Le 29 septembre 2015
Les chefs de la planète se sont entendus le 25 septembre sur une ambitieuse initiative qui visera notamment, au cours des 15 prochaines années, à éradiquer la pauvreté extrême et à combattre les changements climatiques. Une douzaine d'autres problèmes sont aussi dans la mire des dirigeants. Présidents, premiers ministres et diplomates se sont levés et ont applaudi chaleureusement quand le président de l'Assemblée générale des Nations unies, Mogens Lykketoft, a signalé que les objectifs avaient été adoptés.
La discussion de leur mise en œuvre, qui devrait coûter entre 3500 et 5000 milliards $ US par année d'ici 2030, devrait dominer les débats d'ici à dimanche. Des discours des présidents américain Barack Obama et chinois Li Xiping sont notamment attendus.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévenu les membres de l'Assemblée générale que la mise en œuvre de ces objectifs nécessitera la participation de tous et une détermination politique au plus haut niveau.
Le document mentionne 17 objectifs plus larges et 169 cibles spécifiques. Ses buts fondamentaux, la réduction de la pauvreté et des inégalités, et la protection de l'environnement, ont reçu un appui bien senti du pape François, lors du discours qu'il a prononcé devant l'Assemblée générale tout juste avant l'ouverture du sommet.
Ces objectifs non contraignants succèdent aux Objectifs de développement du millénaire adoptés par les chefs de la planète il y a 15 ans.
En dépit de progrès importants, toutefois, le seul qui avait été atteint avant cette année était une réduction de moitié du nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté extrême, surtout en raison de la croissance économique de la Chine.
Les nouveaux objectifs, très larges, ciblent notamment des "vies en santé", une éducation de qualité pour tous, l'accès à l'eau potable, l'égalité des sexes et la promotion de la croissance économique.
Les détracteurs affirment justement que ces objectifs sont trop larges et qu'ils mèneront au désenchantement de ceux qui ont le plus besoin d'espoir.
Les partisans de l'entente répliquent qu'on doit faire preuve d'ambition dans un monde où la population et les inégalités sont en pleine croissance, pendant que les ressources fondent et que la planète est menacée par les changements climatiques.
- Presse canadienne