Communauté
15 mars 2023

Myriam, personne calme, sociable, sportive et amoureuse de plein air, termine actuellement sa 4e année de médecine, à l’université de Sherbrooke, au Québec.  Elle est récipiendaire de la Médaille académique du Gouverneur général et s’est retrouvée, quatre années de suite, au Tableau d’honneur du directeur de l’École de kinésiologie de l’Université de Moncton.

Originaire d’Abram-Village, elle est issue d’une famille francophone, le français a toujours fait partie intégrante de sa vie.  C’est dans cette langue qu’elle a d’abord fait sa formation à l’École Évangéline et qu’elle a, par la suite, décidé de poursuivre ses études supérieures.

Avant de s’inscrire au doctorat en médecine, Myriam a terminé son Baccalauréat en sciences de kinésiologie à l’Université de Moncton.  Cet intérêt pour le domaine de la santé, Myriam l’a depuis toute jeune : «À l’école, j’ai toujours beaucoup aimé les cours de biologie.  Ceux-ci étaient mes cours préférés.  J’ai choisi la kinésiologie parce que ça combine la biologie, les sports et le mouvement.  Par la suite, bien que j’aie beaucoup aimé mon bac en kinésiologie, je ne voulais pas être kinésiologue.  Je voulais aller un peu plus loin.  C’est là que j’ai décidé d’aller en médecine.  J’ai toujours aimé les liens qu’on peut tisser avec les patients, la communauté médicale, le travail d’équipe.  J’aime beaucoup tout ce qui vient avec la médecine.  Tous les domaines de la santé m’intéressaient beaucoup.  Mais la médecine était particulièrement intéressante pour moi.»

Les programmes universitaires de kinésiologie ou de médecine, en français, n’étant pas disponibles à l’île, Myriam a hésité avant de poursuivre ses études postsecondaires dans cette langue : «J’ai beaucoup hésité quand j’ai fini l’école, après ma 12e année.  J’avais hésité à aller faire mon université en anglais ou en français.  J’ai donc décidé d’aller à l’université de Moncton, car en français c’était plus facile, comme j’avais fait toute mon école en français, c’était plus logique pour moi.  Et après avoir passé le bac, j’ai décidé de continuer en français pour la médecine.  Donc je me suis inscrite à des universités au Québec.  Je suis plus confortable en français qu’en anglais.  Donc c’était juste logique de continuer en français.»

Pour Myriam, l’objectif serait de pouvoir pousuivre une carrière combinant ses deux passions : la médecine et le sport.  C’est dans ces deux domaines où elle est engagée et aime donner de son temps : «Quand j’étais à l’Île-du-Prince-Édouard, je m’impliquais surtout pour des événements sportifs, comme les Jeux de l’Acadie.  J’ai été entraîneuse quelques fois aux Jeux de l’Acadie.  J’ai aussi aidé à entraîner des équipes de hockey féminin.  Depuis que je suis à Sherbrooke, je m’implique plus dans des choses plus médicales.  Il y a des groupes d’intérêts en médecine de famille dans lesquels je suis impliquée.  On organise des événements pour promouvoir la médecine de famille.  Aussi, j’ai aidé à l’organisation d’une course contre la faim pour lever des fonds pour des familles qui ont besoin d’argent.  Je fais aussi partie d’un programme de mentorat pour les étudiants en médecine, plus jeunes, qui ont besoin d’aide.  Au niveau mental ou qui ont des questions ou des inquiétudes.»

Après sa résidence, qui durera deux ans, et peut-être des études avancées en médecine sportive, Myriam aimerait bien revenir à l’île et y ouvrir une pratique en médecine de famille qui offrirait aussi des soins de médecine sportive.  Soins qu’elle pourra offrir, en français, à la communauté acadienne et francophone de l’île.  Car pour elle : «vu que la langue française est minoritaire, à l’Î.-P.-É., c’est important d’assurer les soins en français, pour que justement on continue d’avoir une communauté francophone et que ses membres aient accès aux services de santé en français.  Pour s’assurer que la communauté francophone et que la langue française puisse continuer à se développer, à l’île, il est primordial d’avoir des services en français.»

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