Patrimoine
Par Jacinthe Laforest 
Louis Arsenault, maintenant de Summerside, passe de très nombreuses heures dans son bureau chaque jour, entouré de ses documents de références. (Photo : J.L.)

Généalogiste amateur, Louis Arsenault, natif de Saint-Hubert, a entrepris de retracer l’histoire de la petite école de son quartier et des familles qui l’ont fréquentée.  D’ici l’été, si tout va bien, il espère produire un document souvenir d’environ 400 pages, rempli de photos et d’informations.

Saint-Hubert est un des quelque 14 petits villages de la région Évangéline, situé le long du chemin MacIsaac, entre Richmond (autrefois Mount Hemlock) et Saint-Philippe.  

«Pourquoi je m’intéresse à cette école?  Premièrement parce que c’est là que j’ai grandi et que j’ai été à l’école, de 1951 à 1959, jusqu’à l’ouverture de l’école  Évangéline où j’ai faitmon secondaire.  Mais c’est aussi dans la petite école de Saint-Hubert que j’ai fait ma toute première expérience en enseignement.  C’était en 1965.  Je venais de finir ma première année à l’Université de Moncton.  Les dirigeants du district scolaire sont venus me demander d’enseigner les deux derniers mois de l’année parce que l’enseignante était enceinte.  J’ai accepté et c’est comme ça que j’ai décidé de compléter mon baccalauréat en enseignement.  Ça a été déterminant dans ma vie alors je veux redonner un peu», explique le chercheur amateur.  

Une recherche bien structurée

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Afin de ne pas s’éparpiller, Louis Arsenault a tracé une carte du district de Saint-Hubert, tel qu’il était durant les années de fonctionnement de l’école, de 1894 à 1968.  «J’ai identifié 29 maisons qui ont abrité environ 40 familles, durant cette période de 75 ans.  L’école était presque au milieu, au numéro 18 sur ma carte.  Je procède maison par maison et je suis presque arrivé à l’école, pour ce qui est des familles.  Je cherche aussi des informations sur l’école, les enseignants à partir de 1894 et d’autres informations que je pourrais trouver.   C’est très intéressant.  Je suis entré en contact avec des gens qui habitent aux États-Unis et partout au Canada.  Toutes les personnes à qui je parle se montrent très intéressées par ma recherche : c’est très encourageant.»

La petite école 

Construite par des gens de la communauté, la petite école de Saint-Hubert a ouvert ses portes en 1894.  Elle pouvait compter entre 16 et 25 élèves par année, répartis sur huit niveaux, avec un seul enseignant ou enseignante.  À sa fermeture, en 1968, l’école a été vendue à Félicien Arsenault, qui était le voisin.  C’est d’ailleurs sur sa terre que l’école était construite. 

«Félicien était mon oncle.  Il était déjà passablement âgé alors il a mis la maison au nom d’un de ses fils, Edmond.  Quelques années plus tard, en 1972, Edmond a vendu la maison à Clifford et Barbara Paugh.  Ils vivent encore dans leur petite maison», admire Louis Arsenault.  

Juste à côté de l’école, il y avait un petit entrepôt pour le bois de chauffage et une toilette extérieure : une bécosse.  Ces deux bâtiments ont été achetés par un fermier de pommes de terre et ont servi à l’entreposage pendant quelques années.  Il a revendu la bâtisse à bois et elle est encore là.  J’avoue que je ne sais pas ce qui est arrivé à la bécosse.»

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Saint-Hubert et la conclusion

Le nom de Saint-Hubert viendrait d’un certain Hubert Arsenault, qui a laissé une grande famille à son décès en 1892, deux ans avant l’ouverture de l’école.  Presque tous ses descendants ont peuplé le district et lorsqu’est venu le temps de nommer l’école, Saint-Hubert s’est imposé, raconte Louis Arsenault, fier de ramener à la surface des petits bouts d’histoire de son quartier natal.  

Louis Arsenault n’a pas terminé sa recherche, mais s’il obtient la permission de consulter les archives conservées par la Commission scolaire de langue française à partir de 1934, sa quête pourrait faire un bond significatif.  Également, il prévoit devoir se rendre à Charlottetown pour consulter d’autres banques d’archives.  

«Je pense que si tout va bien, je pourrais être en mesure de publier ma recherche au début de l’été.  Je ne sais pas encore exactement quel format cela prendra.  Je veux que ce soit facile à consulter, avec de nombreuses photos.  J’ai très hâte et je suis très reconnaissant à toutes les personnes qui contribuent à fournir des informations, qui se tiennent au courant de mes découvertes.  J’apprécie beaucoup tout cela», dit le chercheur amateur.  

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