Société
Par Marine Ernoult

NDLR : La Voix acadienne vous présente cette information dans le cadre d’un projet anti-racisme.  La publication de cette page est rendue possible grâce au fonds provincial, micro subventions de lutte contre le racisme. Le nom donné à notre projet est Mieux vivre ensemble.  Dans le cadre du projet La Voix acadienne publie des exemples d’initiatives visant à promouvoir la lutte contre le racisme à l’ÎPÉ. Nous en profitons aussi pour faire la promotion de la diversité et l’inclusion pour renforcer les liens d’égalité au niveau de nos communautés.

En juin 2023, le gouvernement provincial a adopté un plan d’action quinquennal de lutte contre le racisme. Des groupes historiquement marginalisés ont été associés à son élaboration. Un bureau de lutte contre le racisme a également été créé pour superviser sa mise en œuvre. Le plan repose sur trois piliers et comporte tout un éventail de mesures assorties à chaque fois d’un échéancier.

En juin dernier, durant la séance de printemps de l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard, le gouvernement provincial a dévoilé un plan quinquennal de lutte contre le racisme. L’objectif est d’éliminer le racisme systémique et de promouvoir la diversité. 

«Nous savons qu’il y a du racisme à l’Île-du-Prince-Édouard. Bien que nous ayons fait des progrès […] beaucoup trop de personnes continuent de subir des épreuves en raison de la couleur de leur peau, de leurs origines ou de leurs croyances religieuses», reconnaît le Premier ministre Dennis King dans les premières pages du document. 

Ce racisme et cette discrimination systémiques peuvent «avoir une incidence considérable sur la rétention des personnes immigrantes et sur leur sentiment d’appartenance», peut-on lire un peu plus loin dans le rapport. 

La province a associé des groupes historiquement marginalisés à l’élaboration du plan afin de répondre en priorité à leurs besoins et à leurs intérêts. 

plan action encadre

Formation obligatoire sur les préjugés

Le gouvernement a mené une série de consultations publiques auprès d’organisations ethnoculturelles, de communautés racialisées et autochtones, d’étudiants internationaux, de nouveaux arrivants, de femmes, ou encore de membres de la communauté 2ELGBTQIA+.

«Nous avons tous un rôle à jouer pour mettre fin au racisme et à la discrimination dans notre société», a déclaré le ministre de la Justice, Bloyce Thompson, lors du dépôt du plan. 

«Nous devons nous engager dans des conversations difficiles pour nous assurer que tout le monde est conscient que le racisme de toute nature est inacceptable», a-t-il insisté. 

Pour superviser la mise en œuvre du plan d’action, un bureau de lutte contre le racisme a été mis sur pied. Ce nouvel organisme doit notamment veiller à l’adoption d’une démarche collaborative et transversale au sein du gouvernement. 

Le plan, en tant que tel, repose sur trois piliers. Il s’agit d’abord de promouvoir une culture inclusive et une plus grande cohésion communautaire. 

À cet effet, le gouvernement propose la mise en place d’une formation obligatoire sur les préjugés inconscients et la lutte contre le racisme pour tous ses employés d’ici l’hiver 2024-2025. La création d’un processus de plainte sur la qualité des services gouvernementaux est également évoquée avant l’hiver 2024.

Financements publics conditionnés

La province songe par ailleurs, d’ici l’hiver 2025, à établir des lignes directrices exigeant que les organismes adoptent des politiques de lutte active contre le racisme pour être admissibles aux financements publics provinciaux.

Le deuxième pilier concerne l’amélioration de la représentation et de l’avancement des personnes autochtones, noires et de couleur dans tous les domaines de la fonction publique. Autrement dit, augmenter la diversité au sein de toutes les agences, conseils d’administration et commissions. 

Les autorités insulaires veulent éliminer les obstacles à l’accès à la fonction publique tout en mettant en œuvre des initiatives ciblées de recrutement au sein des communautés racisées et autochtones. 

Le troisième et dernier pilier consiste à examiner sous l’angle de l’équité l’ensemble des lois et règlements, des programmes et politiques ainsi que tous les processus gouvernementaux.

L’ambition affichée est d’identifier les obstacles présents pour les communautés racisées et autochtones. 

Le bureau de lutte contre le racisme doit aussi travailler avec les ministères provinciaux afin de les conseiller quant aux stratégies et outils de lutte contre le racisme systémique existants dans leur secteur. 

Un rapport d’étape annuel est d’ores et déjà prévu l’hiver prochain, incluant la rétroaction des communautés et groupes racisés et autochtones.

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