Jennifer Gallant à Denise et Donald Arsenault est une femme positive, active, avec un cœur enflammé pour sa famille. Elle prend en charge, au quotidien, en y mettant souvent les bouchées doubles, une foule de responsabilités pour le bien des siens.
Jennifer et son mari Derryl ont un univers débordant de vie dans leur maison à New Glasgow. Ils sont les parents de quatre enfants, dont deux adolescents qui habitent toujours à la maison. De plus, Jennifer assume, avec un intérêt manifeste, la direction du centre de la petite enfance (CPE) «Les petits rayons de soleil», à Rustico, depuis plus de 4 ans.
Les choses ont drastiquement changé, il y a environ deux ans, lorsque la conjointe de son fils aîné a entrepris une troisième grossesse au Nouveau-Brunswick : «La jeune famille s’est aperçue qu’elle aurait besoin d’aide additionnelle parce des circonstances imprévues se sont ajoutées; leurs besoins ont augmenté». En effet, la conjointe de son fils et leur fille aînée rencontre des défis reliés à une condition congénitale rare : le syndrome de microdélétion 15q11.2 Il s’agit d’une anomalie chromosomique qui peut entrainer différents problèmes physiques et mentaux qui diffèrent d’un individu à l’autre.
Lorsque le jeune couple a déménagé de Fredericton à Cornwall avec leurs enfants, leur fille aînée avait 13 ans, et leur cadette, un an : «Nous avons mis, dès lors, en place, un système pour les appuyer, une routine pour leur donner du répit», explique Jennifer. En janvier 2020, une nouvelle petite fille, adorable, au sourire lumineux, s’est ajoutée à leur famille.
Vie occupée
Depuis octobre 2019, Jennifer parcourt le trajet New Glasgow/Cornwall/Rustico, selon un horaire de plusieurs jours par semaine, y compris aussi les fins de semaine. Les deux petites-filles de Jennifer semblent présenter plusieurs des symptômes de la maladie congénitale de leur mère et de leur sœur aînée. Elles sont en cours de diagnostic : «Les rendez-vous avec les spécialistes de la santé, en orthophonie, en physiothérapie sont nombreux». Par exemple, le bébé a des défis avec la motricité globale, des muscles faibles et des hanches lâches, l’autre a des difficultés de langage. De plus, il y a les défis naturels des tout-petits, comme actuellement des dents qui percent, se risquer à faire des premiers pas, des réveils en pleurs en pleine nuit qui arrivent parfois.
«Je fais ça parce que je le dois, sinon mes petits-enfants pourraient possiblement être retirés de la famille. Je suis la mémé et je fais ce qu’une mémé doit faire».
Jennifer démontre une pleine et entière responsabilité à la survie de l’unité de sa famille. Chacun comprend et accepte la situation :
«Mon mari, mes enfants, personne ne se plaint, on le fait un jour à la fois».
Jennifer bénéficie de beaucoup d’aide de ses parents :
«Puisque ni mon fils ni sa conjointe ne peuvent conduire une auto, mes parents les aident souvent avec les transports, afin de les amener à certains rendez-vous médicaux. Ils prêtent main-forte aux tâches de leur maison et à toutes autres choses utiles afin de les épauler». Les deux adolescents de Jennifer qui habitent toujours à la maison, Brennen (guitariste reconnu), et Amber-Lynn (sportive), participent à la tâche : «Ils sont serviables, ils m’apportent leur aide, lorsque je leur demande».
Malgré les défis, elle est bénie
La vie de Jennifer a changé drastiquement ces dernières années : «Je ne pensais pasqu’à mon âge, j’aurais à veiller sur de jeunes enfants, ici, chez moi». Elle est reconnaissante et se dit bénie d’avoir l’opportunité de faire partie de leur vie au jour le jour. Depuis la naissance du bébé, les petits-enfants de Jennifer passent encore plus de temps sous sa garde :
«Cela donne du répit à mon fils et sa conjointe pour leur santé, s’organiser, nettoyer leur maison, aller à leurs rendez-vous, etc.»
Leur aînée qui aura bientôt 15 ans a aussi des besoins spéciaux; elle participe à des camps de jour et elle aime bien, de temps à autre, passer du temps chez Jennifer.
«C’est vraiment important que j’apporte mon soutien pour garder tout mon monde ensemble», explique Jennifer qui relève, avec une logistique élaborée, ses responsabilités comme proche aidante, mémé, épouse, maman, et directrice d’un CPE. Elle assume ses obligations envers sa famille de façon positive et efficace.
Études en plus!
La cerise sur le gâteau de Jennifer c’est de suivre des cours d’administration des CPE, un programme condensé de deux ans. Elle a souvent étudié jusqu’à tard dans la nuit à cause de ses horaires chargés. La proche aidante a rarement une minute à elle, mais c’est une femme créative qui se ressource parfois en faisant, entre autres, de la photo et des bricolages.
«Pour élever des enfants, ça prend un village, et nous sommes leur village!» déclare Jennifer qui se montre reconnaissante pour toutes les ressources qui l’aident à mener à bien sa tâche de proche aidante : sa famille, ses parents, les professionnels de la santé, et les centres de la petite enfance.
Jennifer Gallant, proche aidante, mémé, épouse, maman et directrice d’un CPE. (Photo : Archives de La Voix acadienne)