La Voie de l'emploi - mai/juin 2015

Cathy Montgomery et Patrick Campbell sont deux formateurs du programme Career Bridges de Summerside.
L’organisme anglophone Tremploy (tremplin) a pour mandat de faciliter le retour au travail ou l’accès au marché du travail à des personnes qui ont à surmonter des défis.
Cet appui se fait par le truchement de programmes qui visent des clientèles précises, comme les programmes Career Bridges et Passport to Employment.
«Le programme Passport to Employment vise les personnes de 55 à 65 ans, mais peut accepter des gens de 50 à 70 ans. C’est un excellent programme, gratuit pour les participants, qui aide les gens à identifier leurs compétences pour les mettre au travail», indique Patrick Campbell, qui est l’un des formateurs attitrés au programme Career Bridges.
«Vous savez, les gens d’un certain âge croient qu’ils ne savent rien alors qu’au contraire, ils ont des compétences qui peuvent les aider à trouver des emplois ou à retourner sur le marché du travail après la retraite. Les personnes de cette génération sont très loyales, elles ont de l’expérience, elles inspirent confiance et sont fiables, et elles ont une excellente éthique de travail. Tout cela a une grande valeur pour un employeur potentiel», affirme M. Campbell.
Le programme Passport to Employment dure cinq semaines. À Summerside, il y a deux programmes durant la saison d’automne et deux durant la saison printanière. Le second programme du printemps a débuté à Summerside, le 25 mai.
«Notre taux de succès est très bon. Selon nos statistiques, 70 % de nos participants se trouvent un emploi durant l’année qui suit leur programme. Nous les aidons à connaître leurs compétences et leurs intérêts, et à les traduire d’une manière à correspondre aux emplois qui pourraient les intéresser. Ils apprennent à mettre de l’avant certaines de leurs compétences selon l’emploi convoité. Et ça marche», indique Patrick Campbell.
Le programme Career Bridges dure pour sa part 12 semaines. Il n’y a pas de contrainte quant à l’âge et jusqu’à un certain point, l’admissibilité est ouverte à tous, peu importe l’état de leur dossier d’assurance-emploi.
«Ce programme se divise en deux grands volets: la théorie et la pratique. Durant les six premières semaines, les participants apprennent à se connaître. Ils font l’inventaire de leurs intérêts, de leurs connaissances et de leurs objectifs de vie. Ils travaillent aussi avec des conseillers qui les aident à naviguer parmi les institutions de formation, les programmes gouvernementaux, et les aident à progresser en fonction de leurs objectifs», indique Patrick Campbell.
La seconde moitié du programme consiste en une introduction au marché du travail. «En général, pendant les six semaines de stage, un participant aura trois «emplois» différents. Cela l’aidera à identifier ses préférences et parfois, il découvrira que le domaine qu’il croyait aimer n’est pas du tout pour lui. En soi, c’est une information qui a de la valeur. Le temps et l’argent sont trop précieux pour les investir dans un domaine qu’on va détester en fin de compte», indique M. Campbell.
Un des grands avantages du programme Career Bridges est que les employeurs n’ont rien à débourser pour que leurs assurances couvrent cette personne qui sera là seulement deux ou trois semaines. Career Bridges se charge de ces frais. «Dans certains milieux de travail, le risque de blessure est réel, mais aussi, personne n’est à l’abri d’une simple chute sur un plancher mouillé. Notre programme prend tout cela en compte», assure M. Campbell.
Le prochain programme Career Bridges de Summerside sera offert à l’automne 2015.
Mentionnons que ces deux programmes sont offerts aussi dans les autres régions de l’Île. Career Bridges est offert à Charlottetown, Summerside et O’Leary de façon régulière et le programme Passport to Employment est, lui, offert dans diverses régions et il peut aussi être formulé afin de viser un domaine précis d’emploi, comme le tourisme. L’adresse Web du programme Passport to Employment est http://matureworkers.ca/. Malheureusement, le site est seulement en anglais.
- Par Jacinthe Laforest