Affaires
La Voie de l'emploi - nov/dec 2016

 

Peter Osif, natif de Terre-Neuve et Labrador, travaille pour la compagnie Airbly, qui est l’une des premières locataires de la Startup Zone.

Les entrepreneurs n’ont pas de temps à perdre.  Si une idée n’est pas aussi bonne qu’elle en a l’air, autant le savoir très vite, avant d’avoir investi des années et des milliers de dollars pour finalement, devoir repartir à zéro.  

Si au contraire, une idée a un grand potentiel, c’est aussi bon de pouvoir réaliser ce potentiel le plus vite possible, sans perdre de temps et en dépensant le moins possible.  

«La Startup Zone, c’est un incubateur d’entreprises qui fournit des espaces de travail et de bureau à des entrepreneurs qui ont une idée, afin qu’ils puissent la développer le plus rapidement possible ou au contraire, se rendre compte le plus rapidement possible qu’elle n’est pas bonne.  Réussir ou faillir le plus rapidement possible, c’est important en affaire», a indiqué la directrice générale de la Startup Zone, Christina MacLeod.  

La Startup Zone a été inaugurée le 24 juin dernier.  Elle occupe 3 600 pieds carrés de locaux à bureaux bien éclairés en concept ouvert qui jouissent d’une bonne visibilité à partir de la rue.  Son secteur professionnel a été conçu pour offrir des espaces de travail souples qui favorisent la prise de risques entrepreneuriaux et les idées audacieuses, le tout dans un environnement propice à la culture communautaire et au réseautage.

La Startup Zone est une entité sans but lucratif qui a été créée pour soutenir l’entrepreneuriat et le milieu des nouvelles entreprises à l’Île-du-Prince-Édouard.  Ses locaux à bureaux modernes servent d’incubateur pour appuyer les entreprises en cours de développement, et ils offrent aux entrepreneurs du soutien et du mentorat qui leur permettent de réussir.  

«Présentement, quelques mois à peine après l’ouverture officielle, 16 entreprises profitent de nos services.  Nous avons des gens dans l’industrie du vêtement, des jeux vidéos, de l’aviation, de la nourriture, un peu de tout finalement, et tous ces entrepreneurs ont un grand potentiel, que nous les aidons à réaliser», explique Christina MacLeod.  

Les entreprises qui sont sélectionnées doivent avoir un bon potentiel d’expansion.  Les trois premiers mois sont gratuits, puis des frais de location très concurrentiels s’appliquent.  

La Startup Zone est un espace très bien situé, non loin du front de mer et du Centre des congrès de Charlottetown.  «Depuis notre ouverture, nous avons accueilli environ 60 activités et événements, pour la plupart liés à l’entrepreneuriat et au réseautage», a affirmé Christina MacLeod. 

Bien que les revenus liés à la tenue de ces événements soient appréciables, il en faut plus pour que la Startup Zone soit une réussite.  L’APECA, par l’entremise de son Programme de développement des entreprises, appuie ce projet à l’aide d’une contribution de 500 000 $.  De son côté, le gouvernement de l’Î.-P.-É. investit 514 395 $ sur trois ans pour soutenir la réussite à long terme de la Startup Zone.

Une des entreprises qui utilise les locaux de la Startup Zone pour son démarrage est Airbly, une compagnie qui fabrique des boîtes noires pour des petits avions.  Peter Osif, développeur de logiciel, a son bureau à la Startup Zone.  «J’aime ça ici.  C’est ouvert, il y a de l’interaction entre les personnes qui travaillent ici.  C’est positif».

La «boite noire» produite par Airbly est toute petite et très légère.  On la place dans l’avion et toutes les 15 minutes, elle transmet, via satellite, les informations sur la trajectoire et d’autres informations.  L’une des tâches de Peter Osif est de prendre ces données et de les rendre utilisables par les opérateurs de l’appareil.  «Avant notre petite boîte noire, les petits avions n’avaient pas accès à cette technologie», a-t-il indiqué.  

À l’évidence, la Startup Zone n’est pas un endroit où on manufacture des produits.  C’est un endroit où l’on peut rencontrer des clients, communiquer des informations, faire des études de marché, et profiter de l’expertise de mentors bien établis en affaire, qui peuvent, par exemple, donner quelques conseils financiers ou d’ordre légal.  

Les entrepreneurs qui veulent en savoir plus sur les possibilités offertes par la Startup Zone peuvent consulter le site Web à www.startupzone.ca, à ne pas confondre avec «Startup Charlottetown» ou «Startup Canada», qui sont de différents organismes.  

La Startup Zone fonctionne surtout en anglais.  Cependant, affirme Christina MacLeod, si un entrepreneur avait besoin de travailler en français, ou de créer des liens avec la communauté francophone, ça ne serait pas un problème.  «Nous travaillons avec le RDÉE, qui est l’un de nos partenaires.  Une de nos entreprises est même allée en mission à Montréal avec eux.  Nous sommes contents de partager des ressources avec eux et d’en faire profiter nos locataires», a indiqué la directrice générale.

Christina MacLeod directrice générale de la Startup Zone.


Lors de l’ouverture officielle de la Startup Zone, en juin dernier.  On reconnait le député fédéral Sean Casey, le premier ministre Wade MacLauchlan et le ministre Heath MacDonald, du Développement économique et du Tourisme.

- Par Jacinthe Laforest

Abonnez-vous à La Voix acadienne pour recevoir votre copie électronique ou la version papier

Affaires