Communauté
Par Jacinthe Laforest / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne
Julie Gagnon.  (Photo : Gracieuseté d’Actions Femmes ÎPÉ)

 Elle n’aurait pas pu être plus surprise.  «J’allais au Gala, car je trouve que c’est important d’être là et de partager des moments entre femmes, pour célébrer nos accomplissements.  J’attendais comme tout le monde que la gagnante soit dévoilée.  J’ai vraiment été surprise», dit Julie Gagnon, en réaction à la reconnaissance qui lui a été présentée à Charlottetown le 8 mars, lors du second Gala Femme d’action annuel.  

Julie Gagnon donne beaucoup d’elle-même.  Un exemple : le samedi 8 mars, elle participait au cercle de la parole sur le thème de la créativité à la bibliothèque d’Abram-Village.  En soirée, elle avait prévu d’aller célébrer la Journée internationale des droits des femmes à Charlottetown.  Le dimanche 9 mars, elle était encore sollicitée, cette fois à titre de «livre sur la dynamophilie» dans la bibliothèque vivante au Musée acadien de l’ÎPÉ.  Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres qui illustrent son généreux engagement au sein de sa communauté.

«Bien sûr, j’ai remercié Actions Femmes, et j’ai aussi eu un mot pour remercier Darlene Arsenault qui a soumis ma candidature.  Darlene est une femme très importante dans ma vie.  Je l’admire beaucoup.  Elle fonce, elle sait s’entourer des bonnes personnes, elle croit dans sa communauté, mais surtout, elle croit dans le pouvoir des femmes», a expliqué Julie Gagnon, le dimanche 9 mars, alors qu’elle se trouvait au Musée acadien.  

«Je suis encore un peu sous le choc, mais j’ai eu un peu de temps pour réfléchir et s’il y a un parallèle que j’aimerais faire, dans un esprit de réconciliation et en lien avec le livre La petite robe rouge, c’est que chaque femme est un peu comme une lanière de bois qui entre dans la fabrication d’un panier.  Pour qu’il soit bien solide et utile et qu’il dure longtemps, les lanières doivent être serrées les unes aux autres.  C’est comme nous, les femmes.  Seules, on ne peut pas vraiment opérer des changements, mais en groupe, si on veut voir des changements, on doit travailler main dans la main et s’appuyer les unes sur les autres pour faire grandir notre communauté, comme si on construisait un grand panier fort et accueillant.»

«Action Femmes est un organisme que j’adore.  J’en ai été la présidente et j’y ai siégé à titre d’administratrice.  Pour moi, c’est clair que c’est une organisation importante pour l’avancement de notre communauté.  Ça m’a donné vraiment une grosse dose d’énergie de recevoir ce prix.  Et c’est certain que j’ai eu une pensée pour ma mère.  Même dans la maladie, elle est forte», a conclu Julie Gagnon.  

Julie Gagnon est enseignante à la Commission scolaire de langue française de l’ÎPÉ depuis 1998, et aujourd’hui directrice de l’École Saint-Augustin à Rustico. Julie Gagnon s’engage toujours à 100% dans les projets qu’elle entreprend, peu importe que ce soit avec ses élèves, avec ses partenaires des Premières Nations, ou avec des collègues en enseignement.  

Dans son travail, elle valorise des pédagogies riches en enseignements variés, basées sur des valeurs de respect des humains et de la nature et d’écoute.   

Elle a été administratrice et présidente d’Actions Femmes de 2020 à 2024. Elle a notamment contribué au dossier de restructuration de l’organisme qui permet à ce dernier, aujourd’hui, d’avancer sur des bases solides.  Elle a été présidente du Salon du livre de l’Île-du-Prince-Édouard.  

Elle a coécrit, avec Julie Pellissier-Lush, un livre pour enfants (et adultes), intitulé La petite robe rouge, qui explique la signification et le symbolisme de la robe rouge en lien avec les disparitions et les meurtres de femmes et de filles autochtones qui se produisent chaque année et qui restent impunis, plus souvent qu’autrement. 

Elle est aussi une adepte de la dynamophilie depuis environ un an.  

2-Julie_Gagnon.jpgJulie Gagnon, nommée Femme d’Action 2025, est entourée d’Emmanuelle Billaux, directrice générale d’Actions Femmes, et de Caroline Reid, présidente de l’organisme.   (Photo : Gracieuseté d’Actions Femmes ÎPÉ)



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