Éducation

Le 11 juin 2019

- Par Ericka Muzzo

Les finissants Madison Orton, Jaden Johnston, Katelyn Singer en arrière. Devant, Chloe Gallant, Callum Matthews et Kaelyn MacLeod.  (Photo : Gracieuseté)

 

Certains se rappelleront les premiers pas de l’École française de Summerside, qui a accueilli quatre élèves en l’an 2000, deux ans avant la construction de l’École-sur-Mer (ÉSM).  C’était déjà une grande victoire pour les francophones de l’Île-du-Prince-Édouard.  Les combats et les efforts ont porté fruit, alors que cette année, six élèves de dernière année tracent la voie pour une éducation complète en français dans la deuxième ville de la province. 

 

«Vos pas résonneront à jamais dans les pages de l’histoire de l’École-sur-Mer.  Vous êtes nos six héros et héroïnes, qui avez persévéré alors qu’il aurait été facile d’abandonner.  Merci de votre patience et de votre engagement», a prononcé l’enseignante de 6e année et directrice adjointe de l’ÉSM, Joanne Bulger, devant les presque 200 élèves qui y étudient aujourd’hui.

 

Pour arriver à la salle Entre-deux-mers, où avait lieu la célébration, les six élèves de dernière année ont franchi le corridor principal de l’école au son des cris des autres élèves, qui les ont surpris en leur faisant parcourir une haie d’honneur.  Visiblement excités et parfois émus aux larmes, les six étudiants de 12e année ont eu bien des difficultés à retrouver leur calme. 

 

«La chose qui me rend la plus fière, c’est de savoir que j’ai ouvert la voie pour les autres qui suivront.  Pour moi, c’est spécial, mais c’est aussi normal de graduer ici.  Je fréquente cette école depuis le Jardin des étoiles, je n’ai jamais pensé à changer», indique Katelyn Singer.  Elle continuera ses études en français à l’Université de Moncton, en biologie. 

 

Une réussite collective

 

Pour célébrer ces six diplômés, l’ÉSM organise un bal, un banquet ainsi qu’une toute première remise de diplômes.  Ce dernier événement promet d’être «assez grandiose», assure l’une des membres du comité organisateur, Lucie Landry-Sonier.  Elle a également enseigné aux élèves qui terminent leurs études, et ça n’est pas sans un pincement au cœur qu’elle les verra partir. 

 

«C’est un superbe exploit, une récompense pour tous les efforts qui ont été mis dans l’École-sur-Mer», constate l’enseignante.  Afin d’inclure un maximum de ceux qui ont contribué à la mise sur pied de l’établissement scolaire, les organisateurs de la remise de diplômes ont convié à l’événement des pionniers comme Noëlla Arsenault, Madeleine Costa et Hervé Poirier.  Sont également invités, le premier ministre de l’Î.-P.-É., Dennis King, ainsi que plusieurs députés provinciaux et fédéraux.  Évidemment, familles et amis des diplômés seront aussi de la partie. 

 

Le seul regret, c’est que ces six étudiants n’auront pas pu profiter des nouvelles infrastructures qui seront bientôt construites à l’ÉSM.  Malgré cela, Madison Orton se réjouit d’avoir choisi cette école lorsqu’elle était en 10e année.  «Le fait d’être dans une plus petite école nous a donné des opportunités, et c’est comme une petite famille», assure-t-elle.  Pour sa part, Kaelyn MacLeod poursuivra des études en ingénierie à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.     

 

Le bal de fin d’année sera l’occasion pour ces six étudiants, une quinzaine de leurs proches ainsi que les élèves de la 9e à la 11e année, de festoyer et de se réjouir de l’événement historique que représente cette remise de diplômes.  La voie est tracée à l’École-sur-Mer, dont la population promet de croître encore.  L’avenir est radieux pour l’école francophone de Summerside. 

 

Les étudiants de l’ÉSM ont rempli le corridor pour se placer en haie d’honneur, que les diplômés ont dû traverser pour se rendre à la salle principale.  (Photo : E.M.)

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