Trois matins par semaine, tous les élèves qui fréquentent une école de l’Île-du-Prince-Édouard doivent «réussir» un test rapide de COVID-19, c’est-à-dire obtenir un résultat négatif, avant de monter dans l’autobus et de franchir les portes de l’école. Le masque est aussi obligatoire. Ces mesures, toutes contraignantes soient-elles, ont permis la réouverture des écoles, le 31 janvier dernier.
Gilles Arsenault est satisfait des ressources mises en place pour assurer le retour à l’école en présentiel. «On a des contraintes, mais on pense qu’elles seront temporaires. Tout nous dit qu’on pourra les alléger d’ici quelques semaines. En attendant, ça demande une logistique intéressante de distribuer les tests rapides aux familles, de collecter toutes les données reliées à la COVID, en plus de toutes les autres tâches. On prend les présences chaque jour. En général, on a un taux de présence des élèves qui varie de 87 % à 94 % environ, selon les jours, et on reste dans cette moyenne, même en comptant les quelques familles qui ont préféré garder leurs enfants à la maison pendant quelquesjours de plus. Les autorités de santé ont jugé que les écoles sont sécuritaires. L’enseignement se fait seulement en présentiel. Comme on le fait normalement lorsqu’un enfant est absent pendant quelques jours, on l’appuie dans son rattrapage à son retour».
Les restrictions ont des avantages
Avant le départ pour le congé des Fêtes, alors que le port du masque n’était pas obligatoire en classe, de très nombreuses personnes pouvaient être considérées comme des «contacts étroits» lorsqu’un cas était confirmé. L’obligation de porter un masque en tout temps en classe, sauf lors des repas et de l’activité physique soutenue, simplifie le traçage. «Maintenant, un contact étroit est une personne qu’on a côtoyée de près au moins 10 minutes, sans masque. Ça réduit le champ de recherche», apprécie le directeur général de la Commission scolaire de langue française (CSLF)
Le personnel est au rendez-vous
Le mercredi 2 février, sur les quelque 250 membres du personnel de la CSLF, il manquait 10 personnes, selon Gilles Arsenault. «On comprend que des personnes sont plus fragiles que d’autres, plus anxieuses, et on a des membres du personnel qui n’ont pas le choix de travailler physiquement proche des gens. On met à leur disposition des équipements de protection supplémentaires».
Filtres à air ajoutés
Le virus qui donne la COVID-19, c’est maintenant confirmé, se transmet dans l’air, par les fines gouttelettes qu’on expulse quand on parle et quand on tousse, éternue, chante ou expire. D’où l’importance d’assurer une bonne aération. À la Commission scolaire de langue française, seule l’École Évangéline ne possède pas un système d’aération qui répond aux exigences sanitaires.
Environ 25 purificateurs d’air de type «Hepa» ont été répartis dans l’école, dans des endroits stratégiques, suivant les conseils des spécialistes.