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La Voie de l'emploi - mai/juin 2015


Laure Solange Tchamdja est native du Togo, un pays de l’Afrique de l’Ouest.  Avec son mari, également Togolais et spécialiste en logistique, Laure Solange vivait à Montréal où elle travaillait comme conseillère financière.  

«Je travaillais en français et ça allait bien.  Puis, mon mari a été transféré ici à l’Île-du-Prince-Édouard par sa compagnie.  Parce que c’est surtout anglophone ici, je ne me sentais pas apte à offrir à des clients le service d’une qualité que je trouverais satisfaisante dans une banque.  Mais, je voulais faire quelque chose».

Habituée à un rythme de vie effréné, Laure Solange avoue que trois jours après la rentrée des classes, et après avoir fait le ménage de la maison trois fois, elle a eu envie de sortir de chez elle et c’est la sauce tomate de sa grand-mère qui a été son passeport.  

«Vous savez, en Afrique, on mange beaucoup de sauce tomate.  Ce ne sont pas seulement les Italiens qui en mangent.  Nous cultivons les tomates, nous les cuisinons et nous aimons cela.  La sauce tomate est universelle», dit Laure Solange, maintenant en affaire depuis plus d’un an.  

Elle a créé cinq recettes de sauce tomate pour permettre à tout le monde et surtout aux mères de servir des repas faits maison à leur famille.  C’est très important de faire attention à ce qu’on mange et d’apprendre à nos enfants à manger autre chose que des plats surgelés.  Les sauces Aldanel, faites d’ingrédients frais peuvent être utilisées comme une sauce pour pâtes, une salsa, une marinade, une tartinade, du ketchup, un condiment ou juste pour rehausser le goût des soupes et des sauces.

Laure Solange concentre ses efforts de mise en marché sur les trois étiquettes les plus populaires : Rouge Poivron, Chili Tango et Spinach Carnival.  

«Mes produits, sous la marque Aldanel, sont distribués dans les Sobey’s et dans les magasins de la chaîne Winners, partout au Canada.  Je n’étais pas intéressée à fabriquer des sauces toute la semaine pour aller les vendre au marché des fermiers.  Pour moi, c’était Go Big ou Go Home.  Alors, j’ai investi dans la recherche et le développement pour créer un produit constant, bon et que je pouvais promouvoir partout au Canada».

Afin de développer ses recettes, Laure Solange a fait affaire avec Bio Food Tech, autrefois appelé le Food Technology Centre.  J’ai travaillé avec eux pour faire analyser mes sauces, les ingrédients, les contenus en sodium, en vitamine, la valeur nutritive et le plus important, la texture et le goût.  J’aurais pu me contenter de leur amener un échantillon et de me faire donner la recette, mais je voulais mieux que cela.  Ils m’ont aidé à parfaire le goût que je voulais sans l’ajout d’arôme artificiel ou de colorant pour chacune de mes sauces», dit Laure Solange.  

Le samedi 9 mai, elle était au supermarché Sobey’s à Summerside pour faire connaître ses produits.  Quelques jours auparavant, elle était à Montréal et elle se préparait à partir sur Toronto pour promouvoir son produit.  

Ses enfants sont toujours très présents dans ses pensées, ne serait-ce que dans le nom de la compagnie : Aldanel, un mot formé d’une syllabe provenant des prénoms de ses trois enfants : Allan, Jordan et Gianel.  

C’est elle qui a créé l’image de marque, le logo et qui a aussi voulu mettre «With Love from PEI» sur chaque pot, pour indiquer que c’est un produit fabriqué et conçu à l’Île.  

En plus de la chaîne Sobeys et des magasins du groupe Winners, les produits Aldanel sont aussi vendus au marché Riverview à Charlottetown ainsi qu’en ligne, par son site Web.  «J’ai beaucoup d’amis et de clients au Québec et en Ontario qui commandent mes produits en ligne.  C’est très pratique».

Pour démarrer son entreprise, Laure Solange Tchamdja a investi ses ressources financières personnelles.  Elle a l’intention de profiter de programmes provinciaux d’appui à l’exportation et de mise en marché pour la croissance de son entreprise.


 Laure Solange Tchamdja a créé sa compagnie en s’inspirant de la recette de sauce tomate qui était populaire dans sa famille au Togo.

- Par Jacinthe Laforest

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