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Par Jacinthe Laforest
Le lieutenant de vaisseau Michael Lucien Bergeron de Stanley Bridge, second en commande du NCSM Queen Charlotte, a été nommé en octobre dernier athlète de l’année 2022 des Forces armées canadiennes. Il est très heureux de cet accomplissement. (Photo : J.L.)

Michael Bergeron de Stanley Bridge a reçu en octobre dernier le prix d’Athlète de l’année, non seulement dans la Marine, où il fait carrière, mais également, des Forces armées canadiennes dans leur ensemble.  C’est un prix auquel il ne s’attendait vraiment pas, étant donné le calibre des candidats.

Les Forces armées canadiennes encouragent leurs membres à se dépasser, une tendance qui est naturelle chez Michael Lucien Bergeron, de Stanley Bridge.  Cela ne l’a pas empêché d’être surpris lorsqu’il a entendu tout à coup son nom prononcé au micro lors du banquet annuel du 19 octobre dernier, à Ottawa.  

«J’étais là.  Je savais déjà que j’avais remporté le prix pour la Marine.  J’étais assis à côté du plus haut général de l’Armée canadienne et on jasait, comme ça, tout naturellement.  C’est là que j’ai entendu mon nom.  Je ne m’y attendais pas du tout», a-t-il insisté.  

Quelques semaines ont passé depuis l’événement.  Les plaques sont affichées sur le mur de son bureau dans les locaux du Navire Canadien de Sa Majesté (NCSM) Queen Charlotte, 201 rue Water.  

«Je pense que ce qui a fait la grande différence, c’est que je fais de la course en jonglant.  J’ai deux records Guinness à mon actif de course en jonglant et cela a contribué à me faire connaître.  Ça aide pour les points attribués pour le rayonnement dans la communauté en général et pas juste dans les forces.  Je pense que c’est ce qui a été déterminant.  Lorsqu’en raison de mon premier record, j’ai été en vedette dans les médias et, même si ces records n’ont pas de lien avec la Marine, mes accomplissements ont rejailli sur mon emploi et mon employeur», dit le jeune homme.  

Un talent pour la course

Michael Bergeron avait 13 ans la première fois qu’il s’est joint à une compétition de course.  Son père, militaire, faisait partie d’une équipe qui concourrait régulièrement.  «Il s’était tordu la cheville et, vraiment à la dernière  minute, il m’a demandé de faire son 8 km à sa place.  Je n’ai pas gagné, mais je suis arrivé dans le premier tiers.  Après ça, je suis resté avec l’équipe.  C’est là que ça a commencé.  J’ai couru pour l’équipe de l’Université d’Ottawa où j’ai fait mes études.  J’ai continué à courir et, en parallèle, je jonglais.  En 2014, j’ai décidé de fusionner les deux.  En 2015, les championnats du monde de course en jonglant avaient lieu à Québec. J’ai eu trois médailles d’or et une d’argent.  Et, tout de suite après, j’ai commencé à avoir des commanditaires, comme Lulu Lemon et New Balance.  Ça m’a vraiment aidé à rester motivé.  La pandémie est arrivée et tout s’est arrêté.»

D’ailleurs, parlant de pandémie, les Forces armées n’avaient pas présenté leurs prix annuels depuis 2019.  Le prix que Michael Bergeron a obtenu récemment couvre l’année 2022.  En juillet 2022, il a obtenu son second record Guinness en carrière, cette fois pour le 10 km de course en jonglant en un temps de 34 min 47 sec.  Son premier record Guinness avait été obtenu en 2018 pour le semi-marathon.

En octobre 2022, il a participé au 58e championnat militaire de course de fond au Portugal, à titre d’athlète et membre de l’équipe nationale.  Cinq ans auparavant, en 2017, il avait participé à ce même championnat qui avait lieu cette fois en Hongrie.  

Entraîneur-chef

Depuis mai 2023, Michael Bergeron est l’entraîneur-chef de l’équipe nationale des Forces armées canadiennes en course.  C’est à ce titre qu’il a participé au 1er Championnat CISM (Conseil international de sport militaire) de Semi-marathon à Lucerne en Suisse une semaine après avoir reçu son prix.  En mai prochain, il dirigera l’équipe nationale de course aux Jeux CISM qui auront lieu en Bosnie-Herzégovine, un pays où il n’est jamais allé.  

«Je les compte.  Ce sera le 57e pays où je vais, soit pour le travail ou pour le sport.  C’est vraiment impressionnant, quand je considère les opportunités que j’ai eues depuis que j’ai rejoint la Marine à 16 ans», dit le jeune homme.

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