À peine installés dans sa toute nouvelle et magnifique section du secondaire, les élèves de l’École-sur-Mer à Summerside sont à nouveau confrontés à des contraintes qui n’ont rien à voir avec la COVID. Leur gymnase et d’autres installations sont en construction. En attendant que tout retombe en place, des solutions temporaires sont appliquées.
Les élèves de l’École-sur-Mer n’ont pas accès à leur gymnase depuis le début de l’année. C’est pour une bonne raison évidemment, mais en attendant, la tenue des cours d’éducation physique et la pratique des sports interscolaires demandent plus de planification.
«On espère que le gymnase nous sera rendu au second semestre. Je pense que les travaux avancent bien. En attendant, on a été très chanceux que la météo soit bonne. Les élèves vont dehors, surtout les plus vieux. Les plus jeunes font surtout de l’exercice dans une salle. Pour les sports interscolaires, encore là, on a été chanceux. On a lancé un appel aux écoles environnantes et quelques-unes accueillent nos équipes dans leurs gymnases respectifs, surtout pour les pratiques», résume Karen LeBlanc, directrice de l’École-sur-Mer.
Le gymnase dans une école, c’est un espace à usages multiples. Les élèves y vont lors des pauses, pendant les heures de repas, etc. À l’heure actuelle, ils vont dehors. Un filet de volleyball a été installé juste derrière la fenêtre du bureau de la directrice. De plus, le stationnement devant l’école a été remodelé. L’ilot avec les arbres a été enlevé pour accommoder, entre autres, un nombre grandissant d’autobus scolaires et de trafic en général. Le résultat est qu’en l’absence des véhicules, le terrain devient une surface de jeu.
Autre inconvénient des travaux de construction : la cafétéria n’est pas disponible. «Pendant que la cuisine est en construction, on ne peut pas s’en servir, mais on a tout de même maintenu notre service de repas chauds. Les cuisinières se servent de notre local d’économie familiale comme cuisine. C’est là qu’elles préparent tout. Elles font aussi les goûters et repas pour le CPE à partir de ce local. C’est une chance qu’on ait pu avoir ce local. Je suppose qu’on aurait pu commander de l’extérieur, mais nos élèves aiment les menus de la cafétéria», explique Karen LeBlanc.
Le local d’économie familiale est utilisé comme cuisine pour les repas chaud car la cafétéria n’est pas disponible en raison des travaux.
À l’évidence, pendant ce premier semestre, le cours d’économie familiale n’est pas à l’horaire. Cependant, le cours de charpenterie y est et il est très populaire, autant chez les filles que chez les garçons. Les projets ne manquent pas: un poulailler, un système pour entreposer le bois, un projet pour mettre de l’ordre sur un bureau, un terrain de mini-golf, etc. «On a la classe de charpenterie et juste à côté, on a le local d’expérimentation, de finition, de petite fabrication, et ça va très bien. On appelle ça le “Makers Space“ ou encore l’espace créatif. La découpeuse au laser, les imprimantes 3 D, on a tout ce qu’il faut», dit Karen LeBlanc, avec une fierté évidente. La directrice de l’ÉSM a participé à toutes les étapes de planification de la section du secondaire, et elle se réjouit de voir sa vision au service des élèves. «Je voulais que tout soit polyvalent. Je voulais des espaces pour des petits groupes, pour des élèves qui ont besoin de travailler seuls. On a des élèves qui suivent des cours en ligne, qui travaillent sur des projets spécifiques. Le temps où les élèves devaient être dans la salle de classe sous la surveillance d’un enseignant, c’est fini. On montre à nos jeunes qu’on a confiance en eux, on les encourage à être autonomes et qu’on respecte leur capacité à développer leur autonomie. Et ça fonctionne».
L’ÉSM compte cette année 211 élèves, ce qui représente une augmentation sur l’an dernier. Karen LeBlanc prédit que cette croissance va s’accentuer. «En juin 2022, on va perdre une demi-douzaine d’étudiants, mais en septembre 2022, on aura possiblement trois classes de maternelle», suggère la directrice, au vu de la tendance qui semble se cristalliser. «L’an dernier, il y avait 16 enfants en prématernelle au CPE, mais on a environ 24 enfants en maternelle cette année. Si je regarde le groupe de presque 30 enfants en prématernelle cette année, ça me laisse penser que l’an prochain, on aurait besoin de trois classes. Notre école grandit constamment».
Nathaniel Roy et Noah Farrell dans la classe de charpenterie.
L’école a des espaces pour des petits groupes ou, pour des élèves qui suivent des cours en ligne ou qui travaillent sur des projets spécifiques. Hayden Cotton et Shyann Gallant les utilise à bon escient.