Le Parlement jeunesse de l’Acadie a eu lieu du 3 au 5 janvier à Fredericton au Nouveau-Brunswick. Pendant la session, le parlement a dû faire face à une situation d’urgence, fictive évidemment : l’effondrement du pont de la Confédération et le refus du gouvernement de le reconstruire. Hayden Cotton a été expulsé de la chambre.
Hayden Cotton était le député de la Baie de Malpèque lors du Parlement jeunesse de l’Acadie qui avait lieu du 3 au 5 janvier à Fredericton au Nouveau-Brunswick. Pour ce parlement, l’ÎPÉ était divisée en sept circonscriptions.
Il était aussi le ministre de la Santé. «Mon projet de loi sur la décentralisation des soins de santé a été adopté», se réjouit-il, avant de préciser que dans la vraie vie, ce qu’il proposait ne pourrait pas marcher, car son projet de loi donnait le pouvoir décisionnel au public et enlevait tout pouvoir aux professionnels de la santé.
Les Parlements jeunesse de l’Acadie (PJA) ont lieu tous les deux ans. À la fin de chaque PJA, on élit les dirigeants du prochain gouvernement et pendant presque deux ans, ces dirigeants se rencontrent afin de planifier un scénario engageant, avec des revirements intéressants.
C’est ainsi que pendant la session, le gouvernement a fait face à une situation d’urgence. Le pont de la Confédération s’est effondré. «Le gouvernement dont je faisais partie ne voulait pas le reconstruire. J’ai fait une petite crise, j’ai argumenté que le gouvernement ne se souciait pas du mieux-être des gens, j’ai parlé contre mon parti et j’ai été expulsé de la Chambre», raconte Hayden Cotton, qui était l’un des quelque 50 comédiens de cette grande pièce de théâtre du Parlement jeunesse de l’Acadie.
Pour les besoins du PJA, l’Acadie est son propre pays qui inclut les provinces de l’Atlantique, les îles de la Madeleine, la Gaspésie, Belle île en mer en France, la Louisiane et Saint-Pierre et Miquelon.
À ce PJA 2025, il y avait huit participants de l’Île : six députés, un page et un journaliste. Mentionnons que Doudou Mukanda qui accompagnait la délégation était le Sergent d’armes.
De son côté, Audrick Mofor, directeur général de Jeunesse acadienne et francophone de l’ÎPÉ, assure que le recrutement des huit participants de l’Île s’est fait très facilement. «Nos jeunes ont répondu très vite et en très grand nombre. On a même dû faire une sélection», dit-il.
En plus des délégués de l’Île et des trois autres provinces de l’Atlantique, il y avait des participants de la France, de la Louisiane et de la Belgique. «C’était intéressant qu’ils soient là car leurs systèmes parlementaires sont différents du nôtre», dit Hayden Cotton, qui sera le président de la chambre lors du prochain PJA qui devrait se tenir soit à l’ÎPÉ, soit en Nouvelle-Écosse.
Des partis aux noms farfelus
Le gouvernement minoritaire du PJA 2025 était mené par le Parti «Soufleuse» qui signifie : Socialiste Ouvertement Uni Favorisant la Liberté, l’Égalité, l’Union Sociale et l’Écologie.
L’Opposition officielle était menée par le Parti «Neige», qui signifie : Nationaliste Évitant l’Injustice pour une Gouvernance Épurée. Et finalement le tierce parti était le Parti «Flocon» : Front de Libération Obsédé Constitutionnellement au (O) Nationalisme.
«On aime donner des noms différents à nos partis. Ça aide à se distancer de la vraie scène politique. D’ailleurs, une des règles des PJA est de ne pas débattre des dossiers politiques réels.»
Une autre règle consiste à ne pas permettre l’utilisation des cellulaires en chambre. «Je pense que c’est une bonne chose. J’avoue que si j’avais eu mon téléphone, j’aurais été tenté de m’en servir, surtout lorsque les débats deviennent plus difficiles à suivre, et je suis certain que je n’aurais pas été le seul.»
Hayden Cotton se réjouit que tous les jeunes de l’Île aient pu jouer pleinement leurs rôles, selon les fonctions qui leur étaient attribuées. Tous les députés de l’Île ont participé aux débats et ont pris la parole au moins une fois.
Susan Holt, première ministre du Nouveau-Brunswick, Madison Holden, de la Louisiane et Robert Gauvin, ministre de la Sécurité publique et responsable de la francophonie au Nouveau-Brunswick. (Photo : SNA)
Tous les participants au Parlement jeunesse de l’Acadie, incluant les invités. (Photo : SNA)