Affaires
La Voie de l'emploi - Avril/Mai 2015

Sandra MacKenzie, assistante à la coordination au Conseil sectoriel de l’agriculture.


Le secteur agricole est une véritable mine d’emplois.  À la mi-avril, le site Web du Conseil sectoriel de l’agriculture de l’Île-du-Prince-Édouard (www.peiagsc.ca) affichait déjà des emplois pour des travailleurs en usine, pour des ouvriers dans les vergers et sur différents types de fermes, ainsi que des techniciens agricoles.  

«La saison d’embauche est encore à ses tout débuts.  Au fil des semaines et même des jours, de plus en plus d’emplois seront affichés sur notre site Web.  Nous aidons les fermiers et les usines à combler leurs besoins en main-d’œuvre, mais je dois dire que certains ne trouvent pas tous les employés dont ils ont besoin.  C’est un réel problème», soutient Sandra MacKenzie, du Conseil sectoriel de l’agriculture, lors du salon de l’emploi de la région de Summerside, plus tôt en avril.  

Pour faciliter le jumelage entre les employeurs et les chercheurs d’emplois, le conseil met en place un bureau d’embauches à Summerside et un à Charlottetown, à partir du début du mois de mai.  «Nous offrons ce service depuis plus de 10 ans et c’est très apprécié par l’industrie», insiste Sandra MacKenzie, assistante à la coordination au conseil sectoriel.  

Le type d’emplois qu’on trouve dans le domaine agricole varie en longueur et en intensité.  Plusieurs emplois durent de quatre à six semaines et sont très intenses, d’autres sont à temps partiels, mais permanents.  D’autres emplois, comme les agronomes ou les techniciens, peuvent facilement travailler de six à huit mois par année, en suivant tout le cycle de la production.  De la planification à la préparation des terres, en passant par les semailles et la surveillance de la récolte (l’application des produits chimiques nécessaires), ils supervisent ensuite le travail de récolte proprement dit et l’entreposage.  Ces personnes jouent des rôles clés dans le bon fonctionnement d’une ferme et font un travail très satisfaisant.  

Évidemment, le travail sur une ferme laitière dure toute l’année.  D’ailleurs, le Conseil sectoriel de l’agriculture a mis sur pied, l’an dernier, un programme de répit pour les propriétaires de ferme laitière, qui sont obligés de faire la traite des vaches tous les jours, deux fois par jour.  «Pour ce programme de répit, nous recrutons des gens qui savent comment assurer la traite des vaches et qui souhaitent travailler, au besoin, dans différentes fermes, pour permettre aux propriétaires (ou au gérant selon les cas) de prendre des congés et améliorer sa qualité de vie.  Et pour la première année, ça a bien fonctionné.  C’est encore assez peu connu, mais nous avons eu de l’intérêt», soutient Sandra MacKenzie.  

De plus en plus, les employeurs, peu importe le type d’exploitation qu’ils dirigent, aiment savoir qu’ils embauchent des gens qui connaissent leur métier.  Et depuis environ cinq ans, les employés agricoles de l’Île, peu importe leur domaine, peuvent obtenir leur certification provinciale «sceau bleu» au moyen d’un programme de Compétence Î.-P.-É., qui s’échelonne sur trois ans.  «Ce programme s’adresse aux personnes qui travaillent déjà en agriculture.  Pour obtenir la certification sceau bleu, ils doivent accumuler 6 000 heures de travail et suivre deux sessions de formation théoriques de cinq semaines, sur une période de trois ans.  À la fin de cette période, ils passent un examen et s’ils le réussissent, ils obtiennent leur sceau bleu.  Ce programme est subventionné à 100 % pour les personnes qui répondent aux critères.»

La date limite pour s’inscrire à ce programme est la première semaine d’octobre chaque année.

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