Les enseignants seront au travail à partir du 1er septembre, qui sera une journée de formation et d’orientation pour tout le personnel enseignant de la Commission scolaire de langue française. Le recrutement du personnel est pour ainsi dire terminé, et les grandes orientations se mettent en place avec Ghislain Bernard à la barre de la CSLF depuis quelques semaines.
C’est une tradition, au début de l’année scolaire, de faire un survol des nouveautés, notamment en matière de personnel et le nouveau directeur général de la Commission scolaire de langue française, Ghislain Bernard, a servi de pilote pour ce «survol» de la rentrée 2023.
À l’École Pierre-Chiasson, à DeBlois, Rachelle Gallant succède à Ghislain Bernard à la direction. Elle sera assistée de Jake Arsenault à la direction adjointe. À l’École Saint-Augustin à Rustico, Julie Gagnon succède à Sylvain Gagné, qui a accepté le poste de président du Collège de l’Île. Julie Gagnon sera assistée de Karl Peterson à la direction adjointe.
Il n’y a pas de changements dans les équipes administratives des autres écoles : Marise Chapman à l’École La-Belle-Cloche à Rollo Bay; Isabelle Savoie-Jamieson à l’École François-Buote à Charlottetown; Karen LeBlanc à l’École-sur-Mer à Summerside; et Dominique Morency à l’École Évangéline à Abram-Village.
«Nous avions 16 postes à pourvoir en externe [en plus des changements de rôles à l’interne] et grâce au travail de notre équipe en ressources humaines, nous avons pu pourvoir tous nos postes. Nous avions un bassin suffisant de candidats, mais il s’est produit un phénomène nouveau cette année : plusieurs candidats voulaient travailler à Charlottetown et n’étaient pas intéressés à accepter un poste ailleurs. Or, nous avions seulement trois postes de disponibles à Charlottetown. J’ai trouvé cela différent», dit Ghislain Bernard, qui trouve que les six régions et les six écoles ont des personnalités et des avantages à offrir.
L’oral sera le grand projet pédagogique
Après avoir beaucoup misé sur la lecture et l’écriture, la Commission scolaire de langue française veut maintenant valoriser l’oral. «On pensait, on espérait, que l’oral viendrait naturellement chez nos jeunes, que tout ce qu’ils apprennent en lecture et en écriture se traduirait à l’oral, mais ce n’est pas le cas. On va donc mettre l’accent sur l’oral, et ça, ce sera l’affaire de tout le monde : autant le prof de mathématique au secondaire que le prof de français, ou de sciences. Nos jeunes n’ont pas assez d’occasions de parler français. Même au secondaire, ils ne sont pas à l’aise. Nous avons besoin de travailler sur cela», dit Ghislain Bernard.
Exploratoire plutôt que préparatoire
Le nouveau directeur général de la CSLF s’intéresse beaucoup aux tendances en éducation et dans la société en général. «On avait coutume de considérer le secondaire comme une étape préparatoire à l’université ou au marché du travail. Pour ma part, je vois cette période comme une occasion pour les jeunes d’explorer divers intérêts, tout en acquérant des habiletés transférables sur le plan professionnel et personnel de même que durant les études. Autrefois, on enseignait des connaissances figées. Maintenant, tout cela se trouve au bout des doigts. On ne peut plus enseigner de la même façon. De plus, le prix des études postsecondaires étant exorbitant, la possibilité d’explorer des intérêts pendant le secondaire peut aider à mieux orienter la jeune personne. «Une fois à l’université ou au collège, l’étudiant reçoit la formation dont il a besoin de toute façon», résume Ghislain Bernard.
Des partenariats précieux
Depuis son entrée en fonction, Ghislain Bernard a commencé à explorer diverses façons de collaborer avec des partenaires naturels, de façon à enrichir la vie scolaire et étudiante. Le Collège de l’Île est un interlocuteur privilégié sur ce dossier, mais il en existe d’autres, comme la Fédération des parents, la SAF’Île et JAFLIPE, l’organisme jeunesse qui est en «dormance» depuis plusieurs mois.
«J’aimerais que JAFLIPE redevienne plus fort. Pour nous, c’est un partenaire de choix. Si je prends l’exemple de ma famille, JAFLIPE a joué un grand rôle dans la vie de mon aînée, qui a 23 ans maintenant. Ça l’a vraiment aidée et motivée à s’impliquer. Je ne sais pas de quelle façon on pourrait faire revivre un mouvement jeunesse, sous quelle forme, mais il faudrait y penser» encourage Ghislain Bernard, qui, pour sa part, a passé son enfance dans le mouvement 4-H.
En terminant, tout le monde a très hâte que le projet de la nouvelle école Évangéline progresse de façon visible. «C’est difficile d’expliquer aux jeunes que ça va prendre encore quatre ans.»