA, Erika MacLean, est, elle aussi, en faveur du changement.  «Depuis quatre ans que je suis au comité de parents, on se dit que la seule façon pour notre école d’avoir 60 élèves est d’agrandir la zone.  Et cette année, on a 64 élèves.  Je veux être claire, je veux que la zone soit agrandie, mais je m’inquiète aussi du fait que l’école est déjà trop petite pour les élèves qu’elle a actuellement.»

Les dirigeants de la CSLF, le directeur général Ghislain Bernard, le directeur des services administratifs et financiers, Brad Samson et le directeur adjoint, Bruce Joshua, ont tous confirmé et réitéré, à divers moments de la rencontre, que la CSLF est très au courant de la situation de l’ÉSA, où il y a cinq classes pour sept niveaux.  

Les dirigeants rappellent que la pression sur les espaces a augmenté lorsque la province a introduit le programme de prématernelle 4 ans, assorti de la nécessité de loger ce programme à même les locaux existants.  

«On est bien conscients du problème et on est chanceux que, présentement, nous ayons trois gros projets d’infrastructure qui avancent en même temps : celui de l’École Évangéline, celui de François-Buote et un projet d’ajout de deux salles de classe à l’École Pierre-Chiasson.  Ce dernier projet s’est mis en place assez rapidement, et je pense que c’est encourageant pour Saint-Augustin, qui n’est pas loin sur la liste», a rassuré le directeur général, Ghislain Bernard.  

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Un bon nombre de personnes s’est présenté à la dernière soirée de consultation de la CSLF sur les zones scolaires.  C’était le 7 novembre au Carrefour de l’Isle-Saint-Jean.  (Photo : J.L.)

Montague : la mal desservie

Les francophones qui habitent dans la région de Montague, et qui veulent aller à l’école de langue française, ont le choix entre deux écoles relativement éloignées, suggérant des temps de transport au-delà du maximum de 60 minutes que la CSLF cherche à atteindre.  

Lors de la consultation qui a eu lieu à la fin octobre à Summerside, l’ajout d’une école avait été mentionné comme une solution aux longs temps de transport.  Sans exclure totalement cette avenue, le fait que le financement pour agrandir l’ÉFB avait déjà été commis semblait impliquer que, s’il devait y avoir une nouvelle école, ça ne serait certainement pas prochainement.  

Lors de la rencontre du 7 novembre, les dirigeants de la CSLF ont présenté un portrait moins catégorique, allant même jusqu’à suggérer que même si la province a réservé un budget pour l’agrandissement, le béton n’a pas encore été coulé.  

Le directeur adjoint de la CSLF a, quant à lui, rappelé que le recensement de 2021 et l’étude subséquente menée par la SAF’Île en collaboration avec des chercheurs universitaires, avaient confirmé la présence d’un nombre surprenant de francophones et d’ayants droit, dans la région de Montague.  «Les cercles rouges étaient beaucoup plus grands que ce à quoi on s’attendait.  Cela a alimenté les rumeurs d’une nouvelle école, mais nous n’en sommes pas là.  De toute façon, il faut que ça vienne de la communauté, des familles.  Nous, la CSLF, ne pouvons pas demander à la province de construire une nouvelle école française à Montague», a argumenté Bruce Joshua.  

Le zonage qui est proposé place la région de Montague-Cardigan dans la zone de l’École La-Belle-Cloche, alors qu’actuellement, une partie est dans la zone de l’ÉFB.  «Lorsque nous avons rencontré les parents de l’ÉLBC, ils nous ont dit qu’on aurait pu être plus agressif et étendre davantage vers l’ouest.  Ici, ce soir, on s’attendait à entendre que l’ÉFB voulait conserver sa zone, mais ça ne semble pas être une préoccupation», a résumé Brad Samson.  

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Martin Allard, enseignant à EFB, vérifie que sa famille ne sera pas affectée par le changement.  (Photo : J.L.)

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