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Par Jacinthe Laforest
Sophia Allen était la seule représentante de l’Île-du-Prince-Édouard au sein de la délégation canadienne qui a participé à la récente compétition nord-américaine en Arizona. (Photo : Faith McIntyre)

Au début du mois d’août, Sophia Allen, diplômée de l’École François-Buote en juin dernier, a participé à sa toute première compétition internationale de dynamophilie en Arizona, remportant une médaille d’argent dans sa catégorie.  Sa mère, Faith McIntyre, a vu sa fille gagner en confiance grâce à la pratique de ce sport. 

 Sophia Allen est atteinte d’une déficience intellectuelle et physique.  «Quand elle a commencé à pratiquer la dynamophilie, avec Mitchell Caissie à l’École François-Buote, cela l’a beaucoup aidée à sortir de sa coquille, à gagner de la confiance en elle.  De la voir évoluer parmi les 400 athlètes de 13 pays de l’Amérique du Nord, au début du mois d’août, et de voir qu’elle se sentait à l’aise et en confiance, c’était ça la vraie victoire, et elle a en plus gagné une médaille d’argent», dit Faith McIntyre, elle-même adepte du sport. 

À cette compétition nord-américaine à Scottsdale en Arizona, Sophia était la seule athlète des Olympiques spéciaux pour tout le Canada et elle était aussi la seule athlète de l’Île-du-Prince-Édouard parmi la délégation canadienne de 80 athlètes à cette compétition.

«Elle a eu sa meilleure compétition à vie. Elle a réussi ses neuf essais et eu un record personnel pour le développé couché avec 37,5 kg. Elle a fait 42,5 kg pour son squat et 75 kg pour son levé de terre. 

Elle a eu une médaille d’argent pour la catégorie 84+ livres pour les Olympiques spéciaux», résume Faith McIntyre avec fierté. 

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Faith McIntyre est membre du comité exécutif de l’association provinciale de dynamophilie.  Elle est aussi mère de deux athlètes de calibre international et elle est une adepte de ce sport qui gagne en popularité. (Photo : J.L.)

Pour faire partie de l’équipe canadienne à cette compétition internationale, Sophia Allen a d’abord dû se qualifier en concourant dans diverses compétitions et en obtenant les minimums requis.  Elle a donc gagné sa place au sein de l’équipe canadienne. 

En Arizona, Sophia a concouru contre 26 athlètes des Olympiques spéciaux.  La compétition pour ces athlètes n’est pas différente du point de vue technique.  Les athlètes doivent réussir les mêmes épreuves, répondre aux mêmes commandes, suivre les mêmes règles.  «C’est surtout dans l’entraînement que ça diffère.  Sophia a besoin qu’on lui répète les choses plusieurs fois.  Ça prend de la patience et beaucoup d’empathie de la part des entraîneurs.  Ce qui l’aide c’est qu’elle est naturellement très forte», dit la maman. 

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 Sophia Allen lors de la compétition et avec sa médaille.  (Photos : Faith McIntyre)

En septembre, à Summerside, le championnat canadien de dynamophilie (Power Lifting) réunira 700 athlètes de partout au Canada.  Parmi les quelque 25 athlètes de l’Île-du-Prince-Édouard seront Sophia et Katelyn Allen, les deux filles de Faith McIntyre.  «Elles ont réussi à se qualifier, mais pas moi. 

Les standards qu’il fallait atteindre pour ma catégorie d’âge étaient trop exigeants pour moi.  Mais je serai là comme bénévole et comme membre de l’exécutif de l’association provinciale.  On recherche d’ailleurs des bénévoles pour l’événement, qui sera du 9 au 14 septembre prochains à Summerside», rappelle Faith McIntyre.  

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