L’exposition «Fouiller dans le passé : Des découvertes archéologiques à l’Île-du-Prince-Édouard», en montre au Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard depuis plusieurs mois a finalement pu être inaugurée comme il se doit. L’événement a eu lieu le vendredi 17 juin, en présence de plusieurs invités et artisans de l’exposition. L’exposition présente des artéfacts mis au jour à quatre sites acadiens et mi’kmaq de l’Î.-P.-É. : Pointe-Aux-Vieux (Low Point), Havre Saint-Pierre (St. Peters Harbour), Nikani-ika’taqank (île Ram) et Pituamkek (île Hog).
L’archéologue provinciale, Helen Kristmanson, PH.D, avait prévu cette exposition pour 2020, l’année du 300e anniversaire de présence française à l’Île-du-Prince-Édouard. La COVID-19 a ralenti toutes les étapes de préparation de l’ex-position, qui a été livrée au Musée acadien seulement à l’automne 2021. Peu de gens savaient qu’elle était en montre.
«C’est la seconde exposition que je fais avec le Musée acadien. La première, en 2014, portait sur les recherches archéologiques à Pointe-aux-Vieux. À l’approche du 300e anniversaire de présence française en 2020, j’ai eu l’idée de revisiter cette exposition pour y inclure trois autres sites sur lesquels nous avons travaillé. Cette exposition est très complète et est le résultat de plusieurs années à fouiller la terre et à interpréter ses secrets», a indiqué la Dr Kristmanson.
Les fouilles archéologiques qui ont servi de base à cette exposition se sont déroulées en collaboration avec les Premières Nations de l’Île, incluant celle de Lennox Island. «Nous avons travaillé avec les archéologues à toutes les étapes des fouilles. Personnellement, j’ai l’impression que cette exposition devrait revenir de façon permanente aux Premières Nations et l’Île, pas seulement celle de Lennox Island, mais également, celle d’Abegweit, et les artefacts qui font partie de cette exposition nous appartiennent. Dit plus clairement, je pense que cela appartient aux Premières Nations de préserver et de prendre soin de ces artefacts pour les transmettre aux prochaines générations», a insisté Darlene Bernard, récemment réélue cheffe de la Première Nation de Lennox Island, au cours d’une courte entrevue.
L’exposition «Fouiller dans le passé…» sera en montre jus-qu’au 4 septembre prochain puis, elle sera entreposée. «Je comprends cela, et de toute façon, nous ne sommes pas prêts à recevoir une telle exposition de façon permanente. Mais dès que nous le serons, nous ferons les démarches», a précisé la cheffe Darlene Bernard.
La lieutenante-gouverneure, Son Honneur Antoinette Perry, a livré un plaidoyer en faveur de tout ce qui peut être considéré comme une «éducation» ou une «occasion d’apprendre», comme l’est cette exposition. «Comme le dirait Gilbert K. Chesterton, l’éducation est ni plus ni moins que l’âme d’une société qui se transmet d’une génération à la suivante», a-t-elle dit. Elle a invité les gens à se rendre nombreux au Musée acadien afin de profiter de cette source de connaissances.
L’archéologue Helen Kristmanson.
Matthew McRae, directeur général de Musée et Fondation du patrimoine de l’ÎPÉ.
Mark McLane, député de Cornwall-Meadowbank à l’Assemblée législative et représentant du gouvernement provincial.
Darlene Bernard, cheffe de la Première Nation de Lennox Island
Antoinette Perry, lieutenante-gouverneure de l’ÎPÉ. (Photos : J.L.)