Le 29 janvier 2021
Jacinthe Laforest
Marcel Richard, président du Chez-Nous, Louise Arsenault, directrice général des services hôteliers de l’hôtel de Mill River, et Martha Richard, employé du Chez-Nous. (Photo : Gracieuseté)
Au dimanche 24 janvier, moins d’une semaine après le début d’incendie qui a forcé l’évacuation du foyer de soins communautaires Le Chez-Nous, la poussière n’avait pas fini de retomber. «Comme j’ai dit plus tôt cette semaine, on fait une journée à la fois. La semaine a été éprouvante, mais tout le monde est en sécurité», a indiqué Marcel Richard, dimanche en soirée.
Après l’évacuation vers la Légion de Wellington, le soir du 18 janvier, et le déménagement vers l’hôtel de Mill River, au milieu de la nuit, les choses se sont mises en place. La première urgence, outre le confort et la santé des résidents, était de limiter autant que possible le risque de de-
voir les relocaliser de nouveau.
«Les dirigeants de l’hôtel ont été incroyablement serviables avec nous. Au début de la semaine, on n’était pas certains de pouvoir rester la fin de semaine. Pour nous aider, ils ont appelé des clients qui avaient réservé, pour voir s’ils ne changeraient pas leur réservation. Et d’autres clients ont même appelé pour annuler pour qu’on puisse rester. Les gens ont été incroyables à travers cette histoire et on a pu rester».
Parallèlement à ces efforts, le gouvernement provincial a accéléré le processus d’admission dans un foyer de soins de longue durée pour les résidents qui avaient déjà été évalués en ce sens.
La mère de Marcel Richard, Sylvina, ainsi qu’Yvette Arsenault, ont appris vers le milieu de la semaine dernière qu’une chambre les attendait au foyer de longue durée d’O’Leary.
«Ça été toute une semaine. Tout le monde a fait de son mieux. En même temps qu’on est soulagé d’être à Mill River, ce n’est pas un endroit idéal pour des personnes âgées. Les tapis sur les planchers… avec les marchettes… on fait très attention. On a au moins deux de nos résidents qui sont allés vivre dans leur famille, et on sait que d’autres ont aussi eu leur chambre dans un foyer de soins de longue durée. On est en communication avec un foyer de Summerside, Andrew’s Lodge, pour voir les possibilités. Eux aussi, ils ont construit une aile supplémentaire qui n’est pas utilisée. On est en négociation».
Pas de retour au Chez-Nous avant longtemps
En date du dimanche 24 janvier, l’enquête en cours se poursuivait. Outre les inspecteurs, les seules personnes
ayant le droit d’entrer dans l’édifice étaient les équipes de nettoyage de Firstonsite. Les effets personnels de chaque résident ont été mis dans des boîtes, comme pour un déménagement. «Ça s’est vraiment très bien passé. À cause de la COVID-19, en plus de tout le reste, les familles ne pouvaient pas venir n’importe quand. On leur a donné rendez-vous à intervalles réguliers pour venir chercher les affaires de leurs parents, tout s’est fait dans l’ordre. Les familles nous ont dit que c’était très bien organisé», a résumé le président.
Le délai, d’ici le retour au Chez-Nous, se calcule, non pas en semaine, mais en mois, estime Marcel Richard. Il garde espoir qu’une fois toute cette aventure terminée, la section des soins de longue durée pourra ouvrir et que les résidents comme sa propre mère pourront revenir vivre dans leur communauté.
Le soir même de l’incendie, on peut voir que Wellington était pas mal illuminé avec tous les véhicules de transport pour les résidents en plus des véhicules de pompiers, ambulances, grc et même des autobus scolaires. (Photo : Marcia Enman)
Devant la Légion royale canadienne de Wellington, les ambulances et autobus scolaires ont ramassé les résidents pour les transporter à l’hôtel à Mill River. (Photo : Marcia Enman)
René Richard, lui même résident au foyer Le Chez-Nous, était l’un des premiers à s’occuper du transport des autres résidents pour les emmener à la Légion royale canadienne de Wellington. (Photo : Gracieuseté)
Robert LeClair, petit-fils de Lorraine Gallant, et une employée de la compagnie Firstonsite. (Photo : J.L.)
Après le «Grand Dérangement», l’heure est au grand ménage au Chez-Nous. Le lundi 25 janvier, Donnie Arsenault (à gauche), fils de Lorraine Gallant, est venu chercher les effets personnels de sa mère, avec l’aide de ses neveux, Matthew (à droite) et Robert LeClair.