Le lundi 9 décembre était un jour de fête pour la famille élargie de l’École Évangéline. Les plans concepts du futur centre scolaire et communautaire et culturel et préscolaire qui logera aussi une partie des employés de la CSLF ont été dévoilés. Une étape cruciale pour plusieurs raisons.
«On voulait absolument présenter ces dessins aux gens avant Noël. La communauté avait besoin de ça. On a mis de la pression et finalement, ça s’est fait», dit Karine Gallant, qui représente le volet communautaire (CSCÉ) au comité de construction.
Le président de ce comité, Tilmon Gallant, est, lui aussi, soulagé que le projet ait pu arriver à cette étape. «Ce qui a retardé, c’est que les budgets que nous avions ne nous permettaient pas de livrer tout ce à quoi on s’était engagé, en particulier pour la carboneutralité, en raison de la hausse constante des prix des matériaux et des coûts liés à la construction. On n’a pas ajouté de pieds carrés et on ne voulait certes pas en enlever. Nous avons dû retourner au Conseil du trésor pour négocier et, finalement, pour avoir la certitude qu’on pourrait livrer ce que nous avions prévu. Sans cet accord, on risquait de présenter des concepts qu’on ne pourrait pas livrer. En trois jours, les maquettes ont été imprimées et nous voici. Maintenant, on peut avancer», dit Tilmon Gallant.
Brad Samson, directeur des services financiers et administratifs de la Commission scolaire de langue française (CSLF) confirme que les appels d’offres seront lancés dès que les plans mécaniques, électriques et autres auront été complétés. La construction devrait commencer au printemps/été 2025.
Lorsqu’il a pris la parole le lundi 9 décembre lors de l’annonce officielle, le ministre de l’Éducation et de la Petite enfance, Rob Lantz a parlé d’une livraison à l’hiver 2028. Cela a surpris les membres du comité de construction et la CSLF. «J’avais toujours entendu qu’on parlait de 2027, mais c’est peut-être pour garder une marge de manœuvre», dit Brad Samson. En 18 ans à la CSLF, il a vu un seul projet se terminer dans les temps.
Tilmon Gallant a lui aussisemblé surpris. «Je ne vois pas pourquoi il a dit cela. C’est une nouvelle construction. Il n’y aura pas de délais de relocalisation des élèves, pas de surprise en enlevant des tuiles. Quant à moi, on parle encore d’une ouverture pour septembre 2027. On a perdu un an, à cause de Fiona», dit-il.
Espaces communautaires multi-usages
Sur les plans concepts, les espaces communautaires sont identifiés en rouge. «Ils paraissent petits, mais il faut se souvenir que ce sont seulement les bureaux et des salles de réunions qui sont identifiés en rouge. En vrai, la communauté aura accès à d’autres espaces comme les gymnases, la bibliothèque, la cafétorium, au centre d’excellence en art et culture (CEAC) et à d’autres espaces, selon les besoins. Tout est fait pour que les espaces soient le plus polyvalents possible», dit Karine Gallant, directrice du Conseil scolaire-communautaire Évangéline.
Pour elle, le fait que le CEAC soit niché au milieu des plans, sur deux étages, symbolise l’importance qu’on accorde à la construction identitaire par les arts. Selon elle, il y a du rattrapage à faire.
Mathieu Gallant s’est joint au comité de construction pour représenter les parents. «Construire une école en 2025, c’est inédit. Les méthodes d’enseignement, les exigences de sécurité, tout cela entre dans le calcul. On introduit des concepts qui seront nouveaux pour moi, pour les parents et aussi pour la CSLF. Le message qu’on veut transmettre c’est que dans la région Évangéline, y’a rien d’impossible. On est rural et moderne. Ça va faire lever le poil sur les bras quand on va rentrer là», dit-il.
Les locaux seront ultramodernes et adaptés aux impératifs d’enseignement, incluant la nécessité de revenir à l’enseignement des métiers et de la cuisine. «On tenait ces compétences pour acquises et au contraire, il faut maintenant les enseigner à nouveau», dit-il.
Des zones bien définies
Tilmon Gallant se réjouit que chaque locataire de l’édifice aura sa propre entrée indépendante, un avantage qui n’aurait pas été possible si on avait dû partir de l’édifice existant.
Pour Mathieu Gallant, c’est aussi un avantage. «Mes enfants sont encore jeunes. Ils vont passer beaucoup de temps dans ce centre, mais ils n’auront pas nécessairement l’impression d’être toujours dans la même école. Les 12e année ne tiendront pas la main des 1re année», résume-t-il.
Carboneutralité autres caractéristiques
La fiche technique présentée au public rappelle que la livraison est pour l’automne 2027. L’école existante demeurera fonctionnelle pendant la période entière de construction. Une clôture de sécurité séparera la zone de construction entière de l’école existante et des surfaces de jeux.
Il y aura huit postes de stationnement pour autobus scolaires électriques; 138 postes dans les nouvelles superficies de stationnement. Le Centre de la Petite Enfance aura des espaces dédiés pour 14 membres du personnel et 7 espaces pour parents déposant leurs enfants.
La piste de course existante, le court de pickle ball, le terrain de baseball et le terrain de jeu seront maintenus. Un nouveau terrain de soccer du côté nord du nouvel édifice sera créé.
L’école sera construite pour accommoder 250 élèves.
La cafétéria-auditorium (Cafétorium) pourra accommoder 200 personnes en format cafétéria et 300 personnes en format auditorium.
Le désign de l’édifice est conçu en tenant compte des meilleures pratiques en construction pour l’air étanche et contrôle des éléments externes, isolant extérieur et matériaux de construction durables.
L’école aura un système de 100 kw photovoltaïque installé sur le toit (panneaux solaires). Il y aura un système d’éclairage d’énergie efficace partout dans l’édifice afin d’optimiser la performance. Une boucle de chauffage géothermique fournira une source d’énergie primaire et assurera une source d’eau chaude potable.
Le chauffage secondaire sera fourni par des chaufferettes électriques alimentées par les panneaux solaires. La chaleur renouvelable viendra des ventilateurs à chaleur hautement efficace. La plomberie à basse consommation minimi-sera l’usage de l’eau.
Kathleen Couture, directrice générale de l’Association des centres de la petite enfance francophones est très satisfaite des espaces consacrés aux tout petits. (Photo : J.L.)
Amy Richard, sa fille Emilie et l’enseignante Claudine Blaquière admirent les maquettes. (Photo : J.L.)
Paulette LeBlanc, ancienne directrice de l’École Évangéline, analyse les dessins avec sa mère, Yvonne. (Photo : J.L.)
Louise Gallant, à droite, dit à Brad Samson à quel point elle est contente qu’il y ait des fenêtres sur tous les côtés. (Photo : J.L.)
Mathieu Gallant croit que le nouvel édifice suscitera beaucoup de fierté. (Photo : J.L.)
Philip LeBlanc, maire d’Abram-Village, discute avec Karine Gallant, directrice du Conseil scolaire-communautaire Évangéline. (Photo : J.L.)
Jacklyn Reid, directrice des programmes et services d’enseignement en français, et Raymonde Gallant, architecte à la province, ont assisté au dévoilement. (Photo : J.L.)
Les gens étaient invités à émettre des commentaires sur une feuille ou des post-it. À la fin des présentations, rien n’était écrit. (Photo : J.L.)