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15 décembre 2015
Le 15 décembre 2015


Karalee McAskill est de retour à l’Île-du-Prince-Édouard après avoir passé une pleine semaine à la 21e Conférence sur les changements climatiques à Paris.  Évènement mondial de deux semaines sur les enjeux de l’environnement terrestre, Karalee y était du 28 novembre jusqu’au 5 décembre, soit la première semaine de conférences, discussions et rencontres.  

Accompagnée d’un climatologue de l’Université de l’Î.-P.-É., elle croit que notre petite province peut faire une différence en aidant à combattre les défis climatiques. 

«Selon moi, on est prêt à faire des changements draconiens dans nos modes et habitudes de vie afin d’assurer que notre planète demeure un bel endroit pour vivre», a dit la coordonnatrice des bassins versants de Cornwall et des villages avoisinants.  

«Cela fait plus de 50 ans que des groupes et des individus discutent des changements climatiques et les gouvernements du monde ont assez d’information pour faire des changements.  C’est le temps de passer à l’action et je crois fermement que nous sommes capables de résoudre nos plus grands défis environnementaux».

Karalee McAskill n’oubliera pas rapidement sa participation à cette conférence climatique.  Comme c’était à peine une semaine après les terribles attaques à Paris, elle admet avoir eu peur d’y aller, mais a trouvé le courage d’être présente pendant cet évènement important.  Paris était prêt à accueillir le monde et il y avait des affiches partout, incluant sur la tour d’Eiffel. 

«Lors des conférences, ce que je retiens c’est que les gens n’étaient pas «en crainte» et ne voulaient pas approcher nos défis environnementaux du mauvais œil», explique Karalee.  «Ce qui est souvent ressorti, c’était l’importance de l’amitié, de la coopération et d’accélérer l’action, au lieu de tout simplement en parler, même si cela est nécessaire aussi».

Mme McAskill souligne également l’importance de mieux conscientiser les jeunes aux réalités de la planète et des défis auxquels ils devront faire face.  

«Les prochaines générations doivent être prêtes à faire face au changement climatique, donc pourquoi cela ne fait-il pas partie des enseignements en salle de classe?», a-t-elle lancé, un peu frustrée.  

«À moins que les élèves aient un enseignant qui est très conscient de ce qui se passe avec la planète, ils vont seulement en parler très brièvement, même si c’est la chose la plus importante».

Elle explique que l’Île-du-Prince-Édouard, tenant compte de sa petite superficie, est un endroit idéal pour voir les effets des changements climatiques d’une année à l’autre.  Pour conscientiser les enseignants des écoles de la province, Karalee McAskill a entrepris l’élaboration d’un cours environnemental pour les enseignants.  Ce cours qui serait d’une durée d’environ une semaine dans les mois d’été, parlerait de l’érosion côtière, des infrastructures, des fossés, des rivières, de la température, etc. 

«L’idée, c’est de permettre aux enseignants de développer des connaissances et de vivre des expériences afin de pouvoir transmettre plus intimement des observations reliées aux changements climatiques à leurs élèves», indique Karalee.  «Nous allons le laisser savoir aux gens longtemps d’avance afin qu’ils puissent s’inscrire».  

Bref, Karalee McAskill rappelle qu’il faut prendre une approche proactive face aux défis de changement climatique.  Il faut examiner la psychologie qui motive nos actions de tous les jours, examiner nos comportements, voir si nos consommations sont nécessaires et avoir le courage de faire les changements nécessaires pour créer un meilleur demain.  

- Par Nick Arsenault


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