Affaires
08 mai 2022 Par Jacinthe Laforest 
Le 31 janvier 2022, Jamie Gallant a pris possession de l’entreprise dans laquelle il travaillait depuis 18 ans, MacKay’s Auto Centre sur Blueshank Road.  Depuis, il a un peu moins de temps pour la mécanique car le travail de bureau l’accapare.  «On essaye d’accommoder nos clients du mieux qu’on peut.  Le stationnement est toujours plein d’autos à arranger et j’aime ça comme ça», dit le jeune propriétaire.  

Le 31 janvier dernier, Jamie Gallant est officiellement devenu le nouveau propriétaire de l’entreprise MacKay’s TireCraft Auto Centre, 311 Blueshank Road, près de Summerside.  L’entreprise a une excellente réputation et Jamie Gallant tient à conserver la confiance des clients.  

La décision d’acheter l’entreprise où il travaillait depuis 18 ans n’a pas été facile à prendre.  «C’était une grosse décision.  Ça faisait environ cinq ans que mon patron me disait de temps en temps qu’il allait se retirer, mais il ne le faisait pas.  L’année passée, quand sa femme a décidé de prendre sa retraite, il a décidé qu’il était temps pour lui d’agir et de vendre.  Il m’a plus ou moins dit que j’avais un an pour me préparer.  J’ai hésité, bien sûr, mais finalement, je suis content de ma décision», dit Jamie Gallant.  

Jamie Gallant est un diplômé de l’école Évangéline.  «En grandissant, j’avais toujours travaillé avec mon père sur des autos. J’aimais aussi la pêche.  Quand est venu le temps de décider de ce que j’allais faire, la pêche était dans un creux.  J’ai pensé à devenir camionneur et finalement, j’ai choisi la mécanique.  Lorsque j’étais au secondaire, la tendance était de diriger les élèves vers l’informatique et les ordinateurs.  J’étais un des seuls dans ma classe qui a été dans les métiers.»

Jamie n’a jamais regretté son choix.  Durant sa dernière semaine de formation, son professeur lui a suggéré de faire un arrêt chez MacKay’s Auto Centre pour rencontrer le patron.  «Il m’a demandé quand je finissais mon cours.  Je lui ai dit vendredi et il m’a dit d’être au travail le lundi matin.  Ça fait 18 ans ce mois-ci.»

À l’évidence, Jamie connaît bien l’entreprise et les clients réguliers.  «Je conserve le nom de l’entreprise parce que je ne veux pas dépayser les clients.  On est la même équipe qu’auparavant, les cinq mécaniciens et notre adjointe administrative.  Et pour m’aider avec l’administration, je suis chanceux que ma femme s’y connaisse.  Elle me donne un coup de main.»

Travail-famille

Le centre d’entretien d’automobile est ouvert de 8 à 17 h en semaine, et fermé sur l’heure du lunch.  «Ça donne un break à tout le monde.  Ça fait du bien.  C’est pas facile de gérer une entreprise.  Ma femme travaille à temps plein en plus de m’aider avec la business et on a deux filles qui font du patinage, de la danse, qui suivent les cours de catéchèse.  On s’arrange bien, mais c’est sûr qu’il n’y a pas beaucoup de temps libre.»

En devenant propriétaire de MacKay’s Auto Centre, Jamie est aussi devenu le patron de son frère Jeffrey, qui travaille dans l’entreprise depuis six ou sept ans.  C’est un autre aspect de la conciliation travail-famille.  «J’essaie de séparer mon rôle de patron de mon rôle de frère. On est habitués à travailler ensemble, donc ça se passe bien», dit Jamie Gallant qui, tout comme son frère, est détenteur de son sceau rouge en mécanique.  

«Je n’ai jamais arrêté d’apprendre. Mon patron m’a fortement encouragé à apprendre à arranger les systèmes électriques des autos.  Au début, je n’aimais pas ça, mais j’ai appris et maintenant, je suis à l’aise avec ça.  Il y a toujours du nouveau.»

Même si Jamie s’interroge sur l’impact que le nombre croissant de véhicules à pile électrique sans moteur à essence aura sur son entreprise, et sur le métier de mécanicien en général, il a confiance qu’il y aura toujours du travail pour les mécaniciens.  

Service en français

Jamie Gallant et son frère Jeffrey ont souvent l’occasion de parler français avec des clients réguliers.  «Des fois même, l’été, il y a des touristes qui ne parlent pas du tout anglais qui s’arrêtent parce qu’ils ont des ennuis mécaniques.  Ça les soulage de découvrir qu’on parle français», dit Jamie.  

JamieGallant2Jamie Gallant n’a pas l’intention de changer le nom de l’entreprise qu’il vient d’acquérir. (Photos : J.L.)

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