Le 7 novembre 2018

La présidente du comité de construction et de rénovation pour un centre scolaire et communautaire dans la région Évangéline, Janine Gallant, qui est aussi commissaire à la CSLF, entend se battre pour que l’école Évangéline soit au même niveau que les écoles anglophones.
Plus de 80 personnes se sont déplacées le lundi 29 octobre dernier pour assister à la présentation au sujet du projet de construction d’un nouveau centre scolaire et communautaire pour la région Évangéline. La rencontre visait à sensibiliser les parents aux besoins de l’école, et à les inciter à se prononcer auprès des instances gouvernementales.
«Depuis le 15 septembre jusqu’à l’annonce du gouvernement en novembre, c’est le meilleur moment pour faire pression sur les décideurs et faire connaître les besoins de l’école», affirme Janine Gallant, présidente du comité de construction et de rénovation pour un centre scolaire et communautaire pour la région. Les parents qui ont donné leur courriel lors de la rencontre recevront d’ailleurs une liste des représentants gouvernementaux à contacter pour plaider leur cause, ainsi que des exemples d’envois. «On veut qu’ils soient inondés de messages de notre part», soutient Janine Gallant.
Des représentants de l’école, du Conseil scolaire-communautaire Évangéline (CSCÉ), du comité de parents et de la garderie Pomme et Rinette se sont prononcés pour illustrer les conditions difficiles dans lesquelles baignent les enfants et le personnel de l’école. Une vidéo réalisée par des élèves a également été diffusée.
«On pense qu’une nouvelle école est la meilleure option. C’est la première fois qu’on est la priorité de la Commission scolaire de langue française (CSLF), et le gouvernement nous a pratiquement dit que ça prenait ça. C’est un bon moment», estime Janine Gallant. Les coûts estimés seraient de 20 millions de dollars, et le nouveau centre serait bâti derrière l’école actuelle. «On veut autant que possible éviter de déranger les élèves, comme c’est le cas pour l’école Three Oaks, où les salles de classe sont affectées», enchaîne Janine Gallant.
Il est toutefois possible que l’école doive se contenter de rénovations ou de reconstructions de certaines parties, auquel cas les concernés affirment qu’ils feront de leur mieux selon les options.
Pas forcément plus grande, mais mieux construite
L’édifice qui agit comme centre scolaire et communautaire dans la région Évangéline s’est bâti par morceaux depuis les années 1960. Les concernés s’entendent pour dire qu’il n’est pas construit de manière adéquate pour tous les services qu’il contient.
La directrice de l’école Évangéline, Paulette LeBlanc, cible entre autres les problèmes de ventilation dans le côté sud, le manque d’infrastructures adéquates pour les cours de théâtre, de musique, de sciences et d’éducation physique, les failles de sécurité et la vétusté des bâtiments qui coulent et moisissent. «Je pourrais continuer longtemps, la liste ne finit plus», affirme-t-elle.
De la garderie au communautaire, on déplore l’éparpillement des locaux et les espaces inadéquats. «On n’a pas de salle de réunion, mentionne le directeur général du CSCÉ, Nick Arsenault. On est peut-être la communauté la plus riche en arts et culture, mais on n’a pas les installations pour donner des cours, comme ceux de gigue de Tracy Arsenault», déplore-t-il.
Le nombre d’élèves de l’école a beau être en baisse, se chiffrant actuellement autour de 200, «il n’y a pas de classes inutilisées», assure la directrice de l’établissement, notamment puisque les bureaux de la CSLF s’y sont établis. «La nouvelle école ne serait pas plus petite, affirme Janine Gallant. Les parties seront peut-être de taille différente, mais on s’assurera que tous les besoins soient pris en compte, et que la construction soit durable».
La décision du provincial devrait être dévoilée dans les semaines à venir, dans le cadre du budget d’immobilisations présenté chaque automne à l’Assemblée législative et qui prévoit les dépenses en infrastructures et projets immobiliers. L’an dernier, il avait été publié le 16 novembre.

La directrice de l’école Évangéline, Paulette LeBlanc, a brossé un portrait plutôt sombre des infrastructures actuelles.

Les parents ont également pu poser des questions ou donner leur avis sur les changements espérés. (Photos : E.M.)
- Par Ericka Muzzo