Publi-reportage
25 mai 2020

Femmes des premières lignes

Le 25 mai 2020

Diplômée du programme infirmière auxiliaire au Collège de l’Île, Charline Arsenault travaille au foyer Prince Edward.

 

- NDLR : Actions Femmes Î.-P.-É., vous présente les chroniques «Femmes des premières lignes», des portraits de femmes qui occupent des emplois essentiels pendant la pandémie.  Des chroniques pour mettre des visages sur ces métiers de l’ombre, bien souvent peu reconnus, parfois même très précaires et principalement occupés par des femmes.  En donnant la parole à ces travailleuses, nous souhaitons valoriser ces métiers afin d’apporter un peu plus de reconnaissance à ces femmes essentielles, que ce soit pendant la pandémie ou en temps normal. -

 

Charline Arsenault de la région Évangéline est diplômée du Collège de l’Île dans le cadre du programme d’infirmière auxiliaire.  Elle travaille au foyer Prince Edward à Charlottetown, un établissement de soins de longue durée combinés de 120 lits.

 

«Je travaille sur l’unité qui offre un service de soins aux personnes de moins de 60 ans qui sont atteintes de divers niveaux d’invalidités physiques et cognitives, ayant besoin de soins auxquels la communauté ne peut pas répondre», explique Charline.  «De plus dans d’autres unités il peut y avoir des gens qui ont besoin de soins à long terme en raison de démence», ajoute-t-elle.  «Il y a plusieurs unités, dépendant des besoins des personnes.  C’est considéré un foyer comme un manoir».

 

En demandant à Charline d’expliquer ce qu’on attend d’elle qui n’y était pas nécessairement à l’habitude.  Elle souligne que quand elle arrive au travail, elle est dans ses habits normaux, elle se change dans son uniforme seulement à son arrivée sur le lieu de son travail.  «On a même ajouté des salles pour qu’on puisse se changer dans notre uniforme à notre arrivée pour notre “shift”», explique Charline Arsenault.

 

Il y a aussi de nouvelles directives comme ne pas visiter les autres unités du foyer.  Les travailleurs de la santé ne sont pas toujours capables de pratiquer l’éloignement social lorsqu’ils soignent des patients ou des résidents.  Toutefois, lorsqu’ils sont en mesure de le faire, tous les employés doivent pratiquer l’éloignement social.  «Ayant travaillé dans une autre unité auparavant, c’est certain que j’aimerais visiter les résidents et les employés que j’ai connus, mais ça sera pour plus tard, pour l’instant je reste dans mon unité seulement», dit Charline.

 

Comment se protéger entre les «shifts»

 

«Tu restes à la maison.  Tu prends des précautions pour aller chercher tes besoins essentiels.  Tu écoutes les directives de la chef des soins infirmiers du Réseau de la Santé à titre de mesures supplémentaires.  Et comme on le sait, les établissements de soins à long terme restent fermés aux visiteurs pour l’instant pour protéger les résidents et les employés», explique Charline Arsenault.  «Je m’assure que je ne vais pas me promener chez des amis ou des membres de la famille.  Je réalise l’ampleur du coronavirus et on voudrait jamais qu’un tel virus entre dans un foyer ou un manoir».  «On doit tous, comme travailleurs de la santé, mais aussi comme citoyen, respecter les directives de la Dre Heather Morrison». 

 

À la question, y a-t-il des résidents atteints de Covid-19, Charline est fière de dire que non et pour ce qui est de sa propre santé elle explique qu’elle n’a pas eu de symptômes, et que jusqu’à présent n’a pas eu besoin d’être testée.  «On prend la température de nos patients deux fois toutes les 24 heures comme précaution additionnelle.  C’est certain qu’on surveille beaucoup plus nos patients», dit-elle.

 

«Étant donné qu’aucun visiteur n’est permis, si la famille a besoin d’amener des produits essentiels aux résidents, on doit aller faire la rencontre à la porte.  Et là, je dois porter des gants pour prendre le paquet et ensuite m’assurer d’essuyer le dehors des produits avec des lingettes.  Seulement des produits essentiels que le foyer ne fournit pas», explique l’employée.

 

Au niveau des mesures additionnelles entreprises pour protéger les résidents et les employés, un employé a été embauché pour faire un nettoyage additionnel, avec les désinfectants sur toutes les surfaces de l’unité, chaque soir.  «On prenait déjà beaucoup de précautions, alors je ne vois pas de changements majeurs», conclut Charline.   

 

On nous informe régulièrement par mémos de tout changement demander par la régie de la santé, et on met en place les choses nécessaires pour accommoder les changements qui nous sont demandés», ajoute-t-elle.

 

Charline pense que choisir le domaine de la santé comme carrière sera toujours assurée.  Il y aura toujours des gens qui ont besoin de soins, que ce soit de courte ou de longue durée.  La santé est un métier où le sentiment d’être utile en soignant les autres à de grandes valeurs, le contact humain avec les malades, leur famille et l’équipe soignante, la diversité du travail, les connaissances techniques et scientifiques et la sécurité d’emploi sont de bonne raison de choisir une profession dans ce domaine. 

 

Des renseignements à jour, y compris à l’intention des professionnels de la santé, seront publiés régulièrement sur le site Web princedwardisland.ca/fr/COVID19.  On peut aussi se renseigner en téléphonant aux services infirmiers de santé publique (1-800-958-6400).

-

Le métier d’infirmière auxiliaire (LPN) en quelques chiffres :

• 2 ans d’études post-secondaires

• Salaire moyen :

- Secteur public : 48 000 $ à 52 000 $

- Secteur privé : nous n’avons pas été en mesure d’accéder aux grilles salariales de ce secteur.

Source : RSFIPÉ et Collège de l’Île

-

Abonnez-vous à La Voix acadienne pour recevoir votre copie électronique ou la version papier

Publi-reportage