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La Voie de l'emploi - Oct/Nov 2016



Michelle Arsenault est aujourd’hui directrice du ServiceFinances Î.-P.-É., le centre de partage des coûts qui offre des services de comptabilité à 14 organismes, un nombre qui pourrait augmenter, en raison d’une forte demande.  

Pour accéder à ce poste, elle a travaillé ses forces: les mathématiques.  «Lorsque j’étais au secondaire, à l’école Évangéline, j’étais forte en mathématiques.  J’ai aligné ça avec les circonstances de ma vie de jeune maman, à ce moment-là, et j’ai opté pour le programme qui s’appelait Technique de gestion de bureau bilingue, où il y avait des cours en comptabilité, et qui s’appelle maintenant, le programme d’Adjointe administrative bilingue.  J’ai terminé mes études au Collège Acadie Î.-P.-É. en 2003, et j’ai commencé à travailler à La Voix acadienne.  C’est là que tout a commencé», a expliqué Michelle Arsenault, qui estime avoir beaucoup appris durant les quatre années qu’elle a passées dans l’organisme.   

«J’ai appris la base de la comptabilité, et j’ai travaillé avec les logiciels de comptabilité.  Après quatre ans, comme je suis une personne qui aime développer mes connaissances et augmenter mon expérience de travail, j’ai pris le poste d’adjointe administrative à la Coopérative d’intégration francophone.  J’avais plus de responsabilités et je devais écrire beaucoup plus.  J’ai beaucoup apprécié le fait que mon patron, Georges Monfray à l’époque, me faisait faire les procès verbaux, même s’il savait qu’il devrait les corriger.  Il les corrigeait et j’entrais les corrections dans l’ordi.  Et j’apprenais en faisant ça», poursuit Michelle Arsenault.

En travaillant dans les organismes communautaires, Michelle Arsenault entendait souvent dire que quand on réussissait à entrer au gouvernement, on pouvait arrêter de s’inquiéter pour l’avenir.  

Après deux ans à la CIF, voulant tester cette théorie, elle a accepté un contrat au gouvernement provincial en tourisme.  «Le défi n’était pas assez grand pour moi.  J’ai tenté ma chance aux Anciens combattants.  J’ai travaillé avec le bureau des pensions, je transcrivais les conversations.  J’avais la possibilité de rester, mais le travail dans la communauté me manquait et ma qualité de vie, avec presque trois heures de route par jour, s’en ressentait.  Alors, lorsque la Société Saint-Thomas-d’Aquin a ouvert un poste d’adjointe administrative, en 2009, j’ai appliqué et je l’ai eu, dans l’intention de devenir responsable des finances.  C’était dans une période de changement à la SSTA.  Ce n’était pas facile, mais j’ai aussi beaucoup appris sur les ressources humaines, les relations de travail, et j’ai eu des responsabilités qui dépassaient largement ce pour quoi j’avais été embauchée au départ.  J’ai pris de plus en plus d’initiatives et j’ai gagné beaucoup de confiance en moi aussi».

À la fin de son secondaire, Michelle n’était pas en mesure d’aller à l’université, et c’était pour elle un regret.  De plus, voyant ses responsabilités augmenter, elle a senti le besoin d’appuyer et même, de valider ses compétences acquises sur le terrain, par une éducation formelle.  

À temps partiel, pendant deux ans, les soirs et les fins de semaines, en même temps qu’elle poursuivait son emploi, elle a décroché son certificat en affaires, avec des cours supplémentaires en comptabilité.  

«J’ai fini mes derniers cours en avril 2015 et c’est là que je suis devenue directrice de ServiceFinances Î.-P.-É.  Tout ce que j’ai appris dans le passé, toutes mes expériences me sont utiles ici.  J’ai une bonne compréhension des défis que rencontrent les organismes.  Je sais comment réfléchir, analyser, évaluer, et écrire, aussi.  Et je continue à apprendre, en étant impliquée dans la gestion quotidienne des organismes.  Je fais la gestion de projets, je m’assure que nos partenaires aient tout ce qu’ils leur faut pour répondre aux exigences des bailleurs de fonds et une foule d’autres choses.  Nos systèmes informatiques nous permettent d’être très efficaces, et pendant ce temps là, les organismes peuvent se concentrer sur leurs forces et leur mandat de développement communautaire».

Michelle Arsenault veut continuer d’apprendre et pour l’instant, son travail à ServiceFinances lui procure les défis dont elle a besoin.  

- Par Jacinthe Laforest

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