Trishtee, qui est originaire de l’île Maurice, a développé, très jeune, un intérêt marqué pour la santé et une passion pour la cuisine. Les deux furent instillés par ses grands-parents qui étaient chefs et sa mère qui est infirmière. Trishtee a grandi entre la cuisine familiale et l’hôpital où travaillait sa mère.
Ses premières ambitions étaient de devenir chef pâtissière, mais comme elle le dit si bien : «l’environnement de la santé, c’est quelque chose qui est inné en moi». Elle décida donc de marier les deux mondes en devenant diététiste.
Étudiante en quatrième année du programme de baccalauréat en sciences des aliments et de la nutrition à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, Trishtee trouve très important que les gens soient sensibilisés à l’importance de bien se nourrir. Pour elle, qui se spécialise en diététique, une saine alimentation et une vie active sont les meilleurs moyens que l’on puisse prendre pour prévenir toute une panoplie de problèmes médicaux.
Bien qu’elle termine bientôt ses études en anglais, Trishtee a grandi dans un environnement où le français, l’anglais et le créole sont couramment parlés. Pour elle, si l’opportunité de pouvoir faire des étu-des en diététique en français existait à l’Île, ce serait merveilleux. Faute de quoi, pouvoir suivre un cours où les termes de santé en français étaient enseignés serait un pas dans la bonne direction.
Selon elle, il existe un besoin important d’avoir plus de diététistes parlant français pour desservir la population francophone et acadienne de l’île. Mais le marché de l’emploi pour les diététistes n’est pas toujours facile pour les nouveaux diplômés en diététique. Selon Trishtee : «Le plus fabuleux pour moi serait de rester sur l’île en ayant un travail. Mais on m’a dit qu’il n’y a pas assez d’emplois pour les diététiciennes sur l’île. Il y a d’autres emplois fantastiques dans le secteur de la santé, mais pour les diététiciennes… Et c’est pour cela que je me pose la question si je peux rester sur l’île. C’est quelque chose que je veux tellement faire, mais ça dépend si j’ai l’opportunité».
Et pourquoi vouloir rester à l’Île plutôt que d’aller travailler dans une autre province?
«Je viens d’une île et j’aime la culture insulaire… pour les gens. On a vraiment l’impression qu’on appartient à une communauté. Ça fait seulement quatre ans que je suis là, mais je me sens à la maison. C’est ce “feeling” qui me donne envie de rester sur l’île et de donner ce que j’ai de mieux à offrir aux personnes qui sont là. J’ai l’impression qu’elles ont besoin de cette aide et j’ai l’impression que c’est comme si j’étais en train d’aider ma famille.»