Communiqués de la province de l’Île-du-Prince-Édouard

Aujourd’hui, le 30 septembre, a lieu la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, une occasion pour les Insulaires et l’ensemble de la population canadienne de réfléchir aux pensionnats autochtones et aux conséquences douloureuses qu’ils ont toujours sur les peuples et les communautés autochtones.

En 2021, en réponse à l’appel à l’action 80 de la Commission de vérité et réconciliation, la Employment Standards Act (loi sur les normes d’emploi) a été modifiée afin de reconnaître officiellement le 30 septembre comme un jour férié provincial. L’Île-du-Prince-Édouard a été la première province à faire de ce jour un jour férié.

Cette journée est également connue sous le nom de Journée du chandail orange, une initiative communautaire mise sur pied par des Autochtones et créée en 2015 pour sensibiliser le public aux conséquences individuelles, familiales, communautaires et intergénérationnelles des pensionnats, et pour promouvoir la conviction que « chaque enfant compte ».

Les Insulaires sont encouragés à porter un chandail orange aujourd’hui pour honorer le parcours de guérison des personnes affectées par les pensionnats et se souvenir de ceux et celles qui n’en sont jamais sortis.

Ce matin, le premier ministre Dennis King a souligné la journée en invitant les chefs des Premières Nations mi’kmaq, ainsi que des membres de la communauté autochtone et du public, à se rendre au complexe de la fonction publique provinciale pour faire une courte réflexion suivie de la mise en berne des drapeaux afin d’honorer la vie des personnes touchées par les pensionnats autochtones. Plus tard dans la soirée, le bâtiment sera illuminé en orange.

Citations : 


« La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, également connue sous le nom de Journée du chandail orange, est une occasion solennelle d’honorer la force et la résilience de nombreuses générations de peuples autochtones dans ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de Canada, et une opportunité pour le pays de confronter et de réparer les torts historiques et continus. En tant que survivant du système des externats autochtones, j’espère que la population d’Epekwitk (Île-du-Prince-Édouard) et d’ailleurs s’arrêteront aujourd’hui pour rendre hommage aux personnes survivantes, aujourd’hui adultes, des pensionnats et des externats autochtones, pour pleurer tous les enfants qui ont disparu ou sont morts dans ces établissements et dans d’autres institutions connexes, et pour s’engager à poursuivre l’éducation et le soutien concernant les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

- Le sénateur Brian Francis


« Chaque enfant compte n’est pas qu’une simple phrase ; c’est un rappel puissant des nombreux enfants perdus en raison du système des pensionnats et des personnes survivantes qui continuent à vivre avec les cicatrices de cette expérience. Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous nous arrêtons pour réfléchir à cette histoire et rendre hommage à la résilience de notre peuple. Mais nous devons faire plus que nous souvenir, nous devons agir. La réconciliation consiste à créer des changements significatifs et à assurer un avenir meilleur à nos jeunes, un avenir où on les écoute, où on célèbre leurs cultures et où on ne tente pas de les démoraliser. Ensemble, nous pouvons construire cet avenir, fondé sur la vérité et guidé par le respect ».

-    Chef Darlene Bernard, Première Nation de Lennox Island 

« Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, nous rendons hommage aux personnes survivantes du système des pensionnats autochtones et nous nous souvenons de ceux et celles qui n’en sont jamais sortis. Cette journée est l’occasion pour nous tous de réfléchir au douloureux héritage que ces écoles ont laissé à des générations de notre peuple et de renouveler notre engagement en faveur de la guérison et de la réconciliation. La véritable réconciliation passe par l’action – l’action de s’éduquer, d’écouter avec ouverture et de marcher ensemble vers un avenir meilleur pour tout le monde. Cette journée doit nous rappeler le travail qu’il reste à accomplir et la force que nous bâtissons en allant de l’avant en tant que Mi’kmaq et en tant que Canadiens. »

-    Chef Junior Gould, Première Nation Abegweit 

« J’invite tous les Insulaires à prendre le temps de se souvenir ou de s’informer sur l’histoire des pensionnats et sur la façon dont ils ont eu et continuent d’avoir un impact sur les communautés autochtones à travers le Canada. En nous informant et en prenant le temps d’écouter les témoignages des personnes survivantes, nous pouvons œuvrer à une réconciliation significative et devenir des alliés des peuples autochtones. La province continuera à travailler avec les Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard et toutes les communautés autochtones pour faire avancer la réconciliation. »

-    L’honorable Dennis King, premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard 


On peut se renseigner sur la Journée nationale de la vérité et la réconciliation(link is external) en ligne.

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Communiqués Î.-P.-É.