Éducation
Par Jacinthe Laforest

Après plusieurs mois d’études et de consultations, la Commission scolaire de langue française a annoncé qu’une nouvelle carte de zones scolaires sera en vigueur pour la rentrée de septembre 2024.  L’objectif du maximum d’une heure pour chaque trajet en autobus n’est pas atteint.   

À partir du 1er septembre 2024, une nouvelle carte des zones de fréquentation scolaire sera en vigueur à la CSLF.

Ces changements sont le résultat d’une révision des frontières qui n’avaient pas changé depuis la création de plusieurs écoles de langue française, au début des années 2000.  «Notre objectif à plus ou moins long terme est de réduire les trajets d’autobus les plus longs à un maximum d’une heure.  On s’en rapproche, mais on n’est pas encore rendus-là», confirme le directeur général de la Commission scolaire de langue française, Ghislain Bernard.  

«Nous sommes engagés à assurer que notre système éducatif réponde aux besoins de la communauté acadienne et francophone de la province et il est important d’entreprendre des révisions périodiques de ce genre pour y parvenir. Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé à la consultation publique ainsi que notre équipe pour son engagement tout au long du processus », a déclaré Gilles Benoit, président de la Commission scolaire de langue française.

Plusieurs changements sont minimes, mais d’autres sont plus importants.  Par exemple, les résidents de Montague et des environs, autrefois dans la zone 5 de l’École François-Buote, seront maintenant dans la zone 6 de l’École La-Belle-Cloche.  

«Ce changement concerne plusieurs familles et nous travaillons directement avec elles pour rendre la transition la plus facile possible.  Nous avons accepté que les élèves qui sont déjà à une école puissent y rester, grâce à une clause grand-père», dit Ghislain Bernard, qui précise, dans le même souffle, que la clause grand-père ne s’applique pas au transport.  

«Un des buts que nous recherchons avec notre nouvelle carte est de gagner en efficacité sur le transport», dit Ghislain Bernard. 

Le directeur des services administratifs et financiers, Brad Samson, renchérit et précise que les familles ne sont pas pour autant abandonnées par la CSLF.  Dans un courriel d’explication envoyé à LVA, il écrit : «Afin d’aider les familles qui veulent rester à leur école actuelle parce qu’il ne leur reste que quelques années, le conseil nous a autorisés à explorer des accommodements pour une période n’excédant pas quatre ans. Ces accommodements ne doivent pas affecter les trajets réguliers et on doit tenter de trouver des solutions.  (Il n’y a aucune garantie)».  

Dans ce même courriel, il ajoute : «Ces accommodements vont probablement prendre différentes formes selon les circonstances. Par exemple, on a des élèves d’ÉFB qui sont maintenant dans la zone ÉSA. Certaines de ces familles ont aussi des enfants de la 7e à 12e année, alors l’autobus d’ÉFB passe déjà à la maison. Dans d’autres circonstances, c’est très près d’une frontière et l’impact est négligeable. Dans les quelques cas extrêmes, on pourrait explorer un transport privé pour les rendre à un arrêt dans la bonne zone». 

Toujours dans le but d’atteindre une meilleure efficacité du transport et surtout, éviter le dédoublement, toutes les nouvelles lignes de zones ont été décalées pour se situer, non pas au milieu de la route, comme à présent, mais loin derrière la ligne des maisons le long d’une route.  «À l’heure actuelle, nos zones suivent les lignes jaunes au milieu de la route.  Ça veut dire que chaque jour, deux autobus de deux zones voisines passent au même endroit, s’il y a des élèves des deux côtés de la ligne jaune. À la longue, ce changement va avoir un grand impact sur notre transport», espère Ghislain Bernard.  

Ce dernier est très conscient que certains trajets restent plus longs que les 60 minutesvisées.  «Montague est plus proche de La-Belle-Cloche que de François-Buote, mais ça reste tout de même relativement loin.  On fait de notre mieux avec ce qu’on a.  Si on avait davantage d’autobus, on pourrait raccourcir les trajets», croit-il.  

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