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Par Marine Ernoult / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne

 La ville de Charlottetown lance un nouveau projet de vélobus pour inciter les écoliers à se rendre à l’école en vélo en toute sécurité. Deux établissements scolaires devraient adhérer à l’initiative le printemps prochain. Municipalité et groupes de cyclistes assurent que les bénéfices pour les enfants, l’environnement et la communauté sont nombreux.  

À partir du mois d’avril, des élèves de Charlottetown se rendront à l’école en groupe à vélo. La municipalité lance une nouvelle initiative de ramassage scolaire en vélobus pour les écoliers de 3e année et plus. 

Deux établissements scolaires de la capitale provinciale participeront au projet pilote. Les élèves seront systématiquement accompagnés de plusieurs adultes bénévoles. Un volontaire encadrera une dizaine d’enfants. 

La Ville, qui n’a pas encore contacté la Commission scolaire de langue française, est en contact avec la Public Schools Branch. La responsable des transports durables de Charlottetown, Anna Keenan, assure que plusieurs écoles et parents d’élèves ont déjà fait part de leur intérêt. 

«C’est bon pour la communauté, l’environnement et la santé, insiste Anna Keenan. Les bénéfices climatiques sont importants, plus de vélos, c’est moins de voitures sur les routes et moins d’émissions polluantes.» 

Activité physique et confiance en soi 

«L’espace disponible pour le vélo s’est réduit ces dernières années, c’est une façon de revendiquer un peu plus de place sur les routes», appuie le directeur général de Cycling PEI, Jordan Bober. 

«On est toujours dans une culture automobiliste à l’île, un tel projet peut contribuer à un changement de culture sur le long terme», salue-t-il. 

Le responsable évoque les nombreux bénéfices physiques et psychologiques. Il rappelle que le trajet domicile-école en vélo équivaut en moyenne à la moitié de l’activité physique journalière recommandée pour les enfants, «qui sont ainsi assurés d’avoir 20 à 30 bonnes minutes d’activité.»

«Ça les aide aussi à être un peu plus indépendants, ça leur donne la confiance pour se déplacer à vélo en ville», ajoute-t-il. 

Charlottetown est loin d’être la seule ville au pays à se lancer dans l’aventure des autobus cyclistes. Il s’agit d’une tendance mondiale, avec plus de 400 villes sur la planète qui ont adopté les vélobus, dont Montréal et Moncton. 

Sécuriser les trajets 

La municipalité est en train de planifier les itinéraires «les plus sécuritaires», selon Anna Keenan. 

«La sécurité est notre priorité absolue, les trajets éviteront les rues les plus achalandées et passeront par de petites rues résidentielles à basse vitesse», assure-t-elle. 

«Les enfants seront bien visibles. Si un conducteur voit un groupe de 30 jeunes venir vers lui, il ralentira et s’arrêtera pour les laisser passer», poursuit-elle.

Le département de l’environnement et de la durabilité de Charlottetown a par ailleurs demandé près de 40 000 dollars de financement municipal et provincial pour couvrir le coût des vélos cargo, des vestes réfléchissantes, des cloches et de la formation à la sécurité pour les bénévoles.

Le groupe Cycling PEI formera les volontaires qui ont besoin d’un certain niveau de compétences pour encadrer les jeunes cyclistes. 

Anna Keenan, toujours à la recherche de bénévoles, espère également que de nouveaux établissements scolaires se joindront au projet à l’automne 2025, avant une pause hivernale.

2-Jordan_Bober.jpgJordan Bober de Cycling PEI salue le projet de vélobus de la ville de Charlottetown.  (Photo : Gracieuseté)

3-Anna_Keenan.jpg«C’est bon pour la communauté, l’environnement et la santé», insiste Anna Keenan de la ville de Charlottetown. (Photo : Gracieuseté)

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