Les projets GénieArts seront dévoilés en deux étapes distinctes. Le premier vernissage (ou événement portes ouvertes) se tiendra le vendredi 13 mai de 18 h à 20 heures au Musée d’art du Centre de la Confédération à Charlottetown. Le second vernissage se tiendra le 13 juin au Centre des arts et de la culture Eptek à Summerside, aux mêmes heures. À Charlottetown, les projets pourront être admirés jusqu’au 29 mai. À Summerside, ils pourront être vus du 8 juin au 17 juin.
Germain Arsenault, agent de projets à la Fédération culturelle de l’Île-du-Prince-Édouard, a été le coordonnateur de GénieArts 2021-2022. «On a eu plus d’obstacles à surmonter que l’année précédente. Une année normale, les projets auraient été complétés vers le 15 avril alors que cette année, on a des projets qui viennent juste de finir», dit le coordonnateur, une semaine avant le premier vernissage.
Malgré les obstacles «covidiens», plus de 700 élèves de la première à la 12e année, 27 enseignants et 19 artistes ont participé à une douzaine de projets, tous plus stimulants les uns que les autres.
Il y a eu trois projets en français.
1- L’art autochtone sous toutes ses facettes
À l’école Saint-Augustin, les artistes et conseillères Lynn Gaudet, Sara Myers et Jamie Thomas et les enseignants Julie Gagnon, Judith MacDonald, Carl Peterson, Susan Shive, Melissa Martel et Dakota Cameron, ont animé un projet qui a impliqué 47 apprenants de la 1re à la 6e année. Les élèves ont approfondi leur connaissance des Mi’kmaqs de l’Île à travers l’étu-de des traditions artistiques et culturelles.
2- Je vois ma passion dans mon bol
À l’école élémentaire de Sherwood, l’enseignante Marie-Lyne Bédard a invité la potière Jessica Hutchinson à développer l’art du langage, les arts visuels, les sciences et les mathématiques chez ses 20 élèves de 6e année. Les apprenants ont créé et décoré leur propre bol en poterie. Le bol représente une passion ou un intérêt de l’élève. Le bol en poterie est fabriqué à la main et est décoré à l’aide de nombreuses techniques de décoration, notamment la peinture, la gravure et la sculpture.
3- Bien dans notre espace
À l’École Pierre-Chiasson, les enseignantes Janelle Chaisson et Raquel Wells ont invité l’artiste Lynn Gaudet à travailler avec 33 apprenants de la 7e à la 12e année, dans le but de développer leur sens d’appartenance à leur milieu. Tout en travaillant l’art du langage, les arts visuels, les arts industriels et les mathématiques, les élèves ont appris comment créer des slogans en français pour représenter ce qu’ils sentent, leur fierté, des mots de confiance en soi-même.
Un des objectifs de ce projet est d’augmenter leur sentiment d’appartenance à leur école de langue française en plus de valoriser les messages choisis pour les transformer en œuvres d’art qui agrémenteront leurs espaces scolaires et qui donneront un espace entouré de mots positifs.
Plusieurs projets à saveur de réconciliation
Ce n’est probablement pas un hasard si plusieurs projets ont un rapport avec les Premières Nations. Outre le projet de l’École Saint-Augustin, l’école consolidée de Mount Stewart réalise un projet intitulé (Abegweit Kipu’k / Mount Stewart Eagles), l’école régionale de Souris a conduit un projet nommé Les enseignements des sept grands-pères (The Seven Grandfather Teachings). L’école élémentaire West Kent a mené un projet intitulé Connections. Les élèves ont fabriqué des paniers selon les traditions Mi’kmaqs.
Un dernier projet se rapportant à la réconciliation a été mené à l’école de Montague par les étudiants qui poursuivent leurs études de baccalauréat en enseignement (anglophone). Le projet s’inspire du mouvement MMIWG2S (Missing, Murdered, Indigenous, Women, Girls, Two Spirits). Ce mouvement appelle à l’action pour que cessent les violences contre les femmes et les filles autochtones. Le projet a été dévoilé le 5 mai (Journée de la robe rouge) et devrait être visible à Charlottetown du 13 au 29 mai et plus tard en juin à Summerside.