Éducation

Le 13 mai 2019

- Par  Ericka Muzzo

Les 52 élèves de l’harmonie de la CSLF, accompagnés des professeurs Jolene Willis, Angèle Haché-Rix et Travis Boudreau, ont très bien performé au Festival atlantique de musique de Halifax.  (Photo : Gracieuseté Jolene Willis)

 

L’harmonie de La Commission scolaire de langue française (CSLF), composée de 52 musiciens de l’École-sur-Mer, François-Buote et La-Belle-Cloche, a obtenu le classement argent pour sa performance au Festival atlantique de musique d’Halifax 2019, la semaine dernière.  En plus d’avoir pu jouer devant des juges professionnels et des élèves de partout au Canada, les jeunes membres de l’harmonie ont reçu des formations auprès de professionnels, une opportunité exceptionnelle pour eux de s’améliorer. 

 

Ils travaillaient beaucoup depuis le début de l’année, et les heures de répétition ont finalement porté leurs fruits.  «Ça a passé beaucoup trop vite! Il y a même eu quelques larmes à la fin du festival!C’est vraiment une chance de pouvoir participer à un tel événement», confirme la professeure de musique de l’École-sur-Mer, Jolene Willis.  Les enseignants Angèle Haché-Rix de François-Buote et Travis Boudreau de La-Belle-Cloche étaient également du voyage, ce dernier dirigeant l’harmonie cette année et la précédente. 

 

À sa première participation, en 2018, l’harmonie de la CSLF s’était également taillé une place au classement argent.  «Ça n’est pas une médaille, comme dans une compétition sportive.  Chaque harmonie est classée individuellement, et ça va du bronze à l’argent», nuance Jolene Willis. 

 

Être motivé toute l’année

 

À ses yeux, les élèves ont livré une excellente performance, en particulier vu les circonstances.  «On a seulement pu répéter trois fois tous ensemble, puisque les écoles sont éloignées.  On essayera peut-être de le faire une ou deux fois de plus l’an prochain pour obtenir un classement or», prévoit-elle. 

 

Au-delà de ce résultat, la professeure constate que de participer au festival a été une immense motivation tout au long de l’année.  «Que ce soit les 8es ou les 9es années, ils pratiquent encore plus fort et ont davantage d’attentes envers eux-mêmes, car ils veulent briller au Festival de musique atlantique.  Même les 7es années, qui ne viennent pas au festival, mais ont leurs cours en même temps, mettent plus d’efforts parce qu’ils sont inspirés par les plus vieux et qu’ils savent que ce sera leur tour l’an prochain», félicite Jolene Willis. 

 

À la suite de leur performance, les élèves ont eu droit à une demi-heure en compagnie d’un juge, qui leur a formulé des critiques constructives pour s’améliorer.  «Je pense que ça va nous aider, même en tant que professeur, ça donne des idées pour enseigner différemment aux élèves.  Et lorsque les juges font les mêmes remarques que l’on fait nous-mêmes, ça démontre aux jeunes que ce qu’on dit est vrai!» s’amuse l’enseignante de musique. 

 

Plus qu’un spectacle

 

Arrivée le mercredi soir, l’harmonie de la CSLF est repartie d’Halifax le vendredi, mais non sans avoir également profité d’un atelier spécialisé sur leurs instruments.  «Les stages avec des professionnels ont énormément plu aux jeunes, chacun d’entre eux m’a dit qu’il avait appris quelque chose! Je pense que tout le monde en sort un peu meilleur», estime Jolene Willis.  Les enseignants de musique de l’Île ont plus d’un tour dans leur sac, mais ils ne peuvent tout de même pas être experts dans chaque instrument, ce qui rend ces ateliers avec des professionnels d’autant plus précieux pour les jeunes. 

 

Avant d’arriver à Halifax, l’harmonie de la CSLF s’était également arrêtée à l’École acadienne de Truro pour livrer un spectacle aux élèves de la maternelle à la 6e année.  Une bonne répétition devant un public très enthousiaste, avant de livrer la performance finale dans le bel auditorium de l’Université Mont Saint-Vincent, où se déroulait le Festival atlantique de musique de Halifax 2019. 

 

Entre le trajet en autobus, les arrêts au marché fermier pour le dîner, une partie de mini-golf pour se détendre et une danse pour rencontrer les autres musiciens, c’est toute une aventure qu’auront vécue les 52 jeunes de l’Île la semaine dernière.  Ces trois jours leur auront également permis de se rapprocher, eux qui font partie de la même communauté acadienne et francophone sans pourtant avoir beaucoup d’occasions d’être ensemble.  Aux dires de Jolene Willis, rien n’arrêtera l’harmonie de la CSLF de participer à l’édition 2020. 

 

Les enseignants tiennent à remercier tous ceux qui ont contribué aux collectes de fonds, dont la CSLF, le Centre Belle-Alliance, la Fédération culturelle de l’Î.-P.-É. et les Rendez-Vous de la Francophonie.

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