Éducation
Par Jacinthe Laforest / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne – ATL
Le français, une langue solaire, peut-on lire sur le panneau promotionnel. (Photo : Gracieuseté)

Pour la toute première fois, deux grands organismes chapeautant des enseignants de français dans toutes les Amériques ont uni leurs forces pour présenter le tout premier Congrès panaméricain des professeurs de français de la Fédération internationale des profs de français (FIPF).  Marie-Lyne Bédard y représentait l’ACPI et l’Île-du-Prince-Édouard.

Marie-Lyne Bédard, enseignante ressource à l’école Sherwood, a été élue présidente de l’Association canadienne des professionnels de l’immersion (ACPI) lors du congrès de l’organisme à l’automne 2022. 

Son mandat à la présidence se poursuivant, elle était présente au congrès national de l’ACPI au début du mois de novembre à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick.  «Nous avons eu plus de 500 congressistes.  C’est dans la moyenne de participation à nos congrès.  Nous avons eu de très bonnes discussions.  Évidemment, on était contents de faire notre congrès au Nouveau-Brunswick, étant donné que le programme d’immersion a été menacé de disparaître.  Il y avait du soulagement dans l’air, et j’étais contente que plusieurs enseignants du Nouveau-Brunswick fussent à notre congrès», dit Marie-Lyne Bédard.  

En plus de ce congrès de l’ACPI au Nouveau-Brunswick, Marie Lyne Bédard a aussi participé à la fin du mois de novembre au tout premier et «historique» congrès panaméricain des professeurs de français de la Fédération internationale des profs de français (FIPF).  

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Les présidents et présidentes des associations membres de la Commission de l’Amérique du Nord et de la COPALC (Amérique latine et Caraïbes).  Marie-Lyne Bédard se trouve aux deux tiers de la photo vers la droite. (Photo : Gracieuseté)

Une structure internationale très développée 

La Fédération internationale des profs de français est divisée en huit commissions réparties sur la planète.  La Commission de l’Amérique du Nord (CAN) couvre le Canada et les É-U, entre autres, et c’est dans cette commission que l’ACPI se trouve.  

En Amérique latine et dans les Caraïbes, la commission est connue sous le nom de COPALC. En règle générale, chaque commission tient ses propres rassemblements, sauf cette année, lorsque la COPALC a décidé d’inviter la CAN à son 18e congrès connu sous le sigle de SEDIFRALE. 

«C’est ce qui a fait de ce congrès un très grand événement qui couvrait toutes les Amériques, pour la première fois.  Cela nous a motivés à être là.  Et tant qu’à être là, l’ACPI a proposé deux symposiums.  Dans un de ces symposiums, celui sur les tendances en enseignement du français au Canada, j’ai donné trois des huit communications. Ça a été une semaine fort chargée.»

La présidente de l’ACPI a constaté que le modèle «immersif» d’enseignement du français, tel qu’on le conçoit au Canada, n’est pas répandu ailleurs dans le monde.  «Les programmes ne sont vraiment pas conçus de la même façon.  Il y avait entre autres des profs de français indépendants qui ont leur clientèle.  Ailleurs, ce serait comme des programmes de français de base», décrit l’enseignante.  

Le 18e SEDIFRALE avait lieu à Brasilia, la capitale du Brésil.  À l’intérieur du congrès, évidemment, tout se passait en français, mais à l’extérieur, c’était une autre affaire.  «J’ai vraiment été surprise que même l’anglais ne soit pratiquement pas parlé par les gens en général.  Plus tôt, cette année, j’avais passé quelques jours au Portugal et là, un peu partout, on trouvait des gens qui parlaient français ou anglais, mais à Brasilia, c’était le portugais seulement», a-t-elle affirmé.  

Deux symposiums et deux réceptions dans des ambassades

Les deux symposiums proposés par l’ACPI portaient sur le recrutement et la pénurie d’enseignants ainsi que sur les tendances en enseignement du français au Canada, ce dernier, mentionné plus tôt.  «Les trois communications que je faisais portaient sur la littérature jeunesse, sur la conscience phonologique et sur le programme d’intervention au primaire que nous avons à l’Île-du-Prince-Édouard.  C’étaient des sujets que je connaissais assez bien, mais il a tout de même fallu que je passe quelques fins de semaine à me préparer», précise la professionnelle de l’immersion.  

Le 18e SEDIFRALE a été, pour Marie-Lyne Bédard, une occasion de rencontrer des profs de français de partout au monde, entre autres lors d’une réception à l’ambassade du Canada et d’une autre réception à l’ambassade de France.  

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Marie-Lyne Bédard lors de sa communication sur la conscience phonologique.    (Photo : Gracieuseté)

De retour à l’ACPI

De retour à l’Île, Marie-Lyne se concentre sur les dossiers de l’ACPI, en plus de son travail.  «Nous préparons de nouveaux programmes d’appui, un à l’intention des administrateurs scolaires, pour qu’ils comprennent mieux comment appuyer leurs enseignants en immersion, et le second à l’intention des enseignants de prématernelle, maternelle et première année immersion.  Nous sommes au tout début de ces projets.  Vraiment, l’ACPI offre de très bonnes ressources», dit la présidente. 

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