Publi-reportage
21 mai 2020

Le 21 mai 2020

- Par Jacinthe Laforest

Cette photo a été prise dans la maison où elle a vécu jusqu’à l’an dernier.  Elle est maintenant installée dans un appartement spacieux à Alberton, où elle peut accueillir les visiteurs à son aise. (Photo : Archives)

 

Pour la première fois depuis deux mois, Freda Bénard a eu de la visite.  Sa sœur Olive, qui habiteà cinq minutes à pied de chez elle, est venue lui rendre visite la veille de la fête des Mères, un signe que l’assouplissement des mesures a été bien accueilli à Alberton où elle habite depuis un an. 

 

Freda Bénard n’est pas un «papillon social».  Elle aime le monde, mais elle est très capable de passer du temps avec elle-même sans se chicaner.  «Pour dire le vrai, mes journées ne sont pas assez longues pour tout ce que je veux faire.  Je fais du “Diamond Art”, de la peinture, du tricot.  Je fais des chapeaux hauts de forme avec des boîtes de café en métal.  J’aime faire des casse-têtes et j’en ai plusieurs qui attendent, mais je n’ai pas le temps». 

 

En temps normal, Freda est une lectrice assidue.  Son habitude consiste à s’asseoir à la table de la cuisine et à lire en prenant son repas.  Dernièrement, cette habitude a été remplacée par une autre : dîner avec Justin Trudeau.  «Comme les conférences de presse de Justin Trudeau sont à l’heure de midi, je m’assois devant la télé avec mon repas et j’écoute et regarde le premier ministre et les nouvelles».  Freda Bénard avoue qu’elle se divertit des petits ratés linguistiques de Justin Trudeau. 

 

Ayant de la famille à Montréal, elle se tient aussi au courant de ce qui se passe dans cette grande ville, particulièrement touchée.  Toute sa famille est «sans COVID» jusqu’à présent. 

 

L’aide d’un ange, sa nièce Suzanne 

 

Depuis plus de deux mois, maintenant, Freda n’a pas quitté son appartement et outre une courte visite de sa sœur, Olive, elle n’a vu personne, sauf lorsqu’elle fait sa marche matinale.  «Je ne m’ennuie pas facilement.  Je n’ai pas besoin de courir partout pour me divertir.  Et depuis que tout ça a commencé, je ne suis pas allée à l’épicerie.  C’est ma nièce, Suzanne Chaisson, la fille de ma sœur Olive, qui fait notre épicerie à moi et à sa mère.  Elle vient nous porter cela sur le perron.  C’est un véritable ange pour moi.  Même si je n’ai pas peur de sortir, je ne me sentirais pas à l’aise d’aller à l’épicerie.  Suzanne me dit que c’est très bien organisé, mais je n’ai pas vu et je me dis que si je cours après le trouble, je vais le trouver».

 

Freda Bénard ajoute que sa nièce est tellement serviable qu’elle fait attention de ne pas en demander trop, pour ne pas abuser.  «Si je lui disais que j’aimerais de la terre pour jardiner un peu, elle irait m’en chercher tout de suite», assure-t-elle. 

 

À Alberton depuis un an

 

Freda Bénard s’est installée dans un appartement spacieux à Alberton, où elle peut accueillir les visiteurs à son aise.  «L’an dernier, à cause du CMA, j’ai eu beaucoup de visite.  Je me suis installée dans le garage et je leur ai laissé l’appartement.  C’était parfait.  Ça pourrait être différent cette année… mais j’ai tout de même beaucoup de place.  Le garage, c’est là que je suis installée pour peindre et faire mes projets.  J’avais arrêté de peindre, et tout à coup, le goût m’est revenu, depuis quelques semaines seulement».

 

Sur sa page Facebook, la dame publie des photos de ses différentes œuvres qui sont toutes plus jolies et joyeuses les unes que les autres. 

 

Ses journées passent très vites, trop vites même et bientôt, l’horloge affiche 20 h 30.  «Chaque soir, je regarde Jeopardy à cette heure-là, sauf le jeudi.  Là, je regarde Jean-René Dufort à ICI Télé.  Il me fait rire».

 

Toiles peintes la veille de la fête des Mères.  Un cadeau de Freda à Freda.

 

Le grand mur du garage de Freda Bénard lui sert de galerie d’art.  On peut même remarquer le pare brise de son auto en bas à droite.

 

Ce petit personnage habite avec Freda depuis 33 ans.  Il s’appelle Pik et c’est son porte-bonheur. (Photos : Gracieuseté) 

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