De nombreuses personnes ont assisté, le mercredi 10 mai, au lancement officiel de la campagne de financement pour la restauration et la mise en valeur des monuments en pierre de la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel. L’objectif de 20 000 $ est déjà presqu’à moitié atteint, car la Légion de Wellington a profité du lancement pour faire une contribution de 7 500 $.
Les monuments de pierre des champs qui ornent le paysage autour de l’église et du cimetière de la Paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel, construits entre 1923 et 1927, entament cette année leur cycle de 100e anniversaire. C’est une motivation supplémentaire pour assurer qu’ils «vivent» 100 ans de plus, au moins.
La paroisse de Mont-Carmel et le Comité historique Sœur-Antoinette-DesRoches collaborent dans un effort pour redonner aux monuments leur lustre d’antan et surtout, pour assurer leur intégrité, car certains, notamment celui qui se trouve devant l’église, commencent à perdre des pierres.
Afin de réparer les monuments et d’augmenter leur valeur historique en ajoutant un panneau d’interprétation, une campagne de financement a été lancée. L’objectif de base est de 20 000 $, pour couvrir les travaux de réfection par un maçon expérimenté et la fabrication et l’installation d’un panneau d’interprétation. Dans l’éventualité que la campagne rapporterait plus que 20 000 $, d’autres initiatives de mise en valeur pourraient être entreprises notamment, de l’éclairage nocturne.
Les travaux de réfection seront faits par Dean MacArthur, de DinoMac Masonry Ltd. Ce dernier s’est dit très impressionné par le savoir-faire du constructeur des monuments (Cajétan Arsenault). Il a aussi été étonné que la structure soit faite en pierre des champs, alors que l’Île est surtout faite de grès. «Ça semble être unique à l’Île», a-t-il dit.
Au départ, le maçon a cru que les pierres des champs des monuments, si peu typiques aux paysages de l’Île, avaient été importées, mais il semble que ce sont les paroissiens qui ont fourni les pierres, à la demande du curé de l’époque, l’abbé Pierre-Paul Arsenault, qui a aussi fait construire l’église (1898), et le presbytère (1902).
Dean MacArthur croit aussi que les structures sont autoportantes, c’est-à-dire que c’est la gravité et la façon dont les pierres s’imbriquent les unes aux autres qui assurent la stabilité de l’œuvre. Un monument de ce type ne dure pas 100 ans s’il n’est pas construit avec une grande précision, ce qui confirme le savoir-faire de Cajétan Arsenault, qui a construit les arches à la demande du curé Pierre-Paul Arsenault.
À plusieurs reprises pendant le lancement de la campagne, le caractère unique de ces monuments et du terrain sur lequel ils ont été érigés a été mentionné. L’église, majestueuse, et le presbytère, non moins imposant, construits grâce à la grande dévotion des quelque 135 familles de la paroisse à l’époque, ne cessent de surprendre les visiteurs, et font de l’endroit un lieu très prisé de ces derniers.
Les arches se sont ajoutées environ 20 ans après la construction du presbytère (1902). Les deux premières, incluant celle qui sert de cénotaphe pour les paroissiens qui ont perdu la vie dans les deux Grandes Guerres, datent de 1923. Mais c’est surtout l’arche qui se trouve devant l’église (1924) qui semble avoir le plus besoin de réparation.
Henri Gallant, représentant du comité des finances de la paroisse, se réjouit que la paroisse ait pu trouver un maçon pour faire ce travail. «On a été très chanceux. Il va trouver une façon pour que le mortier qu’il utilise ressemble en tout point au mortier d’origine, pour qu’on ne voie pas la différence», a indiqué Henri Gallant.
Les organisateurs de la campagne souhaitent que les gens de partout qui ont des attachements à la paroisse de Mont-Carmel ou qui sont simplement des amis du patrimoine soient heureux de contribuer à ce projet.
Le conseiller historique du projet, Georges Arsenault, qui est aussi le président du Comité historique Sœur-Antoinette-DesRoches, a rappelé dans sa présentation que ces monuments font partie du patrimoine acadien, non seulement de la paroisse de Mont-Carmel, mais de toute l’Île et même de toute l’Acadie, a-t-il affirmé. À l’aide de nombreuses photographies, il a pu donner un bon aperçu de l’histoire des monuments et de leur valeur visuelle. Au coucher du soleil, la silhouette des arches se découpe sur le ciel qui est ainsi immortalisée par de nombreux photographes d’ici et d’ailleurs.
Ces moments érigés dans les années 1920 comprennent trois arches et un mausolée, ce dernier érigé à la mémoire du dynamique curé et patriote acadien, le père Pierre-Paul Arsenault. La plus imposante des arches, inaugurée en 1923, sert de cénotaphe en l’honneur des soldats de Mont-Carmel morts pendant les deux Grandes Guerres mondiales.
Les dons peuvent être faits à la Caisse populaire Provincial à Wellington en personne au compte « Monuments Mont-Carmel » ou par transfert bancaire à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Les dons peuvent aussi être envoyés directement à la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel à l’adresse : Campagne «Restauration des monuments de Mont-Carmel», 486 chemin Panneau, Saint-Timothée (Î.- P.-É.) C0B 2E0.
La campagne se déroule aussi en ligne sur GoFundMe (Restaurons nos monuments de Mont-Carmel).
Des reçus officiels pour fins d’impôt seront délivrés par la Paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel à ceux qui le demandent. Les dons corporatifs de 1 000 $ ou plus peuvent faire l’objet d’une publication sur Facebook, si les donateurs le souhaitent.
L’arche qui se trouve devant l’église paroissiale a un besoin urgent d’attention. (Photo : J.L.)
On peut voir que les anges qui ornent le cénotaphe ont connu de meilleurs jours. (Photo : J.L.)
Claudette Gallant est la trésorière de la campagne de financement. Lors du lancement de la campagne, elle a pu enregistrer de nombreux dons. (Photo : J.L.)
À partir de la gauche, Robert Gallant et Henri Gallant, membres du Comité de finances de la Paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel, acceptent un généreux don de 7 500 $ de la Légion royale canadienne de Wellington, filiale 17, représentée par le membre de l’exécutif, Mario Couture, et l’ancien président Gilles Painchaud. (Photo : J.L.)